PMF/Sarkozy par Carla Bruni-Sarkozy

Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas conventionnel. C’est un point qu’il partage avec François Mitterrand. Et il est incorruptible, ce qu’il a en commun avec Pierre Mendès France.

Via L’Express (Merci Alban)
Le parallèle Sarkozy/Mitterrand, bon, pourquoi pas (notamment la personnalisation du pouvoir). Mais avec PMF… là, je sèche.

Quitte à faire un parallèle audacieux, voilà celui du Financial Times (via le Canard du jour) :

« M. Kerviel a peut-être tout simplement poursuivi le rêve américain mais « à la française », ce que nul n’a mieux fait que M. Sarkozy. […] Après tout, les deux hommes ne sont pas si différents ».

😉

Billet ouvert à l'attention de Mr Jack Lang à propos de PMF

Jack Lang vient d’accepter de rejoindre le comité de réflexion sur les institutions lancé par Nicolas Sarkozy. Ce qui est son droit le plus absolu. L’ancien ministre explique :

« C’est un combat ancien que je mène pour réformer nos institutions. Je dirai même que c’est l’un des combats de ma vie, que j’ai mené auprès de Pierre Mendès-France, auprès de François Mitterrand, de Lionel Jospin »   

Que Jack Lang ait mené un « combat » pour réformer les institutions auprès de François Mitterrand ou de Lionel Jospin, je veux bien (ce n’est pas à moi de discuter ces points), mais qu’il l’ait fait auprès de PMF, là, ça me pose un petit problème… de formulation à tout le moins.
J’ai fait une rapide recherche dans nos archives familiales, interrogé quelques anciens proches de PMF, notamment mon père et nulle part, le nom de Jack Lang apparait. Sur les questions institutionnelles, PMF savait effectivement s’entourer et avait des personnes qualifiées qui travaillaient « auprès » de lui. Mais pas Jack Lang. Le terme « auprès de » ne me semble pas convenir. Que Jack Lang ait suivi PMF dans ses réflexions, qu’il s’en soit inspiré dans sa vie politique, soit. Mais qu’il ait combattu « auprès de PMF » me semble une tournure excessive.
PMF s’est battu pour la réforme des institutions française. Il a d’ailleurs écrit une somme de référence : « la République moderne » au début des années 60 (alors que le tout jeune Jack Lang venait à peine d’intégrer le PSU). Dans ce livre fondateur de la pensée de PMF sur les institutions, nulle mention de ou de remerciements à Jack Lang.
Enfin, j’ai toujours un peu de mal à comprendre qu’on puisse se revendiquer de PMF et de Mitterrand dans un même élan, tant leur destinée, leur parcours ou leur posture politique m’apparaissent bien différentes.

Clearstream et PMF ? Aucun rapport.

Les médias ressassent depuis plusieurs semaines maintenant, le même parallèle étrange. L’affaire Clearstream serait le pendant de l’affaire dite « des fuites » à laquelle mon grand-père dût faire face en 54. Pour faire court, des informations importantes et confidentielles furent transmises sur l’Indochine au PCF de l’époque. Des noms circulèrent dont celui de François Mitterrand (alors ministre de l’Intérieur de Mendès) comme pouvant être à l’origine des fuites. PMF lança alors une enquête comme sa fonction de président du Conseil l’y obligeait (moralement du moins). Mitterrand sera blanchi et PMF volera d’ailleurs à son secours lorsque celui-ci sera harcelé au parlement – ce que l’on oublie un peu rapidement. «Il [PMF] faisait son métier. Je ne l’ai jamais tenu pour déloyal», dira-t-il quarante ans plus tard à son biographe, Jean Lacouture en évoquant cette affaire. Eut il s’agit d’un membre de sa propre famille qu’il aurait agi de la même manière. Photo/PMF/gvt 54