Rectificatif : Jack Lang sur PMF au Panthéon

C’était aujourd’hui dans l’émission Le Fou du Roi animé par Stéphane Berne sur France Inter. Au menu, Jack Lang et son dernier bouquin. On* a attiré mon attention sur le passage que vous pouvez entendre ci-dessous, laissant croire que notre famille serait opposée au transfert des cendres du grand-père au Panthéon.
AUDIO 2mn
Je rectifie donc. Sans trop savoir d’où a pu bien sortir cette info.
Non, nous ne nous sommes jamais opposés à ce que PMF entre au Panthéon.
[*Merci Marie-Jeanne]

Crédit : Arnaud Contreras
Crédit : Arnaud Contreras (Casablanca, février 09)

Crise : retour vers le futur

« J’insiste sur le fait que la situation présente, que la création constante de monnaie et de crédit sans relation contrôlée avec les besoins économiques et la conjoncture nous ayant conduits aux pires désordres, il faut avoir le courage d’y mettre un terme, par une nouvelle règlementation »
Pierre Mendès France, in Les Courriers de la République, 1971.

Je remercie Régis Paranque, un membre de l’Institut PMF, qui m’a ressorti cet extrait.

Franchement, il était bon le papé.

PMF et le vote des femmes

Carte d'électrice de 1936

En décembre 1936, Pierre Mendès France organisait les premières élections au suffrage universel complet (avec les femmes) à Louviers dans l’Eure où il était maire. Six conseillères adjointes furent élues. Jusqu’à ce que Vichy mette brutalement fin à l’expérience. Il faudra attendre huit ans pour que les femmes puissent finalement voter. Dommage que ça se perde dans les mémoires tout ça…
Cette carte, c’est le chercheur Claude Cornu qui nous l’a montrée lors d’une conf à l’institut PMF.

PMF/Sarkozy par Carla Bruni-Sarkozy

Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas conventionnel. C’est un point qu’il partage avec François Mitterrand. Et il est incorruptible, ce qu’il a en commun avec Pierre Mendès France.

Via L’Express (Merci Alban)
Le parallèle Sarkozy/Mitterrand, bon, pourquoi pas (notamment la personnalisation du pouvoir). Mais avec PMF… là, je sèche.

Quitte à faire un parallèle audacieux, voilà celui du Financial Times (via le Canard du jour) :

« M. Kerviel a peut-être tout simplement poursuivi le rêve américain mais « à la française », ce que nul n’a mieux fait que M. Sarkozy. […] Après tout, les deux hommes ne sont pas si différents ».

😉

Abus d'homonymie : le cas Thierry Mendès France

J’avoue que ça ne m’amuse pas des masses, mais je ne me vois pas laisser les choses en l’état sans rien dire.
Commençons par le début. Si je publie ce billet aujourd’hui, c’est d’abord parce que le Canard Enchainé que j’apprécie beaucoup par ailleurs, n’a pas été pas été très correct avec ma famille.
Dans un papier du 14 novembre 07 mentionnant les impayés de loyers HLM du fils de Bernard Tapie, le Canard explique que dans ce logement de luxe (boulevard Richard-Wallace à Neuilly-sur-Seine), ne figurait pas que des Tapie mais aussi d’autres « huiles de la République » dixit le Canard : les Barre et… les Mendès France. (?!)

Que les choses soient claires, nous n’avons jamais habité là-bas ni jamais bénéficié d’aucun logement HLM VIP.

Stupéfait de voir notre nom associé à cette affaire, j’ai fait une rapide recherche. Et j’ai constaté qu’il y avait bien eu des Mendès France dans ce logement HLM de luxe. Le Canard n’avait pas entièrement tort. Mais il s’agissait en fait d’homonymes ! Et plus précisément de Thierry Mendès France qui y était domicilié, d’après la Société Générale de Presse, au moins en 1998.

Ce monsieur et sa famille n’ont rien en commun avec nous, si ce n’est un lointain ancêtre, Jean Mardoché Mendès France, né en 1688, il y a plus de trois siècles. Leur famille et la nôtre sont deux choses bien différentes. Comme souvent dans les cas d’homonymie.

J’ai passé l’info à l’auteur de l’article au Canard qui a constaté qu’il y avait bien erreur sur la personne, mais n’a pas encore « réussi » à placer le correctif dans son journal. C’est vraiment dommage, parce que c’est une atteinte à la mémoire de mon grand-père. Il aurait été blessé par cette accusation. Sans parler de l’image exécrable que ça donne de ma famille.

En attendant, je m’autorise à faire un rectificatif ici sur mon blog pour que les quelques lecteurs du Canard qui passeraient par ici ne croient pas un instant que la famille de PMF ait pu profiter de logements HLM de luxe (ça serait le comble quand même).

Pour l’histoire, Thierry Mendès France est connu de ma famille depuis… l’époque de mon grand père. J’ai sous les yeux, une vieille sommation de justice datant du 20 avril 1967 que PMF avait été contraint d’envoyer à Thierry MF, après qu’il se soit fait passer pour son fils dans différents lieux de fête, milieux d’affaires ou dans les médias (voir l’Aurore de 67). Depuis, Thierry Mendès France qui, soit dit en passant, se présenta sur une liste UMP dans le 3e arrondissement aux dernières municipales à Paris, joue un jeu trouble avec cette filiation fantasmé. Je pense aussi à Patrick Mendès France (le cousin de Thierry) qui a un magasin de vêtements du même nom, rue du Four à Paris – j’y étais entré une fois, il y a quelques années, en demandant à une vendeuse si le dénommé Patrick était un descendant de l’ancien président du conseil. On m’a répondu que oui… je n’ai pas insisté.

Précision : ils portent le nom qu’ils portent et c’est le leur. Aucun problème. La seule chose qui est inacceptable, c’est qu’ils fassent croire autour d’eux (ou croient de bonne foi) qu’ils descendent de l’ancien président du Conseil*.

Voilà. Ça va mieux en le disant.

* Les descendants directs de PMF en vie aujourd’hui, il n’y en a plus que trois : mon père Michel, ma soeur Margot et moi. Au moins c’est pas compliqué. 😉