[microvlog] Une flamme olympique honteuse à Paris

Paris, boulevard Raspail, vers 17h. En live via mon téléphone mobile.
Un défilé de CRS dont un qui met coup sans aucune raison à un manifestant à côté de moi, des drapeaux tibétains (dont un en velib qui se fait arrêter) et une flamme absente (ou embarquée dans un des bus), des sifflets… Bref, pas glorieux.


Et le reste :
http://qik.com/video/50929
http://qik.com/video/50928
Le plus drôle, la flamme s’est éteinte durant le parcours.

La crise au Tibet vue par la chaine publique chinoise

J’ai de ces passe-temps… Oui, je mate la CCTV et je vous invite à faire de même (si vous y avez accès). C’est très instructif. Depuis le début des émeutes au Tibet, je n’ai encore jamais entendu parler des victimes tibétaines tuées par l’armée chinoise. Par contre le cout économique des émeutes, ça oui. Et jusqu’à plus soif. C’est à croire que ces événements ne sont qu’économiques. Aujourd’hui, la CCTV expliquait que la clique du Dalai-Lama cherchait à saper l’économie touristique (qui au passage participe à la politique de sinisation de la région).



Le Tibet vu par la CCTV

Si vous avez le câble, je vous invite à errer sur la CCTV. La chaine de télévision officielle chinoise qui fleure bon la propagande. Notamment la CCTV 9 en anglais, et la CCTV F pour nous les francophones. Cette dernière est de loin la plus cheap. Une conséquence de ce que nous pesons dans leur balance commerciale ?

Quant au Tibet, c’est avant tout une question de boutiques.




Séquence enregistrée ce soir sur CCTV F.

La classe tibétaine ?

Je ne sais pas vous mais je trouve que face à l’hystérie nationaliste du PPC chinois le Daïli-Lama est d’une classe impressionnante :
– il renonce « à revendiquer l’indépendance du Tibet et [adopte] une approche dite de la « voie moyenne » consistant à réclamer une simple autonomie culturelle pour son pays » ;
– il propose de quitter sa charge de chef spirituel du bouddhisme tibétain si la situation se dégradait.
[J’ai juste une réserve sur l’usage abusif à mes yeux du terme « génocide culturel« ]

L'avenir du piratage online sera-t-il chinois ?

Quand on pense piratage sur le net, on pense souvent à la Russie. Faut dire que dans le top 50 des virus les plus virulents mis en circulation sur le réseau, une bonne partie provient de l’est de l’Oural.
Mais ce serait vite oublier la Chine. Pays communiste, bridant les libertés individuelles, il est vrai qu’on s’attendrait à ce que l’Empire du Milieu soit un enfer pour les pirates chinois (avec le flicage online qui caractérise l’administration chinoise). Et pourtant… la Chine est bien devenue un eldorado, que ce soit pour le piratage de films ou de jeux online (genre WoW). Une entreprise chinoise vient d’ailleurs d’annoncer une nouvelle technologie de P2P, 50 fois plus rapide que le bitorrent « classique » ! (De quoi regarder une copie illégale d’un film au format DVD directement sur votre écran sans avoir à le télécharger entièrement).

Alors que Youtube, comme Dailymotion, tentent de s’accommoder avec les Majors en nettoyant leur catalogue video, en face, c’est le pullulement de nouvelles plateformes chinoises de partages videos qui, elles, n’entendent pas grand-chose au copyright « occidental » : je pense notamment aux sites chinois www.ouou.com, www.youku.com ou www.tudou.com. Tous trois qu’on retrouve, sans surprise, en tête des plateformes de streaming video illégale dont je parlais ici.

Vu que l’administration chinoise est certainement plus prompte à foutre en taule un dissident politique qu’un pirate « commercial », le combat des Majors « occidentales » semble perdu d’avance.