Je reçois des emails de menaces de mort. Que faire ?

Voilà, j’ai décidé de vous en parler, même si j’ai pas mal hésité (et qu’on me l’a déconseillé).

Il y a un mois environ, j’ai reçu plusieurs menaces de mort par mél.

Ca n’est pas la première fois. Mais ça commence à me courir sur le haricot.

Une petite crevure anonyme, comme toujours, m’a envoyé ces doux mots :

De : neturei karta <dothazard@lycos.fr>

Objet : Important

Date : 15 septembre 2009 02:48:16 HAEC

À : Tristan Mendès France <egoblog@me.com>

Tristan Mendes france sioniste, ferme ton blog, arrête de l’ouvrir, ferme ta grande gueule à propagande. Disparais. C’est un conseil. Suis le à la lettre avant qu’il ne t’arrive des malheurs. N’oublie pas que tu n’es que le « petit fils de » mais surtout un gros fils de pute. Ferme ton blog, disparais du net de la radio…

 

De : rageee <dothazard@lycos.fr>

Objet : Important bis

Date : 11 septembre 2009 07:40:48 HAEC

À : Tristan Mendès France <egoblog@me.com>

ne crois surtout pas à une blague tu es en réel danger de mort enculé donc fais en sorte de disparaitre pâr toi meme

 

L’individu peut tout autant, au vu de mon parcours, être un mec d’extrême droite, qu’un mec d’extrême gauche ou les deux (rouge-brun), un islamiste radical, un bigot ultra, voire un conspirationniste exalté. Bref, ça fait du monde.

J’ai consulté autour de moi, et on m’a conseillé de déposer une main courante. Et c’est ce que j’ai finalement décidé de faire. Une démarche exceptionnelle pour moi. Mais aussi une façon de me couvrir au cas où.

J’ai donc imprimé les emails avec l’en-tête brut comme on me l’a conseillé, pour que la police puisse analyser son contenu.

Arrivé au commissariat et en voyant mon dossier, les fonctionnaires m’ont invité à déposer plainte, qui fut transférée à la B.E.F.T.I. (Brigade d’Enquêtes sur les Fraudes aux Technologies de l’Information).

 

Le lendemain, j’ai été appelé par un responsable de la BEFTI, qui m’a fait part de sa prise en main de mon cas. C’est lui, m’explique-t-il, qui renverra au procureur, s’il arrive à identifier celui qui est à l’origine des menaces de mort.

Quelques jours plus tard, un dernier échange avec le fonctionnaire de police me confirmait ce que je pressentais. L’enfoiré avait utilisé des anonymisateurs à la chaine pour qu’on ne puisse pas l’identifier. Dernière trace : un paradis fiscal qui ne répond pas aux injonctions du fonctionnaire.

On oublie trop souvent que les paradis fiscaux sont d’abord des paradis judiciaires.

Le fonctionnaire de la BEFTI, navré, m’expliqua son impuissance à ce stade.

Pour que l’enquête reprenne, il faudra, soit d’autres menaces de mort, soit une agression physique.

Super.

Je suis un grand défenseur de l’anonymat. Je suis contre les dérives du fichage administratif. Mais je me pose une question. 

Que peut-on faire quand on reçoit des menaces de mort sur le net ?

Ben pas grand-chose en fait, à part le rendre public sur mon blog…

Je passerais une copie des emails avec l’en-tête brut, à ceux (hackeurs expérimentés) qui me le demanderont.

 

Point positif : je sais que quelqu’un qui voudrait vraiment me tuer, ne me le dirait pas.

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Retrogaming memories

Tout a commencé en 1984 avec mon premier apple, un apple 2e. Si ma mémoire est bonne, sa capacité était de 128k (!), à peine plus que ma machine à laver… Un écran monochrome et, oh grand luxe, deux lecteurs de floppy disks.

Pas de net bien sur, mais pas non plus de souris (!), ni d’interface graphique (vous savez le bureau avec les dossiers que vous mettez dessus, les fenêtres, tout ça). Rien que du texte brut. Je me souviens de mes premiers pas en basique (10 goto 20, 20 goto 10, j’aimais beaucoup le gosub sans trop plus savoir à quoi ça correspond).
Bref un univers aride qui, pourtant, a fait mon bonheur durant des années. Notamment grâce à ses jeux.
À bien y réfléchir, et en me remémorant ces moments, je réalise que ces jeux archaïques, m’obligeaient à imaginer l’univers ludique qu’on me proposait. Parce qu’entre nous, certains étaient, comment dire, plutôt basiques.
C’est la différence que je constate avec les jeux d’aujourd’hui. Ils sont tellement superbes, avec leurs animations 3D, leurs textures, les environnements sonores, qu’ils ne laissent que peu de place à l’imagination, étrangement.
À l’époque, on était contraint de combler, par nous-mêmes, la pauvreté des images (ou des quelques sprits d’animation pour les anciens).
Le plus fou, c’est que je me souviens très bien avoir eu des peurs bleues dans les sous-sols de Bard’s Tale par exemple, ou dans les salles de Castle Wolfenstein (un des premiers jeux avec de la synthèse vocale et son hystérique « ausweis !« ).

À les revoir aujourd’hui, j’oscille entre la franche rigolade et une nostalgie bien réelle.
Si vous êtes trentenaires, certains de ces jeux vous rappelleront des souvenirs enfouis (refoulés ?).
Si vous êtes plus jeunes, vous allez me prendre pour un dinosaure, et vous n’aurez pas tout à fait tort. 😉

Retrogaming souvenirsAztec, l’un de mes premiers jeux (je vais pleurer). Stellar 7, un des premiers jeux vectoriels (!). Ghostbusters, une des premières déclinaisons de film. Mais aussi Wavy NavyConan: Hall of Volta, comment j’ai pu l’adorer cui-là, A.E.ChivalryArchon: The Light and the Dark (très apprécié), DrolKarateka, quel bonheur, ou Lode Runner, grand classique.

Crise : retour vers le futur

« J’insiste sur le fait que la situation présente, que la création constante de monnaie et de crédit sans relation contrôlée avec les besoins économiques et la conjoncture nous ayant conduits aux pires désordres, il faut avoir le courage d’y mettre un terme, par une nouvelle règlementation »
Pierre Mendès France, in Les Courriers de la République, 1971.

Je remercie Régis Paranque, un membre de l’Institut PMF, qui m’a ressorti cet extrait.

Franchement, il était bon le papé.

Le seul pays à profiter de la crise financière mondiale ?

À l’heure de la débâcle financière et économique planétaire, quel pays, d’après vous, sort son épingle du jeu ?
C’est la question qui a été posée par la BBC hier à un spécialiste financier du Golfe. Et la réponse qu’il donne n’est vraiment pas ce à quoi je m’attendais… Mais alors pas du tout.

  • Quel pays peut se targuer d’être découplé des problèmes de crédits mondiaux ?
  • Quel pays peut-il se prévaloir d’être isolé des turbulences financières ?
  • Quel pays possède d’énormes ressources naturelles et notamment du pétrole en quantité (50% de plus que l’Arabie saoudite) ?
  • Quel pays s’embarque dans un gigantesque programme de reconstruction (infrastructures, grands travaux) ?
  • Quel est le pays qui voit son marché immobilier augmenter ?
  • Quelle est la bourse avec le plus fort potentiel de croissance après avoir été « la place financière la plus performante au monde » (en 2003) ?

Tenez-vous bien les amis : ce pays est l’Irak.
Source : le podcast du Global News de la BBC hier (à partir de la minute 11).

On envoie nos Golden Boys en Mésopotamie ? 😉

Quid de l'après JO de Pékin ?

Je n’aurai quasiment rien vu de ces Jeux. Pas tant par boycott télévisuel que par désintérêt total pour la chose. Je reste surpris néanmoins par la puissante machine médiatique qui s’est mis en branle juste après les cérémonies d’ouverture. J’avoue que je m’attendais à ce qu’au moins un athlète fasse un geste symbolique fort comme en d’autres temps. Mais rien. La Chine aura gagné plus de médailles d’or que jamais auparavant. Et c’est tout. Mission accomplie. Je note en passant que les autorités chinoises ne comptent que les médailles d’or. Comme si la seconde ou la troisième place était honteuse. L’esprit des JO n’est décidément pas passé par là. Si tant est que cet esprit existe. En attendant, le bilan droit-de-l’hommiste est quasi nul.

Puissance économique galopante, la Chine a voulu se présenter aussi comme une puissance politique bienveillante. Les médailles d’or sont ici plus difficiles à décerner. Aussi triviaux qu’ils puissent paraître en comparaison de l’ampleur de l’entreprise, les multiples incidents qui ont émaillé ces dix-huit jours, les petits mensonges, les manifestations impossibles, la farce des « espaces de protestation » restés déserts, les opposants éloignés, les étrangers expulsés, les journalistes malmenés, la capitale aseptisée, sans parler de la remise au pas du Xinjiang et du Tibet, continuent de mettre en doute cette image. Il ne faut pas minimiser les progrès réalisés en Chine – notamment la liberté d’expression croissante sur Internet et l’émergence d’une société civile. Il ne faut pas non plus oublier l’exigence de démocratisation. Le Monde du 26/8/08

Et vous, avez-vous suivi les JO ? Votre bilan ?