Un blog dédié aux complexés du blogging

Pour 2009, j’ai décidé de dédier une expérience que j’ai lancée en 2005, à tous les blogueurs qui complexent de ne pas publier assez de billets.

Mon « projet » (c’est un bien grand mot) était simple : écrire un billet d’une ligne, par an.

Pourquoi ? Honnêtement, je ne sais pas. Peut-être parce que je trouve ça tout simplement drôle (oui, j’ai un humour bizarre, la faute à ma mère qui est britannique). C’est peut-être aussi une façon pour moi de faire un pied de nez à la blogosphère (dont je suis) pour qui une info, qui date d’une demi-heure, est déjà périmée.

C’est donc avec une certaine fébrilité que je vous présente, eghost, le ghost de mon blog. Le fantôme errant d’egoblog. Un spectre virtuel qui vagabonde sans but, en dehors du temps blogosphérique, loin de l’infobésité triomphante.

Aujourd’hui, je publiais mon 5e billet, en 5 ans donc. Dépêchez-vous de visiter eghost, le prochain billet est pour très bientôt, début 2010.

Après ça, je vous le dis comme je pense, si vous êtes blogueur, vous allez vous relaxer du billet.

eghost, le ghost d'egoblog

Merci qui ?

😉

Blogtrotters a deux ans !

Qui aurait cru que ce projet, lancé en fait en aout 2006, serait encore en ligne ?! Pas moi en tout cas. Au tout début, j’espérais que le projet tienne quelques mois, pas beaucoup plus… Je pense pouvoir dire que si nous (Alban et moi) sommes encore là, c’est parce que nous sommes restés modestes. Blogtrotters est resté une petite association vivant de subventions et de soutiens divers. Pas de startup, de tours de table, de levage de fond. C’est peut-être le secret de la longévité par ces temps de crise. 😉
Deux ans… J’avais presque oublié jusqu’à ce qu’Ahmed (Meguini) nous propose de monter un petit clip-mashup de nos aventures autour du globe. Mashup que vous pouvez voir ci-dessous. (Quel artiste ce Ahmed !)

J’en ai profité pour rafraichir le site (une dizaine d’heures de bidouille quand même, et c’est pas fini).

Non-usager du net qui es-tu ? (bis)

Le laboratoire Marsoin de Brest s’est spécialisé dans l’analyse des pratiques des non-usagers du net. J’avais blogué leur éclairante étude de septembre 2008. Le labo vient de livrer son document de travail de décembre : « Les recherches sur les usages des TIC à l’épreuve de la problématique des non-usages d’Internet et de l’informatique« . Et ce qu’on y lit est parfois assez surprenant.
Et d’abord quelles sont les raisons pour lesquelles les non-usagers du net ne pratiquent pas l’Internet ? [les 3 premières raisons, page 14 du document] :

1. « Ils préfèrent avoir les gens en face ou se déplacer ».
2. « Ils pensent qu’ils n’ont pas les compétences ».
3. « Ils ont autre chose à faire ».

Quels sont les avis des non-usagers sur le média internet ? [page 15 du document] :

– 6% des non-usagers du net sont convaincus que « Cela ne durera pas, c’est une mode qui va passer ».
– 10% lui trouve un « côté mystérieux »*
– 12% pensent que ça « fonctionne mal ».

* Je ne suis pas loin de penser comme eux ! 😉

Journaliste versus blogueur : cas pratique

Je suis navré que ça tombe sur Robert Solé dont j’aime les papiers, mais c’est l’exemple le plus récent de cette dérive que je constate parfois dans les médias tradis.
Robert Solé, donc, du journal Le Monde publie ce 18 octobre un papier titré Justice terrestre où il rapporte l’histoire incroyable d’un sénateur du Nebraska qui a attaqué dieu devant les tribunaux – une action en justice que le juge aurait refusé d’entériner parce que dieu ne serait pas joignable. Drôle non ?
En lisant le billet de Robert Solé, on se dit inévitablement : il est bon ce journaliste, mais comment diable a-t-il pu trouver cette affaire ? À le lire, on a presque l’impression qu’il a rencontré le sénateur américain, qu’il a fouillé son sujet, qu’il habite le Nebraska (?)…
Sauf que.
Sauf que cette histoire, je l’ai moi-même rapporté sur ce blog le 16 octobre, soit deux jours avant notre journaliste. Et surtout, la grande différence, la très grande différence entre le journaliste du Monde et le blogueur que je suis, c’est que moi, je SOURCE !
Car cette histoire insolite, comme je le signale sur mon blog, a été révélée par la BBC (le 16 octobre).
Pourquoi moi, qui ne suis qu’un blogueur non rémunéré, je cite mes sources pour ne pas passer pour un mytho, alors qu’un journaliste du Monde peut se faire mousser sur une histoire qu’il n’a pas déniché et dont il ne cite pas l’origine ?
J’entends de plus en plus de chroniqueurs, tv, radio, papier rapporter des infos insolites qu’ils auraient trouvées via le net, sans jamais citer leur source. Ils profitent du travail de recherche d’autres qu’eux-mêmes. Lorsqu’on parle à la télé par exemple, d’une video incroyable trouvée sur dailymotion ou youtube, pourquoi ne pas dire par quel biais on l’a trouvé ? Car pas la peine de mentir, des videos il y en a des millions, si on l’a trouvé c’est que quelqu’un en a parlé ailleurs et qu’on est tombé dessus.

Tout ça pour dire que les journalistes aujourd’hui se doivent d’être beaucoup plus carrés que les blogueurs s’ils ne veulent pas disparaitre.

Vendredi : le 1er journal papier, agrégateur de flux

Lorsque Jacques Rosselin m’a contacté, il y a quelques semaines pour me proposer de participer à son nouveau projet, l’hebdo Vendredi, j’avoue avoir été un peu dubitatif. D’abord, je trouvais audacieux de lancer un journal papier à l’heure de la révolution numérique (j’ai participé à tant de journaux aujourd’hui décédés). Ensuite, proposer un agrégateur papier des meilleurs brèves, billets ou événements du net, c’est un pari, que je trouve intéressant, mais hasardeux. Pourquoi acheter sur papier ce qu’on peut trouver gratuitement sur le net ? Pourquoi en effet, sauf si on ne sait pas quoi ni où chercher. C’est semble-t-il ce que propose Vendredi. Si vous n’êtes pas un internaute assidu, que vous avez d’autres chats à fouetter que de vous taper des centaines de flux RSS, et bien Vendredi pourra vous intéresser. Une sorte de digest de ce qui se trouve sur le net. Question pari,  Rosselin n’en est pas à son coup d’essai. Il y a vingt ans, il lançait un « agrégateur » d’articles internationaux : Courrier international, avec le succès qu’on lui connait.

Une chose notable : l’hebdo rémunère les blogueurs qui sont cités. Même si la somme est symbolique, je dois dire que cette approche est assez exceptionnelle. En général, les médias traditionnels pillent les infos du net. Vendredi respecte les blogueurs. Et ça, c’est déjà beaucoup.

En attendant, je vous invite à acheter le numéro 1 en kiosque dès aujourd’hui.