[audio] Twitter : quelques mots sur mes pratiques

Je remercie la sympathique équipe de Medialogues sur la Radio Suisse Romande pour cette série d’entretiens.
Points évoqués :
– Pourcentage de mes activités sur Twitter versus les autres plateformes sociales (blog compris).
– Twitter, vecteur de journalisme de lien.
– Twitter est un outil de tri de l’info.
– L’importance du sourçage des Tweets (qui, historique, réputation) pour estimer leur fiabilité.
– L’intérêt de la composition du bouquet de followers pour s’orienter dans la twittosphère.
– L’importance de la présence des médias tradis dans les réseaux sociaux, et la spécificité de leur signature.

AUDIO 10mn.

Journaliste versus blogueur : cas pratique

Je suis navré que ça tombe sur Robert Solé dont j’aime les papiers, mais c’est l’exemple le plus récent de cette dérive que je constate parfois dans les médias tradis.
Robert Solé, donc, du journal Le Monde publie ce 18 octobre un papier titré Justice terrestre où il rapporte l’histoire incroyable d’un sénateur du Nebraska qui a attaqué dieu devant les tribunaux – une action en justice que le juge aurait refusé d’entériner parce que dieu ne serait pas joignable. Drôle non ?
En lisant le billet de Robert Solé, on se dit inévitablement : il est bon ce journaliste, mais comment diable a-t-il pu trouver cette affaire ? À le lire, on a presque l’impression qu’il a rencontré le sénateur américain, qu’il a fouillé son sujet, qu’il habite le Nebraska (?)…
Sauf que.
Sauf que cette histoire, je l’ai moi-même rapporté sur ce blog le 16 octobre, soit deux jours avant notre journaliste. Et surtout, la grande différence, la très grande différence entre le journaliste du Monde et le blogueur que je suis, c’est que moi, je SOURCE !
Car cette histoire insolite, comme je le signale sur mon blog, a été révélée par la BBC (le 16 octobre).
Pourquoi moi, qui ne suis qu’un blogueur non rémunéré, je cite mes sources pour ne pas passer pour un mytho, alors qu’un journaliste du Monde peut se faire mousser sur une histoire qu’il n’a pas déniché et dont il ne cite pas l’origine ?
J’entends de plus en plus de chroniqueurs, tv, radio, papier rapporter des infos insolites qu’ils auraient trouvées via le net, sans jamais citer leur source. Ils profitent du travail de recherche d’autres qu’eux-mêmes. Lorsqu’on parle à la télé par exemple, d’une video incroyable trouvée sur dailymotion ou youtube, pourquoi ne pas dire par quel biais on l’a trouvé ? Car pas la peine de mentir, des videos il y en a des millions, si on l’a trouvé c’est que quelqu’un en a parlé ailleurs et qu’on est tombé dessus.

Tout ça pour dire que les journalistes aujourd’hui se doivent d’être beaucoup plus carrés que les blogueurs s’ils ne veulent pas disparaitre.

Vendredi : le 1er journal papier, agrégateur de flux

Lorsque Jacques Rosselin m’a contacté, il y a quelques semaines pour me proposer de participer à son nouveau projet, l’hebdo Vendredi, j’avoue avoir été un peu dubitatif. D’abord, je trouvais audacieux de lancer un journal papier à l’heure de la révolution numérique (j’ai participé à tant de journaux aujourd’hui décédés). Ensuite, proposer un agrégateur papier des meilleurs brèves, billets ou événements du net, c’est un pari, que je trouve intéressant, mais hasardeux. Pourquoi acheter sur papier ce qu’on peut trouver gratuitement sur le net ? Pourquoi en effet, sauf si on ne sait pas quoi ni où chercher. C’est semble-t-il ce que propose Vendredi. Si vous n’êtes pas un internaute assidu, que vous avez d’autres chats à fouetter que de vous taper des centaines de flux RSS, et bien Vendredi pourra vous intéresser. Une sorte de digest de ce qui se trouve sur le net. Question pari,  Rosselin n’en est pas à son coup d’essai. Il y a vingt ans, il lançait un « agrégateur » d’articles internationaux : Courrier international, avec le succès qu’on lui connait.

Une chose notable : l’hebdo rémunère les blogueurs qui sont cités. Même si la somme est symbolique, je dois dire que cette approche est assez exceptionnelle. En général, les médias traditionnels pillent les infos du net. Vendredi respecte les blogueurs. Et ça, c’est déjà beaucoup.

En attendant, je vous invite à acheter le numéro 1 en kiosque dès aujourd’hui.

Debray-Julliard, regards croisés sur le net

L’institut PMF organisait ce 29 mai à la Sorbonne, une table ronde sur la démocratie d’opinion avec Régis Debray et Jacques Julliard. J’en ai extrait pour vous quelques passages qui touchent à l’Internet.

Dans cette séquence, Julliard avance que notre pratique démocratique est modifiée en profondeur par les nouveaux moyens qu’a l’opinion de s’exprimer, notamment à travers les blogs. (env. 1mn)

Extrait 1

Debray évoque ici un changement de « mediasphère » qui pourrait être fatale à la république ou à la démocratie. Le net relèguerait les journalistes ou les « directeurs de l’opinion » au second plan. (env. 3mn)

Extrait 2

Enfin un passage où Julliard considère que la blogosphère n’est pas l’ère des foules mais celle des publics. (env. 2mn)

Extrait 3

Pour écouter toute la conférence sur la démocratie d’opinion (presque 2h), c’est ici.

NB : Le Monde de samedi devrait reprendre une partie de l’intervention.

Note de service geek : Si vous accédez à egoblog via un iphone ou un ipod touch, voilà à quoi ça ressemblera.

Expérience de micro-bloguing video

J’expérimente depuis quelques jours un service de streaming live via mobile (ce que mes amis de memoire-vive.tv font depuis quelque temps déjà notamment avec les soirées GirlPower). Vous pouvez voir la dernière vidéo tournée avec mon téléphone portable, sur la gauche du blog. Ce qui me bluffe le plus, c’est que lorsque je tourne en live, vous me voyez véritablement en direct. J’utilise le service de qik.com en version alpha, comme une sorte de twitter, mais avec de la video. C’est totalement expérimental et sans prétention. Je vais continuer à essayer le service pendant quelque temps, voir si j’y trouve des modalités de communication intéressantes. Il faudrait peut-être que je fasse ça à horaire fixe, mais j’aime pas les horaires fixes. 😉

NB : l’image n’est pas très bonne, je n’y dis rien de particulier et j’y parle un peu anglais (parce que la majorité des gens qui m’y voient et me répondent sont plutôt anglophones).

PS : j’avais déjà tenté  des expériences de live en mobilité comme ici à New-York ou là à Paris en émettant de la webcam d’un ordinateur portable connecté au wifi.