6000

La barre des 6000 commentaires vient d’être franchi sur ce blog et c’est maintenant que je réalise que le principal contributeur ici, c’est vous.

Me vient cette étrange question : En quoi ce blog est-il le mien si la majorité de ce qui est écrit n’est pas de moi ?

Et puis on fait quoi pour fêter son 6000e commentaires ? On tourne une vidéo pour remercier tout le monde ? On invite le 6000e pour un café ?

Je crois que je vais me limiter à ces quelques lignes en terminant sur un autre chiffre : 200 000, celui des commentaires/spams évités grâce à akismet. (arf)

Villiers-le-Bel : quid du blog de l'une des deux victimes ?

Je me suis souvent posé la question de savoir ce que devenaient nos contenus numériques après la mort. L’actualité récente et morbide me replonge dans des abîmes de perplexité. L’un des deux jeunes morts, après avoir été percuté par une voiture de police, tenait un blog sous le pseudo de Chamo6 sur un skyblog. Libération évoquait ce site, il y a peu en soulignant qu’au « milieu de quelques messages de condoléances, on y trouve un torrent de messages racistes et haineux » (commentaires fermés depuis semble-t-il). J’essaie de me mettre à la place de la famille. Il n’existe rien de pire que de perdre son enfant… Les proches ont du suffoquer à la lecture des insultes qu’on adresse à leur petit, disparu précocement.
J’en viens à la question de ce rapide billet. Que va devenir le blog de Chamo6 ? Ne devrait-on pas considérer ce site post-mortem comme une sorte de sépulture qu’on devrait protéger et respecter au même titre que n’importe quelle tombe IRL ?
Son blog disparaîtra-t-il lorsque skyrock.com fera remonter dans ses tuyaux administratifs que son auteur est décédé (dans 105 jours) ? skyrock.com conviendra-t-il avec la famille de ce qu’il adviendra de son site ? Restituera-t-il le contenu (photos, textes) aux proches ?
Ce sont des questions importantes pour les familles des victimes et la mémoire du défunt. Au-delà, c’est notre société tout entière qui est interpellée. Et il faudra bien un jour que les législateurs s’y intéressent.