L'aide au suicide condamné

Florence, qui souffrait de tendances suicidaires, avait demandé au jeune homme un moyen efficace et sans douleur pour passer à l’acte. Joël lui avait conseillé la morphine et durant une correspondance de plusieurs semaines l’avait guidé pas à pas dans sa démarche funeste. [source]

Le jeune homme a pris 4 ans dont une année ferme et j’avoue être mal à l’aise.
D’abord parce que si on me demandait conseil, j’aurais du mal à ne pas répondre. Ensuite, parce que si j’envisageais mon suicide, j’aimerais que quelqu’un m’explique la façon la moins douloureuse d’y parvenir. Je comprends bien que dans ce drame, la mineure souffrait de tendances suicidaires et que le garçon l’a peut-être incité à franchir le cap. J’espère simplement qu’on ne condamne pas toute aide au suicide.

Je n’aime pas l’idée du « chacun pour soi » et démerdez-vous, dès qu’on parle de fin de vie.

Non-usager du net qui es-tu ? (bis)

Le laboratoire Marsoin de Brest s’est spécialisé dans l’analyse des pratiques des non-usagers du net. J’avais blogué leur éclairante étude de septembre 2008. Le labo vient de livrer son document de travail de décembre : « Les recherches sur les usages des TIC à l’épreuve de la problématique des non-usages d’Internet et de l’informatique« . Et ce qu’on y lit est parfois assez surprenant.
Et d’abord quelles sont les raisons pour lesquelles les non-usagers du net ne pratiquent pas l’Internet ? [les 3 premières raisons, page 14 du document] :

1. « Ils préfèrent avoir les gens en face ou se déplacer ».
2. « Ils pensent qu’ils n’ont pas les compétences ».
3. « Ils ont autre chose à faire ».

Quels sont les avis des non-usagers sur le média internet ? [page 15 du document] :

– 6% des non-usagers du net sont convaincus que « Cela ne durera pas, c’est une mode qui va passer ».
– 10% lui trouve un « côté mystérieux »*
– 12% pensent que ça « fonctionne mal ».

* Je ne suis pas loin de penser comme eux ! 😉

Suivre des militaires US à Bagdad via Twitter ?

Oui, c’est possible. Depuis que j’ai découvert comment géolocaliser les recherches de Tweets (les messages envoyés via Twitter), je cherche des endroits de la planète sur lesquels tendre l’oreille. J’ai déjà probablement trouvé le seul compte Twitter émanant d’officiels Nord-Coréens. Et là, j’ai décidé de placer le curseur sur Bagdad. J’avoue que je ne m’attendais à rien de précis. En tout cas surement pas à lire les Tweets de militaires US…

Plus ça va et plus je sens que Twitter va devoir naviguer serré dans les pays où le gouvernement n’aime pas l’information qui passe sans contrôle a priori.

Twitter et géolocalisation en Corée du Nord

Toujours en mode exploration, j’ai cherché à voir ce que pouvait donner la géolocalisation des twitters, découverte ici, lorsque je suivais le fil info #mumbai sur les attentats de Bombay.

Outre les dangers que j’ai souligné ici, l’outil, pour qui est un peu curieux, peut s’avérer assez fascinant.

Je me suis demandé où est-ce que cet outil pourrait être intéressant. J’ai pensé à des endroits de la planète fermés au monde. C’est comme ça que j’ai découvert en Corée du Nord (si!!) un individu qui tweete de Pyongyang, la capitale de la dernière dictature stalinienne de la planète. L’individu qui se cache sous le pseudo Kimbot, envoie des messages de propagande assez régulièrement.

Qui est-il ? À qui s’adresse-t-il ? D’où Tweete-il ? Via quel réseau ?

Je ne sais pas. Pour le moment j’utilise le traducteur très approximatif, que propose l’outil de recherche sur Twitter. Si quelqu’un peut traduire le texte original… De ce que j’ai compris, Kimbot fait l’apologie de l’idéologie officielle « Juche ». Mais je me trompe peut-être.

En fouillant l’historique des tweets locaux, j’ai découvert un autre individu qui doit être un expat anglophone, et qui est peut-être la seule voix clairement « dissidente » qui tweete irrégulièrement de Pyongyang. Son nom : Kimjongil. Drôle, mais surtout risqué vu les techniques de géolocalisation.

J’ai tenté de contacter l’un et l’autre via Twitter. On verra s’ils me répondent.

Pour la suite, j’ai trouvé un autre endroit d’intérêt pour l’écoute des tweets géolocalisés…

Ca sera pour le prochain billet.

Les dangers de la géolocalisation sur Twitter

En suivant le fil info dédié de Twitter sur les attentats de Bombay, j’ai découvert que l’on pouvait filtrer les recherches de « Tweets » (messages envoyés à Twitter) par zone géographique. Ce faisant, j’ai appliqué ce filtre à Paris où je vis et j’ai été scotché.
D’abord, je suis tombé sur des conversations très privées, de personnes ne semblant pas réaliser que d’autres qu’eux-mêmes et ceux qui les suivent, peuvent accéder.
Mais là où les choses me sont apparues ahurissantes, c’est la facilité avec laquelle, ceux qui tweetent (les Tweople ?) sont localisables, à quelques mètres près.
Et ça, ça peut-être très dangereux. Imaginez que vous écriviez un Tweet expliquant que vous êtes à votre boulot alors que vous en êtes très loin… Ça peut aussi briser des couples…
Et tout ça est à la portée du premier venu :
1. Vous établissez l’espace de recherche. Par exemple, tous les tweets dans un rayon de 15 km à Paris : http://search.twitter.com/search?=nearParis+within15km

2. Vous notez la latitude et la longitude du Tweet qui vous intéresse : 48.848969,2.367035

3. Vous copiez/collez directement ces chiffres dans Google Map :

Et hop. Pas plus compliqué que ça, vous savez où était la personne lorsqu’elle a envoyé son message… Alors faite bien gaffe lorsque vous tweetez. Signalez clairement que vous ne souhaitez pas être géolocalisable ou alors gardez en tête que votre message peut-être lu et positionné par des inconnus (qui ne vous veulent pas forcément du bien).