Marine Le Pen mendèsiste ?

pmf vs pmfAinsi donc Marine Le Pen (fille du Jean Marie) invoquerait-elle dans son livre « à-contre-flots », Pierre Mendès France, Jean-Jaures ou Churchill (via Sylvain Attal). Pour le moins absurde. Quoique, à bien y réfléchir, on peut, peut-être, y voir un écho à la confusion idéologique qui frappe les Dieudoniens. Un mélange des genres qui leur fait par exemple revendiquer en coeur les droits de l’homme tout en exécrant l’ONU, ou lutter pour la liberté d’expression en niant la Shoah. Une véritable tambouille idéologique, à laquelle, on espère, l’electorat ne sera pas sensible. Marine Le Pen tente-t-elle à travers son livre de parler (notamment) aux dieudonniens ? On verra bien…

En attendant : Flash back. Nous sommes à l’Assemblée nationale, le 11 février 1958, un jeune député interpelle Pierre Mendès France :

« Vous n’ignorez pas que vous cristallisez sur votre personnage un certain nombre de répulsions patriotiques et presque physiques »

Le jeune député qui s’exprime alors, c’est Jean-Marie Le Pen (source : le Dictionnaire de l’extrême droite de M. Aubry et O. Duhamel). Et puis c’était l’ambiance de l’époque.

Mitterrand, c'est pas Mendès…

Mitterrand, c’est pas Mendès…
Date de Création: 11 Jan, 2006, 11:40 AM

A l’heure où l’on célèbre François Mitterrand dix ans après sa disparition, je lis ça et là dans les propos tenus par certains dirigeants de gauche, des allusions à un Pierre Mendès France (PMF) dont on revendique en même temps la filiation ou l’héritage. Je dois avouer être un peu mal à l’aise lorsque l’on associe mon grand-père à Mitterrand. Il va de soi que les deux hommes ont des points communs, mais il existe aussi beaucoup de divergences, ne serait-ce qu’en terme de destin ou d’ambitions. À chacun son histoire et ses choix. Si François Mitterrand fut sans aucun doute possible un grand homme d’État, il porte aussi en lui sa part d’ombre : résistant, Mitterrand n’en a pas moins eu après guerre une vision très personnelle du passé en rendant hommage au Maréchal Pétain. L’épisode du faux attentat de l’Observatoire en aurait disqualifié plus d’un. Quant aux écoutes téléphoniques, je pensais sincèrement que l’image de François Mitterrand en serait écornée et que les hommages seraient plus nuancés. Mais peut-être ai-je une vision naïve de l’éthique et de la morale en politique. Continuer la lecture de Mitterrand, c'est pas Mendès…