Un pique-nique à 100 à l'heure en Nouvelle Zélande ?

Voilà une information essentielle et pleine de soleil (ça fait du bien par grand froid) que celle que nous livre le New Zealand Herald (via www.we-make-money-not-art.com, 3/1/06).
Est apparue sur les plages d’Orewa (NZ) vendredi dernier, une chose aussi étrange qu’insolite : un groupe de personnes prenant un pique-nique motorisé. Jusqu’à huit individus, attablés donc, sur un dispositif à quatre roues, mû par un petit moteur… Si l’intérêt de l’invention reste tout relatif, convenons-en, l’ORNI (objet roulant non identifié) semble malgré tout agréable et plaisant. Imaginez le paysage qui défile, les passants qui vous saluent, les plaisirs d’un invité-surprise à table (ou d’un autostoppeur ce qui revient étrangement au même)…
Le passage des piqueniqueurs motorisés a été signalé par la police locale néo-zélandaise qui, perplexe, n’a pas verbalisé les impétrants. Il est vrai que la chose aurait été assez délicate. Comment condamner des personnes qui prennent un pique-nique motorisé ? Et d’ailleurs, qui est le conducteur ? Faut-il une ceinture ? Quelle est la vitesse autorisée pour les piqueniqueurs en bord de plage, en ville ? Qui a bu à table ? Le port du casque est-il nécessaire ? Autant de questions que je ne pouvais pas ne pas partager avec vous pour cette nouvelle année.
Ce qui est chose faite. ;-)(Photo Martin Sykes/nzherald)

Retour vers le futur

Retour vers le futur
Date de Création: 19 Dec, 2005, 07:20 PM
Imaginez que vous puissiez vous contacter dans le futur, que celui ou celle que vous serez, reçoive de votre part un mot, une question, une remarque. Imaginez une capsule temporelle qui permette ce genre de voyage dans le temps.
N’imaginez plus… Ces dispositifs existent déjà et la revue branchouille Wired revient dessus aujourd’hui.
Le site futureme.org propose par exemple de s’interpeller dans 30 ans au maximum (arf), même si la majorité des inscrits se contacte sur 3 ans en moyenne. C’est un peu, en mieux, comme ces fameuses lettres postales perdues et délivrées des dizaines d’années plus tard. Sauf qu’ici c’est volontaire. Une expérience pour le moins surréaliste qui dénote malgré tout un certain optimisme puisqu’il faut, c’est la condition sinequanone, être au jour dit encore de ce monde…
Reste que ces emails « quantiques » sont aussi un moyen original de faire le bilan d’une vie.

Un happening pacifique et érotique sur WoW ?

Bon je dois le concéder je suis un vieux consommateur de World of Warcraft (WoW). Autant faire mon coming out. Et c’est quoi WoW ? Eh bien c’est un MMORPG. Ca vous aide pas trop ? Bon pour faire court, un jeu dans un monde virtuel dans lequel un personnage vous représente, vous êtes online, en direct et avec des millions de joueurs comme vous. SIM’s en est un que vous connaissez certainement de nom.
WoW, donc, est un jeu immersif de baston dans un univers très héroïque fantaisie. Vous me direz « Et alors? », et vous aurez bien raison. J’y ai néanmoins découvert des choses assez inattendues que je vous livre tel quel.

D’abord à ma grande surprise c’est un monde où l’ascendant d’âge n’a aucune prise. Il m’est arrivé plusieurs fois de tomber nez à nez avec un individu de niveau 60 (c’est le maximum, le mien aujourd’hui atteint péniblement après plusieurs mois 30…). Un maître en somme à qui je dois le respect, celui dû à celui qui a réussi mieux que moi. Or, au moins à deux reprises, ces « maîtres » avaient entre 12 et 15 ans. L’ascendant naturel que j’aurais eu irl sur ces ados, s’est tout simplement inversé dans le monde virtuel. Et ça, c’est une première pour moi. Je n’avais jusque-là jamais été confronté à ce genre de situation. Deuxième surprise, la sexualité. En choisissant son personnage, on peut préférer une race à une autre (Elf, mort-vivant etc) et un genre (homme ou femme). Eh bien j’ai choisi pour ma part une femme (une chasseuse elfique). Pourquoi ? Je ne sais pas trop.

Curieusement, au fur et à mesure des quêtes et des combats, certains mâles virtuelles ont flatté les courbes sensuelles de mon personnage. En tant normal, irl, je serais plutôt perplexe. Mais là, ça m’ait apparu presque normal, voire plaisant. Affaire à suivre. Dernière épisode en date et sujet de ce post. Eh bien là, j’ai tout bonnement lancé un smartmob érotique et pacifique sans le savoir. Une façon aussi inattendue de promouvoir le dicton « make love not war » en ligne et dans WoW. J’ai décidé ainsi, pour une raison qui m’est jusqu’à présent restée assez opaque, de me dévêtir sur une place publique d’un village virtuel (cité de Storwmind/Royaume de l’Est devant la place des dépôts) pour … me mettre à danser, ce que permet le jeu (plutot funk/disco pour tout dire). Pour rire bien sûr.

Et là, stupéfaction. Un attroupement (qui donnerait beaucoup de travail aux anthropologues contemporains) s’est formé autour de moi et tout le monde s’est mis en petite tenue pour se dandinner. J’insiste, ce jeu n’a jamais prévu ce genre de scénario qui n’apporte strictement aucun bonus aux combats. Et pourtant.
Absurde et surréaliste à n’en pas douter, la fête n’en pas moins durer 30 minutes. J’ai heureusement pris des captures d’écran de ce moment furtif et mémorable (pour ceux qui y ont assisté, médusé). Un happening dansant et légèrement vêtu, en un mot un smart mob spontané dans un monde virtuel dédié à la guerre.

Petit moment de bonheur auquel j’ai dédié cette page souvenir. Site qui verra d’autres captures insolites. Ambiguïté toujours lorsque des « filles » se sont faites draguer par des « mecs » eux aussi dévêtus, sans que quiconque ne connaisse la véritable sexualité de l’autre. Une drague toute virtuelle s’entend et bon enfant, puisque la foule s’est dispersée toute seule sans que personne ne garde contact. Bref une sensation étrange, qui aussi futile fut-elle (pas facile à dire), ne m’en à pas moins laissé scotché… En me disant que, vraiment, il se passe quand même des trucs de fou online…

Make love not WoW

Explosion de l'audio-visuel pirate sur téléphonie mobile ?

Tout le monde sait aujourd’hui que les réseaux de p2p (poste à poste) permettent l’échange de musiques et de films sur le net. On en a débattu il y a peu au Sénat pour voir comment « endiguer » la copie illicite de films. Eh bien voilà quelque chose qui devrait inquiéter encore plus les multinationales de l’audio-visuel : le portage de films piratés pour téléphonie mobile sur les réseaux p2p. Et ceci, grâce notamment à la généralisation d’un standard de compression puissant et compatible avec les téléphones portables récents : le « 3gp« . Ce dernier permet de compresser un film entier et de le visionner sur son mobile (moyennant d’avoir une carte-mémoire suffisante). C’est en cherchant le terme « 3gp » dans la section film de thepiratebay.org (accès réseau p2p d’échange de fichiers) qu’on peut mesurer l’étendue du portage.

Il est de plus en plus fréquent que des films à peine sortis en salles soient ré-encodés pour téléphonie mobile et aussitôt mis en partage. C’est le cas notamment du film d’animation Chicken Little qui sort… après demain en France 😉 Pour quelques dizaines de mégas, on peut obtenir un épisode de Seinfeld, South Park et autres Simsons et se regarder ça au bureau ou dans les transports sur son tèl.

Ce phénomène est assez récent et il y a encore peu de choix sur les réseaux, mais il semble prendre de l’ampleur (surtout depuis mars dernier). On voit ça notamment sur thepiratebay.org en lisant la date de mise en ligne des documents 3gp partagés – leurs fréquences augmentent.On peut également télécharger le dernier épisode en date (le 9, saison 2!!), de la série cultissime LOST, diffusée aux États-Unis sur CBS (pour le podcast). Épisode qui, soit dit en passant, est achetable sur iTunes Musicstore USA (24h après la diffusion télévisée) pour 2, 3 dollars. Somme que j’aurais bien volontiers déboursée si les accords de diffusion n’excluaient pas justement l’Europe…

NB : Drôle de voir que Canal+ fait de la pub sur thepiratebay.org non ? 😉
(en bas à gauche du screenshot)

Reste que si on assiste aujourd’hui à une pression accrue du législateur contre l’échange libre de fichiers sur l’Internet, on voit mal comment empêcher les individus IRL de se passer directement les films de la main à la main, d’un téléphone à l’autre, directement via bluetooth par exemple… Et ce réseau là est difficile à contrôler. Sauf à porter atteinte à nos droits fondamentaux d’association et de réunion… Mais bon, on n’est pas la Chine.

Les grandes multinationales n’ont donc pas fini de s’arracher les cheveux sur les conséquences de ce qu’un ancien prof, Francis Balle, appelait déjà dans les années 90 le digital meltingpot – la fusion digitale des contenus et des réseaux. [nat->;-)]

[MAJ] Je résiste pas à cet autre screenshot du site thepiratebay.org.
J’aimerais comprendre la stratégie comm’ de canal… 😉

Bientôt des imprimantes d'organes ?

Bientôt des imprimantes d’organes ?
Date de Création: 05 Dec, 2005, 04:35 PM
Après le célèbre « dessine-moi un mouton » de St-Ex : voici le temps du « imprime-moi un rognon  » ?C’est en tout cas ce que nous prédit le professeur de bio-physique Gabor Forgacs de l’Université du Missouri. Il est soutenu par la très puissante National Science Foundation (NSF). Dans 5 ou 10 ans, nous imprimerons donc des organes (tissus divers) grâce à du « bio-papier » et de la « bio-encre ». L’idée est d’entasser feuille après feuille une coupe fidèle de tissu biologique et de le recomposer en 3 dimensions une copie de l’originale.
Le mille-feuille de bio-papier se dissout lentement (il est composé de substances qui nourrissent les cellules « imprimées »), pour ne laisser au final que le produit copié. Un collègue du professeur, de l’Université de l’Utah, Glenn D. Prestwich, le dit tout net : « Je crois que ça va être énorme ». (« a biggie » en english). « Beaucoup de choses vont être hardues (« pain in the butt » dans le texte) à imprimer, mais je crois que l’on peut faire du foie ou du rein ». Miam…Encore une étrangeté en provenance du nanomonde. Et c’est que le début…