Video-partage 2.0, bientôt l'orage judiciaire ?

Le tube à procèsAprès la fête, la gueule de bois ? On est des millions à avoir enrichi, avec du contenu, les plateformes vidéoweb 2, type Youtube, GoogleVideo et autre wat.tv.

Si ces agrégations de millions de vidéos ont été et restent la poule aux oeufs d’or des entreprises de vidéopartage, elles sont aussi en train de devenir leur pire cauchemar.

Pourquoi ? Tout simplement parce que la plupart des vidéos transférées sur leur plateforme, ne respectent pas les droits d’auteur. En d’autres termes : un déluge de procès en perspective.

Mais pour qui ?

Youtube a pris les devants et a répondu très élégamment : « c’est l’utilisateur qui doit être poursuivi, pas moi ». C’est ainsi que dans une affaire récente, plutôt que d’effacer une vidéo litigieuse (ce qui était l’usage jusque-là), l’entreprise a préféré soumettre les données de l’utilisateur incriminé, directement à la justice américaine. Une belle solidarité… qui ouvre la vanne à de nombreux autres procès.

Aujourd’hui (contrairement à hier) ces plateformes mettent en évidence des messages de prévention sur le copyright, expliquant en gros qu’il faut être détenteur des images qu’on soumet. C’est bien. Mais c’est tardif. Parce qu’entre-temps, nous sommes des millions à avoir utilisé ces services, sans trop se soucier de rien. Beaucoup ont pu, de bonne foi, reprendre dans Youtube des extraits vidéo dont le copyright n’était pas clair.

Seulement, voilà, sauf à être avocat dans un cabinet de droit international, établir le copyright d’une oeuvre audio-visuelle est mission quasi impossible. Comment demander à un utilisateur d’identifier les droits d’un extrait vidéo qu’on lui a envoyé par email et qu’il a mis sur Youtube ? À quoi s’ajoute la confusion qui naît lorsque des entreprises qui cherchent à faire des campagnes virales sur le net, invitent l’utilisateur à reprendre certains clips publicitaires sur Youtube ou Googlevideo. Comment pourrait-on dès lors faire la différence entre une pub Nike libre et une autre qui ne le serait pas ?

Youtube n’est pas Napster et on aurait pu penser que l’entreprise, qui a fait sa fortune sur ses utilisateurs, protège un peu plus ceux par qui son succès est arrivé. Espérons surtout que les autres plateformes de partage vidéo n’auront pas le zèle de Youtube et garderont le plus longtemps possible l’esprit du partage (des responsabilités).

(Via Slashdot)

Expérience parallèle dans Second Life ?

La célèbre petite librairie anglophone Shakespeare and Company, fondée par Georges Whitman dans les années 50, se trouve juste à côté de Notre-Dame dans le quartier Latin à Paris. L’endroit est une sorte de résidence « open house » où se croisent poètes et écrivains. Le local est plutôt chaleureux et a un petit côté « artsy ». Mais là n’est pas tout à fait l’objet de ce billet expérimental.

C’est en me baladant avec mon avatar dans Second Life (SL), de façon un peu hasardeuse je dois bien l’avouer, que je suis tombé nez à nez avec… l’équivalent de la librairie parisienne Shakespeare and Company modélisée en 3D.

La tentation était trop forte de mettre les deux lieux en parallèle et en vidéo s’il vous plaît (d’une minute). Une (presque) parfaite syncro entre deux mondes. Comme si mon avatar (Tristao Mokusei dans SL) et moi-même nous retrouvions. Si c’est pas un happening web 3.0 ça, j’ai rien compris. 😉

Ce que l’histoire ne dit pas, c’est que j’ai demandé à deux sympathiques demoiselles de Shakespeare and Company (irl), qui avait bien pu modéliser leur librairie dans Second Life. Elles m’ont répondu qu’elles ne savaient pas… de quoi je parlais. Je suis reparti discrètement.

PS : En bas à gauche de la vidéo, la vue de la librairie dans Second Life où l’on devine mon avatar, de dos. Oui, il a une coupe de cheveux de fou.

Erreur

Second Life, une seconde vie pour les associations humanitaires ?

Alors que le monde persistant et immersif, Second Life (SL), continue de vrombir, je découvre quelque chose que notre ami Adam Reuters n’a pas encore couvert. 😉

Il semblerait que de plus en plus d’associations caritatives et humanitaires utilisent l’univers virtuel de Second Life pour lever des fonds ou sensibiliser les internautes sur des sujets graves.

  • Dernier exemple en date, l’American Cancer Society qui a récolté 40 000 dollars en organisant un « walkathon » (marchathon ?) dans Second life.
  • Ou encore la mise sur pied d’un espace dédié à la crise au Darfour, le « Camp Darfur » animé par plusieurs organisations humanitaires (on le voit au début de cette vidéo).
  • On trouve également un organisme britannique (l’ARCI) qui utilise SL dans des programmes de soutien psychologique aux enfants violentés… au Portugal.
  • On compte aussi par dizaines les projets éducatifs associés à des universités essentiellement américaines.

Aujourd’hui, les francophones restent numériquement sous-représentés dans Second Life. Ce qui limite d’autant les possibilités d’interaction. Il y a pourtant des expériences intéressantes qui y sont menées. Je sens que Tristao Mokusei (le nom de mon avatar dans SL) va s’y intéresser. 😉
À suivre.

Reuters ouvre un bureau dans Second Life ?

Second LifePour un wow-addict comme moi, Second Life est une évolution naturelle. J’ai d’ailleurs ouvert un compte, il y a quelques temps sous le nom de Tristao Mokusei, en y expérimentant comme beaucoup de newbies, une certaine solitude. Mais les choses bougent. Si les politiques américains tentent des incursions dans Second Life pour y faire des conférences virtuelles ou campagne, un pas décisif vient d’être franchi avec l’arrivée d’une agence de presse majeure, Reuters, qui décide de couvrir de l’intérieur, l’actualité du monde virtuel en y ouvrant un bureau.

Pour Reuters, la démarche apparaît tout à fait naturelle. Aucune raison de ne pas couvrir un événement politique, culturel ou social, dès lors qu’il s’exprime dans Second Life.

Adam Pasick, le correspondant de l’agence basé à Londres sera le premier chef de bureau virtuel, sous le nom d’Adam Reuters. Il précise :

« Aussi étrange que cela puisse paraître ce n’est pas si différent d’un travail de reporter dans le monde réel ». « Un fois que vous êtes habitué, ce travail ressemble à celui que j’ai pratiqué ces dernières années ».

Ainsi donc, pour l’agence de presse, Second Life ne serait pas un monde étranger, sans conséquence dans le réel. Mais bien un lieu de production d’information digne d’une couverture internationale.

Une expérience à suivre, même si toute fois, le jeu peut apparaître comme une grande surface où la principale activité reste la vente et l’achat.

Second Life, quelques données (via le mag papier Wired d’octobre 06) :
– 3000 serveurs et un centre à San Francisco.
– 518 000 participants (avec une augmentation de 36% par mois)
– Moyenne d’age des résidents, 3,6 mois
– 16 000 « propriétaires terriens »
– Transactions mensuelles (environs 2 milliards de Lindon $ / 300 Lindon$=1$ us)

Rapide historique :
– L’univers Second Life est créé en mars 2002
– « Déclaration d’indépendance » en novembre 2003
– Le manifeste « destinée » inaugure la conquête de l’Ouest en décembre 2003 (rush d’achats de territoires virtuels)
– « L’age d’Or » avec l’arrivée des grosses entreprises commerciales (Coca-Cola, MTV ou Microsoft).

[relaxation] Paris by Light tout simplement

Un clip que j’ai réalisé, il y a quelques années déjà. J’avais envie de le partager avec vous ici. D’autant qu’il a pas mal tourné, au Japon, en Allemagne ou en France, dans quelques festivals de courts.

Une idée simple, aucun truquage visuel, Paris, la nuit et une cam.

Les Parisiens devraient comprendre l’astuce. Pour les autres, je vous laisse deviner. ^^

J’insiste aucun trucage, aucune superposition d’image ou changement de vitesse, que de la prise directe.

« Paris By Light » (2002 – 3 mn) : Image et son, votre serviteur.
(Contrastes retravaillés par Sacha)

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