UMP 2007 : La CNIL enfonce le clou

SarkospammeurNous avions été des millions à recevoir le SarkoSpam publicitaire de l’UMP, avec sa première salve en septembre 2005 (dont je fus victime).

Nous étions nombreux à nous plaindre de cet envoi non sollicité ou détourné (j’avais pour ma part reçu l’invite sarkozienne du fait de mon abonnement à un service promotionnel affilié à la SNCF…).

Yves Jego, porte-parole de Sarkozy, que j’avais croisé (en différé) sur un émission radio et qui mettait au défi les socialistes et les verts de ne pas faire comme l’UMP (comprendre spammer), n’y voyait pas malice à l’époque. Je dénonçais pourtant le détournement flagrant qu’opérait l’UMP en utilisant des listings d’emails collectés par des entreprises commerciales (dans le cadre de campagne de promos par exemple) à des fins politiques.
Aujourd’hui la CNIL le renvoie à ses études (délibération du 5 octobre 2006) :

La Commission estime dès à présent que les opérations de prospection politiques opérées par courrier électronique devraient n’utiliser que des bases de données de personnes ayant exprimé leur consentement à être démarchées, dits fichiers « opt-in ». (exemple de recueil de consentement par une case à cocher : « Oui, j’accepte de recevoir par e-mail des sollicitations de vos partenaires commerciaux, d’associations ou de groupements à caractère politique »).

Prenant acte du fait que les personnes dont les adresses de courrier électronique sont aujourd’hui contenues dans les fichiers de prospection commerciale [ndb c’était et reste mon cas] n’ont pas été informées de la possible utilisation de leurs données à des fins de prospection politique [Oui !! Quand on laisse son email sur un site commercial, ce n’est pas pour recevoir de la prose politique ou religieuse !], la Commission recommande que les gestionnaires de bases de données souhaitant proposer la location de leur base à des fins de prospection politique adressent un courrier électronique à chacune des personnes présentes dans leur base pour les informer que leur adresse électronique est dorénavant susceptible d’être utilisée à des fins de prospection politique et de la faculté qu’elles ont de s’y opposer. […]
L’élu, le candidat ou le parti […] est responsable du traitement mis en œuvre dans le cadre d’une opération de prospection politique, quand bien même […] il fait appel aux services de sociétés extérieures qui gèrent elles-mêmes l’organisation et la réalisation technique de l’opération de prospection.

L’UMP est donc bien responsable de millions de spams politiques, en ayant détourné de leur vocation commerciale, des listings d’emails collectés par des entreprises commerciales.
Après avoir lu tout ça, l’extrait ci-dessous prend une saveur toute particulière.

[Message personnel : je ne vois pas Ségo faire la même e-campagne que vous, monsieur Jego. 😉 ]

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