Alors que les médias de la planète débattent encore de cette affaire, qu’on se divise sur la question de savoir s’il faut ou non calmer le jeu, ne plus afficher « les dessins sataniques » (couverture de Libération du 3 février), un acteur essentiel a été oublié dans ce débat. Un acteur qui balaye la question de savoir s’il faut oui ou non publier : la blogosphère…
Le sujet a rarement eu autant d’écho sur le net. En quelques jours, le réseau s’est emparé du sujet. L’affaire est donc loin d’être terminée. Et on voit mal ce que les radicaux islamistes vont pouvoir faire. Une e-fatwa contre Internet ?
L’ampleur du phénomène est tout bonnement stupéfiante. En témoigne le top 5 des recherches et tags du principal moteur de recherche pour blogs, technorati, ce 4 janvier sur … 27 millions de blogs…
À 13 heures :
Le journal citoyen et contributif en ligne Agoravox a, ces 3 derniers jours, subi un véritable raz de marée qui a surpris ses organisateurs en plantant le serveur du site à plusieurs reprises ; conséquence de l’afflux de milliers de commentaires, plus de 800 sur un seul papier publié sur la question ! Un record et une première.
L’encyclopédie universelle et collaborative wikipedia propose déjà de son coté une entrée complète sur l’affaire.
Les campagnes on-line se multiplient pour soutenir la liberté d’expression ou le Danemark premier pays visé par l’embargo de nombreux musulmans (Et pas que arabes comme on le dit trop souvent, il y a aussi des Perses ou des asiatiques musulmans…). Ou encore celle-ci.
Technaute.com titrait hier : « Caricatures de Mahomet: Internet s’en mêle »
Pendant que les journaux se demandent s’ils doivent ou non publier les caricatures controversées de Mahomet, les sites Internet sur lesquels ont peut les trouver se multiplient.
Ceux qui cherchent à voir les caricatures qui ont déclenché une véritable crise les trouveront facilement au terme d’une simple recherche sur Google, par exemple.
La caisse de résonnance du réseau donne à cette polémique un écho inédit. Débattre de savoir s’il faut montrer ses caricatures ou non n’est plus d’actualité… Seule reste la question de fond. La réaction du monde musulman radical est-elle légitime ?