« De l’e-Administration à l’e-Démocratie ? ». C’est avec cette question que s’ouvrait le Forum Mondial de l’e-Démocratie qui se tenait au Palais des Arts et des Congrès d’Issy aujourd’hui. Plusieurs tables rondes étaient organisées autour de sujets touchant à la démocratie et l’Internet. Et notamment un plateau auquel j’ai participé sur la gestion de l’identité à l’heure du numérique. Sujet sur lequel j’avais travaillé lors de la rédaction, comme assistant parlementaire, d’une proposition de loi sur la pénalisation de l’usurpation de l’identité numérique.
Étiquette : identite
Enfin une proposition de loi sur l'usurpation numérique ! (suite)
Le sénateur Michel Dreyfus-Schmidt, dont je suis le collaborateur, a déposé hier à 16h30 au Sénat à Paris, la proposition de loi ci-dessous créant une nouvelle infraction dans le code pénal : l’usurpation numérique. C’est une première en France. Le texte de loi ne sera publié au journal Officiel français qu’en début de semaine prochaine, mais peut-être rendu publique avant.
Cette proposition de loi est une réponse juridique à un phénomène qui s’amplifie notamment sur le réseaux des réseaux.
Proposition de loi tendant à la pénalisation de l’usurpation d’identité numérique sur les réseaux informatiques.
EXPOSÉ DES MOTIFS
» L’identité d’une personne est ce qui fonde l’existence de sa personnalité juridique. Dans le “monde réel », cette dernière est clairement circonscrite à l’état civil et protégée en tant que telle par le droit français.
Dans le “monde virtuel », l’identité d’une personne est plus vaste et ses contours moins clairs. Certaines données numériques qui ont trait à l’identité d’un individu, comme un mot de passe d’un compte personnel sur l’Internet par exemple, ne sont pas considérées comme des éléments constitutifs de l’identité juridique d’une personne. Or ces dernières sont le lieu d’usurpations d’identités bien réelles.Cette identité numérique est composée d’éléments qu’on peut appeler « identifiants ». Ces derniers (mot de passe, nom de compte informatique, pseudonyme virtuel, codes divers donnant accès à des données à caractère privé, etc…) font de plus en plus l’objet d’actes malveillants.
Selon la FTC (Commission fédérale du commerce aux États-Unis), 10 millions d’américains furent victimes d’usurpation d’identité numérique l’an passé, entraînant un coût pour les entreprises ou les particuliers estimé à 50 milliards de dollars.
Le problème a été jugé sérieux outre-atlantique. Le président G. W. Bush a ainsi signé le 16 juin 2005, un texte de loi Identity Theft Penalty Enhancement Act visant à alourdir sensiblement la durée d’emprisonnement infligée à l’encontre des voleurs d’identité numérique qui avaient commis une infraction.
Dans un même ordre d’idée, le gouvernement anglais a annoncé fin mai 2005 la version finale de son nouveau texte de loi Fraud Bill visant à infliger jusqu’à 10 ans de prison contre ceux qui commettent ce type d’usurpation. Le texte doit passer très bientôt devant le Parlement britannique. (…)
Lire la suite sur le site du sénat
L'usurpation d'identité bientôt devant le parlement français ?
Le Sénat américain se penche aujourd’hui sur le problème central du vol d’identité sur l’Internet (phishing et autres). La question que se posent les parlementaires américains est de savoir s’il faut ou non légiférer sur la question. Les milieux cybers américains (notamment la revue Wired) eux, sont catégoriques : il faut protéger l’internaute contre ce nouveau fléau (50 milliards de dollars volés l’an dernier, 10 millions de victimes) avant que les proportions déjà immenses ne deviennent faramineuses.
En France, le code pénal ne connait pas d’infraction liée à l’usurpation d’identité électronique. Certains juristes ont pourtant récemment tiré le signal d’alarme, à l’instar du spécialiste en droit numérique, maître Olivier Itéanu dans Le Monde. Le Sénat français n’est pas en reste, puisqu’il devrait aussi se pencher sur cette question dans les prochaines semaines (j’y travaille pour un sénateur). D’autres précisions très bientôt sur ce blog.