Allo Palin ? C'est Sarko !

C’est un peu facile mais ne boudons pas notre plaisir.

« Sarah Palin se fait avoir ! » : les Justiciers Masqués n’ont pas fini de se vanter de leur bonne blague. Après avoir piégé Nicolas Sarkozy ou Jacques Chirac, ces humoristes québecois se sont payés la colistière républicaine de John McCain. [source]

Anonymiser le politique

En fouillant mes archives, je suis tombé sur vieux texte que j’avais écrit en 2002 après le choc du 21 avril. J’ai trouvé amusant d’en ressortir un extrait à quelques semaines du Congrès du PS.
J’y faisais un rêve : et si les motions (et les textes de lois !) étaient anonymes ? Il se passerait quoi ?

D’abord, le constat. Tous les partis sont traversés de courants, d’écuries, de clubs. Bref d’enjeux de personnes. De fait, on ne se positionne plus que par rapport à une signature. Qui a écrit cet amendement ? Qui a rédigé cette motion ? Qui est a l’origine de cette proposition ? Nous sommes tous alors réduits, non pas à lire le texte, mais à chercher à savoir ce que le vote de telle ou telle proposition impliquera dans les équilibres de courants (et les répartitions de postes). Cette atmosphère est à l’origine du discrédit politique. Pas la peine d’en faire des tonnes. Ce qui exaspère l’électorat et les citoyens comme moi c’est justement cette personnalisation à outrance des enjeux politiques.

J’arrête le blabla et j’en viens à ma proposition qui se veut un idéal. Pourquoi ne pas rendre les propositions, textes motions et amendements, anonymes ? Qu’on ne sache pas qui les a signé ! On serait soudainement contraint de lire les textes ! De se positionner sur le fond tout simplement parce qu’on aurait pas d’autre choix.

C’est beau de rêver.

L'après Irlande : et si on arrêtait les referendums ?

Les nonistes semblent porter haut et fort les bienfaits du referendum. Surtout après la catharsis du non irlandais.
Dans cette joie (que je leur souhaite longue et porteuse de plan B), ils semblent oublier l’importance aujourd’hui plus qu’hier, de la démocratie représentative (celle qui fait que ce sont les parlementaires qui votent, par exemple un traité). La France est (en gros) une démocratie représentative, avec deux grosses exceptions : le président qui est élu au suffrage universel (j’ai toujours été contre préférant qu’il soit élu par le parlement) et les referendums (dont la nature m’a toujours inquiété, soit que la question soit mal posée, soit qu’on réponde à côté).
Dans ces deux cas, lorsqu’on demande l’avis du peuple, eh bien on tombe dans les travers de la démocratie d’opinion. Celle-là même qui nous ferait reprendre la peine de mort après chaque viol de mineur. La démocratie représentative, elle, tend à casser le diktat de l’événement médiatique, avec son lot de confusions, de pulsions irrationnelles, de simplifications, d’amalgames et impose justement aux injonctions populaires, un temps de réflexion essentiel. Voter à chaud, c’est toujours mauvais pour la démocratie.

Se plier à l’opinion du peuple, ce n’est pas une garantie, c’est un risque. Le jeu de la représentation est un processus démocratique, ne l’oublions pas. Les parlementaires ont un rôle important à jouer surtout aujourd’hui alors que la pression médiatique est à son comble et que la démocratie d’opinion règne en maître.

Et si on arrêtait tout simplement les referendums ?
[d’ailleurs si on faisait un referendum sur ce billet, le non l’emporterait, alors, bon, moyen les referendums] 😉

Mc Cain+Obama+Hillary = Sarkozy+Bayrou+Ségo ?

Maintenant que le candidat républicain Mitt Romney est out, ne reste plus que trois prétendants en lice (Mc Cain, Obama, Hillary), ce qui me rappelle une élection présidentielle : la nôtre ! (Même si l’on est qu’aux primaires outre-Atlantique) Souvenez-vous, à l’aube du 1er tour, on avait des sondages qui donnaient Bayrou gagnant face à un Sarko seul en lice à droite et une Ségo perdante face à notre actuel président. Je constate que la situation n’est pas tout à fait différente du côté américain : les sondages outre-Atlantique donnent un Mc Cain cavalant seul en tête chez les républicains, gagnant face à Hillary et perdant devant Obama. Bon, c’est juste un parallèle, ça n’a rien de scientifique, mais je crains que les élections aux USA aient la même destinée que la nôtre, avec la victoire du candidat de droite…