Euro-Palestine appelle les Talibans à tuer les militaires français

Euro-Palestine est une association ultra propalestinienne créée en 2002. On la connait surtout pour avoir présenté une liste aux dernières Europeennes de 2004, avec… Dieudonné. La position du mouvement est caricaturale et l’association a malheureusement encore ses entrées dans les milieux d’extrême gauche. Pour Euro-Palestine, tout est bon, du moment que c’est contre « l’axe américano-sioniste », cher à Dieudo. Les islamistes les plus radicaux, les plus obscurantistes, misogynes, homophobes, anti-laïques sont toujours excusés, présentés comme les chevaliers blancs d’une cause juste et au final soutenus…
L’association a décidé d’organiser le 6 septembre prochain à Paris une manif contre la présence des troupes françaises en Afghanistan. On se dit, pourquoi pas, c’est un point de vue. Le problème, c’est que l’association en vient à tenir des positions proprement scandaleuses. Évoquant la mort des 10 soldats français en Afghanistan :

On ne peut de ce point de vue que souhaiter la multiplication d’embuscades « bien montées », si elles aident à l’éveil des consciences et de la mobilisation, ici en France, contre la sale guerre. Troupes françaises, troupes de l’OTAN, hors d’Afghanistan ! Via le site d’Euro-Palestine

Il faut vraiment être hors du réel pour écrire ce genre d’ineptie. L’association appelle littéralement les talibans à tirer sur les soldats français !
Suggestion : un voyage pédagogique pour tous les membres d’Euro-Palestine en zone tribale pachtoune.
NB : je suis ravi d’apprendre que l’ADEFDROMIL (Association de défense des droits des militaires) a porté plainte contre Euro-Palestine. Je ne suis pas un fana de la grande muette mais y’a des limites.

Le Pen, bientôt un one man show au théâtre de la Main d'or

On parle toujours de l’humoriste Dieudonné et on oublie qu’on traine depuis presque un demi-siècle, l’homme politique le plus drôle de France et de Navarre : Jean-Marie Le Pen.
Le Canard Enchaîné du jour rapporte ce mot du leader frontiste expliquant pourquoi il a accepté d’être le parrain de la fille de Dieudo :

Il sera peut-être le futur Obama français.
[JMLP à propos de Dieudo dans Le Parisien du 17 juillet 2008]

Excellent. À quand Le Pen en première partie de « J’ai fait l’con » au théâtre de la Main d’or (qui appartient à Dieudo) ?
En attendant, c’est Dieudo qui fait la Une de Minutes.

Le Pen-Dieudonné : d'abord une histoire de coeur

Entre Dieudonné et Le Pen, c’est le big love. Faut dire que ça faisait un moment qu’ils se sentaient le fu. Une fois au BBR, une autre au Zénith. C’était plus fort qu’eux. Et puis la passion, ça ne s’explique pas, ça se vit. Pleinement. Il fallait donc que les choses s’officialisent aux yeux du monde. Ainsi donc, après les Molotov-Ribbentrop, les Dieudo-Le Pen sont heureux de vous annoncer qu’ils scellent leur PACS germano-soviétique sous le regard bienveillant de Dieu.

Le président du FN serait le parrain de l’enfant [de Dieudo]. Tout comme il l’a été du fils de son ancien numéro 2, Bruno Mégret. [source]

Baptême effectué en l’église de Saint-Eloi à Bordeaux, par l’abbé Laguérie, l’ancien guide spirituel de Saint-Nicolas de Chardonnet à Paris. L’abbé qui est aussi un grand ami de Radio Courtoisie, où il y a deux ans, Dieudonné se confondait d’excuses pour ses années anti-Le Pen à Dreux (à l’époque préhistorique où il était encore anti-raciste). La pénitence fut rude. Mais jamais Dieudo ne flancha. Son chemin de croix, il a voulu le vivre jusqu’au bout, sans compromis. Maintenant ça sera tout ou rien. Le Pen, Le FN, l’intégrisme religieux, rien ne le détournera plus de son sacerdoce. À partir d’aujourd’hui, ça sera petits fours avec tata Jany et chasse/Pastis avec tonton.
Dieudo n’a pas fait que le don de son corps à Le Pen et à son terroir. Il a décidé en conscience, de sacrifier son dernier enfant sur l’autel des valeurs portées par l’église traditionaliste française : le colonialisme (Algérie et Indochine française), l’homophobie, l’anti-maçonnerie, l’anti-IVGisme, et le colloborationnisme (à travers Touviers notamment).

Avec ça si son enfant ne part pas gagnant dans la vie, c’est à désespérer.

Et dire que je me trouvais drôle en détournant ce clip, il y a deux ans…

Le raciste Serge de Beketch n'est plus…

… et je ne le regretterai pas (même si j’exprime mes condoléances à ses proches). Faut dire que lui et moi, on ne s’aimait pas trop. Durant des années sur Radio Courtoisie, il commençait son émission en me traitant de « collabo » (aujourd’hui on dirait « sioniste »). Tout ça parce que je dénonçais cette radio extrême-droitière et les propos qui s’y tenaient (toujours d’ailleurs).

Serge de Beketch pour ceux qui ne le connaissent pas, fut l’ancien rédac-chef de Minutes et surtout l’animateur phare (et provoc’) de Radio Courtoisie jusqu’à son décès. Mais le mieux, c’est de le citer dans le texte (ça évitera à mes trolls fafs de s’énerver pour rien). Ces phrases, je les ai entendues en direct sur la radio. Donc pas la peine de les remettre en cause (je dis ça pour mes amis bruns). Elles sont authentiques.

Le Monde, 5 janvier 1998, p. 26. « Radio-Courtoisie… à démontrer », Chritianne Chombeau (que je salue au passage) :

Serge de Beketch se dit « raciste, antidémocrate« , « antilibéral » et ne le cache pas, même à la radio. Ses calembours suintent l’antisémitisme et il ne rate jamais une allusion au génocide juif pour en relativiser l’ampleur. Ainsi déclarait-il, le 20 novembre 1996, qu’ « en France, en 1943, on ne traitait pas les juifs comme on traite aujourd’hui les gens du Front national« . « Evidemment, continuait-il, on les arrêtait, on les déportait… En Allemagne, il y a eu des choses, mais en France, je n’ai pas souvenir qu’il y ait eu de pogroms comme on en fait actuellement aux gens du FN. »

Libération, 23 janvier 1997, p. 16, Mathieu Lindon

« Je ne suis pas plus raciste que les gens qui croient qu’il faut se marier dans sa famille. Tant qu’on reste chez soi, il n’y a pas de courant d’air dans la maison. Oui, je suis raciste. Et je le deviendrai de plus en plus à mesure que les bonnes consciences le seront moins. Je ne veux pas leur faire de mal mais je suis ce que je suis et je n’ai pas envie de changer. Je n’ai pas ma carte du parti et je n’engage pas le Front national dans ce que je dis. Je me suis présenté à des élections parce que Jean-Marie Le Pen me l’a demandé. Je le referai s’il me le redemande. Mais, si je suis élu, je démissionnerai, je ne suis pas pour le suffrage universel. Je ne suis absolument pas démocrate. » – Serge de Beketch.

Drôle de voir que ce réac’ d’extrême droite s’est retrouvé avec les proches de Dieudonné pour critiquer le papier que j’avais co-écrit dans Libé contre Dieudo : « Nous sommes tous des juifs noirs« .

Drôle, enfin, c’était surtout prévisible. Serge de Beketch, le raciste/antisémite d’extrême-droite donc, ayant invité Dieudonné à son émission sur Radio Courtoisie afin que ce dernier puisse s’excuser pour ses années anti-Le Pen. C’est fou non ? Oui, absolument.