Boulevard Saint-Germain pendant le quart de final

C’est pas compliqué, il est presque vide, quelques voitures à peine. Alors qu’un samedi soir normal à 21h40, c’est la bousculade. On se serait dit un dimanche soir. Le calme avant la tempête. Drôle de voir comment le foot peu vider les rues et remplir le balcon de Natacha.

À se demander, si c’est pas ça LA solution au trop-plein de voitures à Paris. 😉
Durée 18 secondes.

Le visiochat ou comment aider ses amis à voir le foot

Je n’ai pas résisté à la pression, j’avais une rédaction entière (celle du mag TOC dans lequel je chronique) privée du match Argentine-Allemagne pour cause de bouclage sans télé. L’occasion était trop belle d’expérimenter quelque chose qui devrait poser un problème abyssal aux juristes. J’ai branché ma cam face à la tv pendant le match, lancé une visioconf et voilà : une retransmission en direct via un canal privé (en super low quality, c’est pour le jeu).

J’hésite d’ailleurs à recommencer demain soir pour le France-Brésil, vu que mes amis de TOC seront encore en bouclage. Rdv demain soir sur ce blog pour, peut-être (comment je me couvre), commettre un acte révolutionnaire : regarder le match directement sur mon blog comme si vous étiez chez moi. 😉

Direction mon coin hypermedia à 21h – Paris time.

Sécurité juridique : Demain, je filme l’intérieur de mon chez-moi et il se trouve que ma tv sera allumée non loin de ma cam. (Je me re-recouvre) 😉

Ci-dessous quelques secondes du visiochat live de cet après-midi avec la rédaction de TOC. (Durée : 47 secondes)

L'usurpation d'identité numérique nécessite une loi ?

WIP by EmyLorsque je lis les détails de cette affaire (une femme usurpant d’identité d’une collègue sur meetic), je me dis que la proposition de loi sur laquelle j’avais bossée l’an dernier est plus nécessaire que jamais.

D’abord et aussi étrange que cela puisse paraître, notre code pénal ne condamne pas l’usurpation d’identité sur le net en tant que telle (lire l’exposé des motifs de la proposition de loi). Le juge est donc contraint de recourir à des artifices détournés pour condamner l’e-usurpateur (ce qui n’est pas sain dans un État de droit). Ce fut le cas dans la récente affaire Meetic où l’e-usurpateur fut sanctionné pour « violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours » et pas directement pour l’usurpation numérique dont il était à l’origine.

On se rappelle peut-être qu’il a fallu attendre des années pour que le viol soit qualifié comme tel devant les tribunaux (on en restait à l’agression physique). Eh bien c’est la même chose avec l’e-usurpation, on en reste à l’atteinte pécuniaire, aux chocs émotionnels induits ou à « l’intrusion dans un système de données ». La proposition de loi sur l’usurpation d’identité numérique offre ici une autre voix, plus juste à mon avis.

Enfin, le texte présente un principe de fond : Si on veut sécuriser l’identité numérique des citoyens, plutôt que de charger en biométrie, en videosurveillance ou tout autre contrôle a priori (par nature liberticide), pourquoi ne pas présenter une simple réponse de droit ? Je préfère de loin qu’on fasse confiance aux citoyens en édictant des interdits qu’on peut ou ne pas suivre, quitte à en payer le prix après (c’est ça aussi la démocratie), plutôt que de vivre dans une société ultrasécurisée.

Je remercie donc Marc Rees de PC inpact d’avoir « ressorti » cette proposition de loi. Une façon de rappeler que le texte, comme toute proposition de loi émanant de l’opposition, n’a pas encore eu le privilège de figurer dans l’agenda gouvernemental. Et on se demande bien pourquoi…

Vous êtes sur un blog sémantique, et sensuel ?

phtaal by JM EmyUn blog sémantique ? Eh bien, cela veut dire que la navigation que propose egoblog entre ses pages, est basée sur des mots-clés (des tags) qui relient les articles les uns aux autres.
Concrètement, lorsque vous lisez un article comme celui-ci, une suggestion d’autres billets vous est proposée. Cette dernière présente la liste des articles qui ont au moins un tag en commun avec ceux du post que vous lisez.

Là, où les choses deviennent intéressantes, c’est lorsqu’on réalise que la navigation qui en résulte, est le produit de mes mots, de la façon que j’ai de les choisir pour nommer les choses ou de la manière dont je les associe à un sujet. Bref, de ma propre sémantique. D’où le terme blog sémantique (et sensuel ?). Avec toutes ses imperfections, sa subjectivité, ses à-peu-près (très humains somme toute), le système de navigation par tag « sensuel » ajoute, à mon avis, énormément à la personnalisation du contenu des blogs, tout en offrant une expérience originale aux visiteurs.

C’est aussi une manière d’entrer dans le fameux web sémantique, celui des mots, des nôtres, un réseau où tout contenu serait tagué par tous, un univers d’associations d’idées, de sensualité, à côté du web standard et ses moteurs de recherche traditionnels.

S’il est fréquent que des sites d’info procèdent également par tags locaux, ces derniers, sont souvent le résultat d’algorithmes complexes d’où la main de l’homme (et ses nuances) est absente. Cette sémantique-là, n’est pas sensuelle, contrairement à celle d’egoblog. 😉
Taguer ses posts localement permet aussi de redynamiser tout le contenu de son blog, lui redonner vie aux yeux des autres – les vieilles informations (qui sont pourtant parfois pertinentes) étant reléguées aux pages « Archives ».
Avec les tags locaux, aucun post ne vieillit.

Le web sémantique est en route.
Et je trouve tout ça grisant. 🙂

Pour info :
Le terme semantic web fut inventé par le père du www, Tim Berners-Lee.
Pour les geeks :
Je suis propulsé par la meilleure plateforme blog de la galaxie, libre et gratos …. j’ai nommé WordPress (grâce à wonder Sacha).
Le plugin que j’utilise pour les tags locaux est Ultimate Tag Warrior
Les tags, que j’ajoute à chaque billet, sont partagés avec tous les internautes via technorati.

Affaire Outreau : "Et ça ne vous pose pas une question, Mr Burgaud ?"

Burgaud, coupable idéal ?Voilà la phrase qui m’est restée dans la tête, extraite des dernières heures d’auditions du juge Burgaud devant la Commission d’enquête parlementaire sur l’affaire dite d' »Outreau » (vous savez l’adword acheté par l’ump).

Étrange séquence, énigmatique pour moi, montrant un rapporteur de la commission Philippe Houillon, qui, le regard accusateur, répète : « ça ne vous pose pas une question ?… mais… ça ne vous pose pas une question ? » à un juge Burgaud qui cherche laborieusement à répondre quelque chose, à une question qui n’en est pas une. Burgaud se risque à triturer ses notes pour se faire aussitôt grondé, parce qu’il est l’heure de parler avec ses tripes. Or, le juge Burgaud n’est pas démonstratif (ce n’est pas son boulot d’ailleurs). On n’aura pas de catharsis. Et cela frustre beaucoup la Commission qui le montre bien.

Mais quelle est donc cette question évidente que le président de séance attendait avec tant d’énergie ? À ce jour, je me le demande encore.
Parce qu’au final, ça n’est pas une question que l’on pose en disant cela, c’est plutôt un gros doigt vindicateur qu’on vous met à la figure.

Burgaud s’est planté, il a mal apprécié la situation. Soit. Mais, à mon humble avis, c’est l’outil justice qui était foireux. Des procédures complexes impliquant plusieurs grandes administrations, orchestrées par une législation dévastée à chaque élection. La cause est plutôt à trouver du côté du « système judiciaire » dans son ensemble. « Système » dont le juge Burgaud n’est qu’un rouage (essentiel à la démocratie par ailleurs). Et ça, je ne l’oublie pas. En cela, je suis absolument du côté des syndicats de magistrats qui crient au bouc-émissaire.