Bientôt des imprimantes d'organes ?

Bientôt des imprimantes d’organes ?
Date de Création: 05 Dec, 2005, 04:35 PM
Après le célèbre « dessine-moi un mouton » de St-Ex : voici le temps du « imprime-moi un rognon  » ?C’est en tout cas ce que nous prédit le professeur de bio-physique Gabor Forgacs de l’Université du Missouri. Il est soutenu par la très puissante National Science Foundation (NSF). Dans 5 ou 10 ans, nous imprimerons donc des organes (tissus divers) grâce à du « bio-papier » et de la « bio-encre ». L’idée est d’entasser feuille après feuille une coupe fidèle de tissu biologique et de le recomposer en 3 dimensions une copie de l’originale.
Le mille-feuille de bio-papier se dissout lentement (il est composé de substances qui nourrissent les cellules « imprimées »), pour ne laisser au final que le produit copié. Un collègue du professeur, de l’Université de l’Utah, Glenn D. Prestwich, le dit tout net : « Je crois que ça va être énorme ». (« a biggie » en english). « Beaucoup de choses vont être hardues (« pain in the butt » dans le texte) à imprimer, mais je crois que l’on peut faire du foie ou du rein ». Miam…Encore une étrangeté en provenance du nanomonde. Et c’est que le début…

Et vous, vous vous sentez comment ?

Et vous, vous vous sentez comment ?
Date de Création: 03 Dec, 2005, 03:16 PM
Moi ça va même s’il y a des jours où je le sens pas vraiment… Aujourd’hui ça va, je me sens bien.
Rien que de banal, vous me direz. Sauf si… Sauf si vous lisez mes propos littéralement. Parce que là, d’un coup, ça devient un tantinet surréaliste. De fil en aiguille, on en vient à se poser des questions étranges comme celle-là : se sentir bien, c’est sentir bon ?On beigne dans un magma d’odeurs. Partout, avec tous. Elles portent en elles des sensations, des messages. Elles sont suggestives. Elles suggèrent des choses bonnes ou moins bonnes. Parfois les deux en même temps.
Dans l’intimité, où elles sont reines, les odeurs parlent beaucoup pour dire des choses avouables ou inavouables… Odorat qui mal y pense…L’odeur parle donc. Ce n’est pas une nouveauté certes. Reste que la communication olfactive, elle, pointe le bout de son nez un peu partout. On ne compte déjà plus les agences spécialisées en odorama, qui parfument notre environnement. Les tentatives peu appétissantes de parfumisation du métro parisien (d’ailleurs, avez-vous vraiment bien senti Paris ?), ou même la très futuriste TV japonaise en odorama.

Mais c’est surtout chez les militaires que ca sent le plus fort. L’odeur là-bas c’est une tradition et un sujet de recherche. La grande muette qui a toujours son nez donc, s’intéresse aux odeurs. Mais pourquoi? Pour optimiser son art de la guerre. L’idée est simple.

Je vous traduis en gros la dépêche de smartmobs citant le New Scientist :
« Des odeurs codées pour donner des ordres
La façon traditionnelle que les armées ont de délivrer leurs ordres aux soldats est de leur hurler dessus. Mais des chercheurs de l’université de L.A. pensent que l’Office de Recherche de l’armée américaine devrait envisager une autre alternative – des odeurs codées.
Elles peuvent être délivrées de façon silencieuse, dans la nuit ou quand le bruit couvre la voix. … De plus, la réaction immédiate aux odeurs est émotionnelle, plus que rationnelle, de cette façon, les odeurs peuvent encourager les gens à suivre les ordres sans question…
 »
Parfum de guerre… Étrange association. Qui vire au cauchemar, lorsqu’on sait que le gaz moutarde sent l’amande (cf les martyrs d’Halabjah en Irak 16 mars 1988 5000 morts kurdes).
On se sent moins bien tout d’un coup.

On quitte les militaires pour les politiques. Et on en vient à se demander : mais à quand la première campagne olfactive ? Réponse : attendons patiemment N. Sarkozy, pionnier de la communication politique moderne (spam, google, sms…) qui, n’en doutons pas, va bientôt lancer un parfum UMP.

À force de taper Sarko (que je sens décidément pas bien), je ne vais plus être en odeur de sainteté…

Quel est le coût écologique du net ?

Quel est le coût écologique du net ?

Pour un Internet Bio.
La revue scientifique phare « Nature » révèle la dernière création d’un chercheur de l’Université du Texas, le wifi éolien (13, nov. source Guardian). L’idée est simple : utiliser des mini hélices pour alimenter grâce au vent, une borne WiFi (en gros l’internet sans fil pour ceux qui naissent). D’un diamètre de 10 cm, le mini moulin à vent génère un petit courant electrique suffisant pour activer le WiFi n’importe où sur la planète (du moment qu’il y a au moins une légère brise).Ce qui frappe avec cette innovation, qui à 20 dollars pièces pourrait se répandre comme une trainée de poudre, c’est l’association du net à des considérations d’ordres écologiques. Un mariage inattendu qui relève de ce que l’on pourrait appeler pourquoi pas l’Eco-Net ou l’écologie du net. Une perspective originale qui soulève des questions auxquelles on a pas encore répondu aujourd’hui (que je sache) : Et d’abord quel est le coût écologique du net ? Quelle est sa consommation en energie electrique ? Quelle masse de produit (Cablages, plastiques, composants electroniques…) est générée par le déploiement du réseau ? Existe-t-il un risque écologique réel à son développement ? (Je ne parle pas ici du commerce qu’il véhicule et qui peut être ravageur, mais bien du réseau en soi, objet physique).

La question est d’autant plus inquiétante que le net a une propension à envahir l’espace physique grâce au sans fil, en s’incrustant dans les objets qui nous environnent (L’internet des objets de Francis Pisani, thanx Nat pour la source). À quoi s’ajoute la généralisation des nanotechnologies qui, comme avec ce projet Nokia Nano, montre jusqu’où pourrait se loger le réseau. Bref à l’horizon de ce que j’appelais le Web 3.0 (la fusion du réseau et du monde physique), il y a aussi une question écologique qui se pose et sur laquelle il faudra un jour ou l’autre se pencher.

À quand des néo-babas promoteurs d’un Internet Bio ?

Surf sur les émeutes ? (Brêves)

Surf sur les émeutes ? (Brêves)
Date de Création: 07 Nov, 2005, 01:09 PM

On se rappelle peut-être du Google Bombing contre Nicolas Sarkozy suite à son spam politique de septembre dernier. Il semble qu’il en ai bien tiré les leçons. Si vous tapez aujourd’hui « émeutes,  » « banlieues », « violence », « violences urbaines » ou « insécurité » dans Google vous verrez apparaître sur la droite de l’écran (les liens sponsorisés et donc payés) :
« EMEUTES EN BANLIEUE Soutenez la politique de Nicolas Sarkozy pour rétablir l’ordre »,
lien qui renvoie sur le site de l’UMPC’est pas très jojo tout ca… (source)

Au commissariat pour un tract anti Sarko ?
Je tiens à exprimer ma profonde consternation suite à l’interpellation de jeunes militants de re-so.net, mouvement que je soutiens depuis quelque temps maintenant.
Ces derniers dénoncent la politique de Sarkozy (notamment suite aux violences urbaines) et c’est évidemment leur droit. Mais samedi dernier les policiers du 5ème arrondissement (celui de Tiberi) ont décidé d’arrêter et d’ammener au poste de police quelques militants de re-so qui distribuaient des tracts anti-sarko… Je pensais que ces méthodes étaient limitées à la Chine…
Place Maubert, Tienanmen même combat ?

Et tant qu’on est dans l’absurde, cette dépêche d’un mauvais goût fini provenant d’un pays qui pratique des horreurs sur sa population : l’Iran.
L’Iran donc qui, sans rire, a tenu à s’exprimer sur nos violences urbaines pour espérer que « le gouvernement français respectera les droits de son peuple et répondra à ses demandes pacifiquement et que nous assisterons pas à la violation des droits de l’homme dans ce pays » (Libé papier du 7 nov.)… Apparament la mauvaise foi n’étrangle pas le ministère iranien des affaires étrangères. Et c’est bien dommage. À moins que ce ne soit une bonne blague du très réac président iranien Ahmadinejad…

Sélectionné au festival "Rencontres internationales Paris/Berlin"

La 10ème édition des Rencontres internationales Paris/Berlin se tiendra à Paris du 15 au 27 novembre 2005, au Cinéma du Jeu de Paume, au Point Ephémère, au cinéma l’Entrepôt, au Centre culturel suédois, à l’Ensba, et dans plusieurs stations du métro parisien.Le comité de visionnage a sélectionné – après DOTMOV 😉 – mon court métrage « Vishnu en Provence » qui sera projeté lors de l’événement.Vous êtes d’ores et déjà cordialement invités pour l’ouverture du festival le 15 novembre au Centre culturel suédois à partir de 18h.