#LaDisparition – des tweets sans lettre 'E' en hommage à G. Perec

Voilà que ça me reprend. Une irrésistible envie de bidouiller avec Twitter. Aujourd’hui, je vous présente ma dernière trouvaille : un hommage à ‘La disparition’ de Georges Perec. 

Petit rappel, ‘La Disparition’ de Perec est un roman écrit sans lettre ‘E’. Autant dire un exploit digne d’un génie. Ce que fut Perec.

Mon idée est de transposer ce concept sur Twitter en invitant tous ceux que ça amuse, à ajouter le hashtag #ladisparition à leur tweet sans lettre ‘E’.

Pour lancer la machine, j’ai créé un compte @ladisparition qui republie les meilleurs tweets ayant respecté la règle du jeu.

Tout a commencé avec ce tweet :

Pour le reste, c’est ici, et franchement certains sont pas loin d’être aussi géniaux que Perec :


Vous noterez peut-être la présence d’un troll oulipien dans la timeline. 😉

Pour ceux qui ont raté mes dernières expériences sur Twitter, jetez un oeil aux tweets @posthumes de la Rome antique (qui est encore actif) ou à @lesmursdepompei pour des graffitis pompéiens (plus actif mais qui peut être encore parcouru avec bonheur). 😉

 

[Nota Bene] Jean-Marie Le Pen et Pierre Mendès France

« vous savez bien, monsieur Mendès France, quel est votre réel pouvoir sur le pays. Vous n’ignorez pas que vous cristallisez sur votre personnage un certain nombre de répulsions patriotiques et presque physiques» – Jean-Marie Le Pen 11/2/58.

Cette haine de PMF, Le Pen la doit à l’un de ses mentors Pierre Poujade dont on entendit ici toute la finesse.


Poujade par MisteurCocktail

@posthumes : quand les romains tweetent d'outre-tombe

Je n’ai pas pu résister. Après m’être beaucoup amusé avec les « tweets de Pompéi » (toujours en cours), j’ai voulu poursuivre l’expérience. Et je suis tombé sur cet ouvrage : ‘Tombeaux romains – Anthologie d’épitaphes latines’ – édition Le Promeneur (merci à la libraire de l’Arbre à lire, square Saint-Médard). J’ai été tout de suite saisi par la qualité des messages qu’on pouvait lire. Des inscriptions posthumes d’une étrange modernité, avec un je ne sais quoi de familier.

J’ai appris dans cet ouvrage que le rôle que donnaient les romains à leurs tombes – il n’existait pas de cimetière, les tumulus étaient disposés le long des routes, était d’interpeller le passant afin qu’il lui offre quelques secondes d’attention. L’usage voulait qu’on lise à voix haute les inscriptions. Une façon d’invoquer le mort et de lui redonner un souffle de vie quelques instants à travers notre bouche.

Comme dans l’expérience précédente, je me suis dit que ce serait intéressant de republier certaines de ces épitaphes (du 1er au 4e siècle) sur Twitter. Histoire encore une fois, de leur redonner brièvement l’attention qu’elles méritent et de montrer combien leur façon de parler, de penser, nous sont proches.

De l’humour noir, une touche d’absurdité, un brin de mélancolie douce, un zeste d’amertume, voilà le cocktail historique que je vous propose de revivre en suivant : @posthumes sur Twitter.

Dispositif : 50 épitaphes sur 50 jours, à lire à voix haute (comme toute lecture antique).

 

Faux profil de site de rencontre versus Google Image

Voilà la chose. Un ami passe chez moi et me parle d’une jeune ingénieure parisienne qu’il a rencontrée en ligne, avec qui il échange des mots doux depuis quelques semaines. Elle se fait désirer, minaude, lui passe son numéro de portable mais refuse toute rencontre IRL. Lui, commence à se faire des histoires et à se prendre la tête (il est assez fleur bleue). Il me parle d’elle avec les yeux qui brillent et me propose de voir la seule et unique photo qu’il a d’elle. Un rapide coup d’oeil me fait douter (la pratique diront les mauvaises langues). Je lui demande de me la transférer pour que je puisse la passer au crible de la terrifiante moulinette à images de Google.

Comme ceci.

Searchgoogle

Résultat ?

Usurp

Je retrouve sans grande surprise la photo originale de sa supposée copine sur le myspace d’une Américaine semblant plutôt travailler dans l’univers du X. Mieux, la comparaison des deux images montre que l’usurpatrice a fait un rognage pour cacher la signature de la photo originale. Préméditation monsieur le juge !

Elle lui avait pourtant expliqué en détail le contexte de l’image : une amie avait su la mettre en confiance, ce qui expliquait selon elle sa posture suggestive. Alors qu’en fait, elle, elle se disait ‘sérieuse’ et n’aimant pas ‘le superficiel’, ni ‘le jeu des apparences’, ni ‘les gens pas vrais’, tout ça.

Bref, du bon gros mytho.

Mon ami lui a envoyé la capture d’écran ci-dessus sans un mot et nous en sommes là. 

Tout ça pour vous dire : n’hésitez pas à faire des captures d’écran et les passer à big brother Google quand vous avez un doute, ça pourra peut-être vous éviter quelques tracasseries. Et si vous avez une photo volée sur le net en guise de profil sur un site de rencontre, sachez que vous vous exposez à du EPIC FAIL.

PS : je sais que certains d’entre vous penseront que cet ‘ami’ dont je parle, n’est qu’un personnage fictif derrière lequel je me cacherais lâchement. Je comprends. J’aurais tendance à penser la même chose à votre place. Seulement voilà, ç’est pas le cas. :p

Sur ce.

 

@MursdePompei – les ‘tweets’ de Pompéi

Il y a quelques mois de cela j’ai visité l’exposition sur Pompéi au musée Maillol. Outre les statues #nsfw, qui m’ont particulièrement interpellé, ce sont surtout les inscriptions murales répertoriées dans un petit livre chiné à la librairie du musée qui ont attiré mon attention (Sur les murs de Pompéi – Choix d’inscription latine, Philippe Moreau).

Il s’agit d’un recueil de petites phrases déposées par des citoyens de Pompéi sur les murs de la cité. Des messages parfois obscurs, obscènes, d’autres politiques, moqueurs ou drôles comme autant de petits témoignages intimes exposés à la vue de tous.

Et là soudain, je me suis arrêté en me disant : « mais c’est des tweets ! ».

Et comme j’ai l’esprit joueur, j’ai pensé que ça serait amusant de réinjecter ces bribes de phrases pompéiennes sur Twitter.

Histoire de leur redonner vie, un instant, et de constater notre proximité avec elles malgré les millénaires qui nous séparent.

Dispositif : je vais tweeter aléatoirement une sélection subjective d’inscriptions murales tirées de l’ouvrage de Philippe Moreau en y associant le Hashtag : #MursdePompei – j’en publierai une par jour sur 50 jours.

Le lien vers le compte twitter dédié : https://twitter.com/#!/mursdepompei