Je n’ai pas pu résister. Après m’être beaucoup amusé avec les « tweets de Pompéi » (toujours en cours), j’ai voulu poursuivre l’expérience. Et je suis tombé sur cet ouvrage : ‘Tombeaux romains – Anthologie d’épitaphes latines’ – édition Le Promeneur (merci à la libraire de l’Arbre à lire, square Saint-Médard). J’ai été tout de suite saisi par la qualité des messages qu’on pouvait lire. Des inscriptions posthumes d’une étrange modernité, avec un je ne sais quoi de familier.
J’ai appris dans cet ouvrage que le rôle que donnaient les romains à leurs tombes – il n’existait pas de cimetière, les tumulus étaient disposés le long des routes, était d’interpeller le passant afin qu’il lui offre quelques secondes d’attention. L’usage voulait qu’on lise à voix haute les inscriptions. Une façon d’invoquer le mort et de lui redonner un souffle de vie quelques instants à travers notre bouche.
Comme dans l’expérience précédente, je me suis dit que ce serait intéressant de republier certaines de ces épitaphes (du 1er au 4e siècle) sur Twitter. Histoire encore une fois, de leur redonner brièvement l’attention qu’elles méritent et de montrer combien leur façon de parler, de penser, nous sont proches.
De l’humour noir, une touche d’absurdité, un brin de mélancolie douce, un zeste d’amertume, voilà le cocktail historique que je vous propose de revivre en suivant : @posthumes sur Twitter.
Dispositif : 50 épitaphes sur 50 jours, à lire à voix haute (comme toute lecture antique).
‘Voyageur ! Voyageur ! Ce que tu es, moi je le fus; ce que je suis, tu le seras…’
— Épitaphes romaines (@Posthumes) Janvier 14, 2012