L’OCDE organise actuellement une conférence à Séoul sur le délicat problème des usurpations numériques (notamment). Cette question importante est remise à l’agenda des gouvernements du fait de l’ampleur qu’elle est en train de prendre : 32 milliards d’euros de cout pour les États-Unis pour 2007, plus de 2 milliards pour le Royaume-Uni… Des chiffres qui donnent le tournis.
Je me suis intéressé à ce sujet en 2005, notamment en rédigeant une proposition de loi pour le sénateur dont je suis l’assistant. Mon idée était de proposer une réponse simple, applicable à toutes les situations, et sans danger pour les libertés individuelles (malheureusement ce projet ne sera jamais mis à l’ordre du jour…).
Deux grandes réponses peuvent être apportées :
– La première : le contrôle a priori de nos identités de façon à les protéger, avec l’idée que plus il y aura de dispositifs pour nous identifier, moins il y a de chance qu’on nous usurpe. Ça semble être le bon sens, mais il y a un risque évident pour nos libertés. La biométrie, la vidéosurveillance peuvent très vite nous faire tomber dans une société ultra sécurisée et liberticide.
– La seconde réponse : le contrôle a postériori. On fixe un principe de droit : l’usurpation de l’identité numérique sera punie par x temps de prison (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui), et on laisse à chacun la possibilité de respecter ou non le droit commun (c’est ça la démocratie).
Vous aurez compris où je me situe. Je vous invite à lire ce billet rédigé en 2006 et qui résume bien mes arguments.
La balle est dans le camp du législateur et surtout du gouvernement qui tient l’ordre du jour.