PMF/Sarkozy par Carla Bruni-Sarkozy

Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas conventionnel. C’est un point qu’il partage avec François Mitterrand. Et il est incorruptible, ce qu’il a en commun avec Pierre Mendès France.

Via L’Express (Merci Alban)
Le parallèle Sarkozy/Mitterrand, bon, pourquoi pas (notamment la personnalisation du pouvoir). Mais avec PMF… là, je sèche.

Quitte à faire un parallèle audacieux, voilà celui du Financial Times (via le Canard du jour) :

« M. Kerviel a peut-être tout simplement poursuivi le rêve américain mais « à la française », ce que nul n’a mieux fait que M. Sarkozy. […] Après tout, les deux hommes ne sont pas si différents ».

😉

Révision de la loi de 1905 : Scientos et Jéhovas piaffent d'impatience

Déjà considérés comme association cultuelle dans plusieurs départements, [les Témoins de Jéhovas] n’ont besoin que de l’onction de l’Etat pour obtenir ce statut au niveau national et ainsi devenir une « vraie » religion. Ce sera automatique dès qu’une de leurs structures affiliées recevra un subside public.
Idem pour l’Eglise de Scientologie, qui utilise de nombreux faux nez associatifs. Comme « Les ministres volontaires français », une organisation prétendument caritative qui envoie ses adeptes de par le monde épauler la veuve et l’orphelin.
Le « toilettage » de la loi de 1905 voulu pas Sarko permettrait de les arroser au titre d’ « associations cultuelles », et non pas, évidemment, se sectes. Et de leur offrir ainsi la bénédiction de l’Etat ». Via le Canard Enchainé du jour.

Quelques remarques en vrac :

  • Du côté scientos, c’est la panique. Il y a d’abord cette fameuse vidéo d’un Tom Cruise complètement à l’ouest, que l’Eglise a tentée de censurer (et on comprend pourquoi : avec des amis comme lui, pas besoin d’ennemis). Mais pas de bol, déjà plus de 2 millions de hits. Et puis, il y a eu ce récent coup dur : Des hackers très inspirés se sont introduits dans les bases de données de la secte pour en extraire des documents considérés comme ultra secrets et sacrés (on rit), en fait une tambouille indigeste de propos incompréhensibles.

Billet ouvert à l'attention de Mr Jack Lang à propos de PMF

Jack Lang vient d’accepter de rejoindre le comité de réflexion sur les institutions lancé par Nicolas Sarkozy. Ce qui est son droit le plus absolu. L’ancien ministre explique :

« C’est un combat ancien que je mène pour réformer nos institutions. Je dirai même que c’est l’un des combats de ma vie, que j’ai mené auprès de Pierre Mendès-France, auprès de François Mitterrand, de Lionel Jospin »   

Que Jack Lang ait mené un « combat » pour réformer les institutions auprès de François Mitterrand ou de Lionel Jospin, je veux bien (ce n’est pas à moi de discuter ces points), mais qu’il l’ait fait auprès de PMF, là, ça me pose un petit problème… de formulation à tout le moins.
J’ai fait une rapide recherche dans nos archives familiales, interrogé quelques anciens proches de PMF, notamment mon père et nulle part, le nom de Jack Lang apparait. Sur les questions institutionnelles, PMF savait effectivement s’entourer et avait des personnes qualifiées qui travaillaient « auprès » de lui. Mais pas Jack Lang. Le terme « auprès de » ne me semble pas convenir. Que Jack Lang ait suivi PMF dans ses réflexions, qu’il s’en soit inspiré dans sa vie politique, soit. Mais qu’il ait combattu « auprès de PMF » me semble une tournure excessive.
PMF s’est battu pour la réforme des institutions française. Il a d’ailleurs écrit une somme de référence : « la République moderne » au début des années 60 (alors que le tout jeune Jack Lang venait à peine d’intégrer le PSU). Dans ce livre fondateur de la pensée de PMF sur les institutions, nulle mention de ou de remerciements à Jack Lang.
Enfin, j’ai toujours un peu de mal à comprendre qu’on puisse se revendiquer de PMF et de Mitterrand dans un même élan, tant leur destinée, leur parcours ou leur posture politique m’apparaissent bien différentes.

On ne change pas les régles du jeu avant de jouer

Je trouve très moyen que Sarkozy annonce juste avant le 14 juillet qu’il ne reconduira pas la tradition républicaine de la grâce présidentielle. Il aurait dû, à tout le moins, annoncer qu’il la supprimerait l’an prochain.

Si je peux comprendre sa décision, je ne peux m’empêcher de penser à tous ceux qui sont incarcérés et qui attendaient avec un espoir ténu de se faire gracier (sauf crimes graves). Passer l’été en taule (la pire des périodes carcérales) alors qu’ils rêvaient d’un avenir meilleur (comme la grâce leur laissait entrevoir), qu’ils avaient pris des résolutions de ne peut-être plus recommencer, voilà qui ne peut qu’alimenter les frustrations d’une population psychologiquement sous tension.

Et les prisons ne sont-elles pas déjà surpeuplées ?