Je réagis à un tweet de Jacques Rosselin faisant un peu la leçon à Eric Scherer et Nicolas Voisin, sur le crédit qu’on doit apporter à Twitter autour de la couverture des élections iraniennes.
En gros, on serait tous un peu naïfs devant le nouvel outil.
Je ne suis pas certain que Rosselin (que j’apprécie par ailleurs) comprenne absolument toutes les subtilités de Twitter. 😉 Rien n’y est statique. Les « infos » qui y apparaissent ont la particularité d’être dynamiques, c’est-à-dire changeantes.
Ce qui pourrait apparaître comme une faiblesse, est en fait une force.
Lorsqu’une information est fausse, la twittosphère la corrige – quitte à y intégrer les correctifs des médias tradis. Ce qui en retour augmente la réputation de l’émetteur.
Exemple : on a vu sur le fil #iranelection de Twitter des mentions de l’arrestation de Mousavi. Ce qui n’était pas le cas. La (les) correction(s) tombe(nt) quelques heures plus tard.
Twitter n’est pas moins fiable que Wikipedia. Et comme Wikipedia, il faut apprendre à le lire, voir qui signe, qui corrige, vérifier l’historique des données.
Enfin, pour éviter une partie du bruit mondial autour des élections iraniennes (et donc des reprises d’infos hasardeuses) on peut se limiter aux messages envoyés par ceux qui sont sur place en Iran. Pour ça, je vous conseille ce que j’avais découvert l’an dernier en suivant les attentats de Bombay : la géolocalisation des Tweets.
Je vous propose ce filtre : les tweets en anglais émis dans une circonférence de 500 km autour de Téhéran.
Vous pouvez aussi aller voir mes amis de memoire-vive qui recense pas mal d’autres sources web2.