L'aide au suicide condamné

Florence, qui souffrait de tendances suicidaires, avait demandé au jeune homme un moyen efficace et sans douleur pour passer à l’acte. Joël lui avait conseillé la morphine et durant une correspondance de plusieurs semaines l’avait guidé pas à pas dans sa démarche funeste. [source]

Le jeune homme a pris 4 ans dont une année ferme et j’avoue être mal à l’aise.
D’abord parce que si on me demandait conseil, j’aurais du mal à ne pas répondre. Ensuite, parce que si j’envisageais mon suicide, j’aimerais que quelqu’un m’explique la façon la moins douloureuse d’y parvenir. Je comprends bien que dans ce drame, la mineure souffrait de tendances suicidaires et que le garçon l’a peut-être incité à franchir le cap. J’espère simplement qu’on ne condamne pas toute aide au suicide.

Je n’aime pas l’idée du « chacun pour soi » et démerdez-vous, dès qu’on parle de fin de vie.

La vie selon Clara Blanc

«A un moment, je pense que je serai alitée, complètement dépendante, je me chierai dessus, il faudra me donner la becquée, je ne pourrai pas lire, ni regarder la télé, tellement assommée par les antalgiques que je ne pourrai pas soutenir une conversation. Quel est le sens de tout ça ?»

Via Libération du jour.

La Suisse et la Belgique sont elles des OVNI pour que la France se braque encore sur l’euthanasie active ?

Suicide assisté et franc-maçonnerie : Yves Thréard pète un câble ?

J’ai été stupéfait d’entendre sur RTL, à l’émission de Poincarré « On refait le monde », hier, une envolée d’Yves Thréard, actuel directeur adjoint de la rédaction du Figaro, expliquant que l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), se réduirait à une émanation franc-maçonne et serait remplie de maçons (des chiffres ?)…
C’était juste après le décès de Maïa Simon, elle-même membre de l’ADMD.
Extrait :

http://mendes-france.fr/contenuego/Threard.mp3

Qu’il y ait des francs-maçons dans cette association ne signifie pas que l’euthanasie soit un sujet uniquement « porté » par les francs-maçons ! C’est une question universelle qui interpelle tous les individus à un moment de leur vie, quels que soient leurs systèmes de pensées. Ceux qui adhèrent à l’ADMD, le font pour des raisons très personnelles, très intimes et on ne peut certainement réduire leurs motivations à un seul mouvement d’idées (en l’occurrence maçonnique) !

Je suis membre de l’ADMD, j’en suis fier, et je ne suis pas franc-maçon.

[Yves Thréard, si vous lisez ces lignes, rejoignez l’association, promis juré, vous pourrez venir sans tablier.]

Je ne sais pas, mais je trouve que ses propos font écho (même de façon très lointaine) aux délires obscurantistes du Dr Dor, grand pourfendeur de l’IVG et de l’euthanasie devant l’éternel…

Extrait :

Partir ailleurs pour bien mourir ?

Maïa Simon, l’une de nos fidèles adhérentes, comédienne de cinéma et de théâtre, a décidé, parce que la vie lui était devenue trop pénible, de partir à l’étranger pour franchir la dernière des portes de son parcours terrestre.Courageusement, modestement, sereinement, elle a livré la semaine dernière son ultime témoignage à Olivier Geay, journaliste de RTL, qui sera diffusé jeudi 20 septembre, à 6 heures, 7 heures, 8 heures 15, 8 heures 35, 12 heures 30, sur l’antenne de RTL.
Elle y fait part de sa colère de devoir fuir pour être enfin libre mais surtout de son apaisement à quelques jours de la fin d’une vie bien remplie, enfin délivrée de la souffrance et de la maladie.Nous avons tous une pensée pour Maïa Simon. Retrouvons-la une dernière fois à l’occasion de ce témoignage inédit.
L’intégralité du temoignage sera disponible dès jeudi 20 septembre sur le site internet de RTL : www.rtl.fr 

Je relaye le email que m’envoie l’ADMD dont je suis particulièrement fier d’être membre (leur blog).

J'ai pris ma mort en main, et vous ?

La France, comme d’ailleurs la plupart des pays de la planète, refuse encore l’idée qu’un individu ait un droit à une mort digne. La mort, c’est l’affaire de tous dit-on, mais pas du premier intéressé. Et puis il y a cette lourde tradition chrétienne chez nous qui sublime la souffrance rédemptrice. Bien mourir, c’est en baver.
Un statu quo qui dure depuis toujours. Tout bien réfléchi, la situation actuelle ressemble pas mal à celle d’avant la légalisation de l’IVG en 1975. En ces temps reculés, les choses se faisaient de façon artisanale, salement, sans suivi médical. En un mot de manière barbare. Il aura fallu que les politiques se mettent (tardivement) en phase avec la réalité pour que le calvaire des femmes enfin s’atténue.
C’est la même chose pour l’euthanasie. L’illégalité qui marque toute aide au suicide, pousse le candidat à se débrouiller seul. Pendaison, défenestration, pilules, veines tranchées, autant de solutions hasardeuses qui, outre les supplices qu’elles peuvent engendrer, ne réussissent même pas toujours. Laissant le plus souvent la personne dans un état de vie pire encore.
Imaginer qu’un jour, on ne m’aide pas à mourir dignement, qu’on m’oblige à rester en vie en dépit d’une vie qui n’en est plus une, ça a le goût de l’enfer. Et cet enfer, si on l’a imposé à un jeune tétraplégique, il n’y a aucune raison qu’on ne nous l’impose pas à chacun d’entre nous.
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