Le jour où je suis mort millionnaire… par email

Le jour où je suis mort millionnaire… par email
Date de Création: 01 Aug, 2005, 05:46 PM

J’ai été assez ému aujourd’hui d’apprendre par email mon décès ainsi que celui d’un proche qui n’existe pas. Je découvrais simultanément être l’héritier de 42,5 millions d’euros à la condition de verser un peu d’argent à cet ange gardien venant du Togo… Beaucoup pour une seule journée.

Ah les saveurs exquises du net… Toujours un plaisir de voir à quel point certains se démènent avec leur petit doigt et leur cervelet pour vous estorquer de l’argent. Encore un exemple assez classique aujourd’hui, pour qui est un minimum familier de la chose, de l’usurpation d’identité sur l’Internet. Cela fait plus de 3 ans maintenant que ce type d’escroquerie sévit dans nos boites à lettre virtuelle. Avec encore malheureusement des victimes à la clé. Celui que j’ai reçu du Togo m’annonçant mon décès et mon héritage fait parti de la grande famille des « nigerian scams » ou Fraude 419 et relève d’une forme assez connue de cybercrimes. Lireà ce sujet le dossier de Hoaxbuster.com.
Reste que ce genre de fraude prend une tournure nouvelle aujourd’hui particulièrement navrante. Notamment à travers des escroqueries qui utilisent cette fois des chomeurs desespérés en les rendant complice d’escroqueries à leur insu (par l’intermédiaire d’un « télé travail » à domicile). Lire l’article du Courrier International du 18 juillet 2005.Une regle d’or : Personne ne donne d’argent sur le net… pour rien.

Parano liberticide chez les futurs services de rencontre en ligne

Parano liberticide chez les futurs services de rencontre en ligne
Date de Création: 30 Jul, 2005, 04:12 PM
La concurrence acharnée que se livrent les mastodontes des services de rencontres online, s’intensifie. Yahoo, MSN et d’autres se battent pour capter les clients potentiels avec des services de plus en plus innovants, inquiétants voire scandaleux.
L’exemple le plus flagrant est celui de l’entreprise True.com qui fait un carton outre-atlantique… Et qui surpasse tout le monde dans le délire… Pour le moment.
D’abord True.com affirme de façon péremptoire offrir un test « véritablement scientifique » pour trouver le meilleur partenaire… Comme si la psychologie de l’amour pouvait se réduire à quelques logarithmes… C’est bien naïf. Pourtant l’argument semble intéresser les concurrents (Meetic par exemple, qui s’associera avec Yahoo-Rencontre dès octobre 2005). Mais il y a beaucoup plus grave…
True.com affiche fièrement en frontpage que ses membres seront passés à travers les plus grandes bases de données criminelles pour vérifier leur casier judiciaire ou leurs infractions passés… On croit rêver…
Il y a pire encore, (c’est possible ? oui je crains) True.com déclare vérifier sur les bases de données qui lui sont accessibles le statut marital de chacuns de ses membres avec cette mise en garde : « Married People Will Be Prosecuted » !!!!
De la folie paranoiaque qui risque de prendre souche chez nous, très bientôt si nous n’y prenons pas garde !
True.com est mauvais pour la santé mentale des couples.

Une des victimes françaises du tortionnaire argentin Alfredo Astiz enfin retrouvée

Une des victime françaises du tortionnaire argentin Alfredo Astiz enfin retrouvée
Date de Création: 28 Jul, 2005, 11:21 AM

Cela faisait lontemps que je le suivais, j’avais écrit un ouvrage sur lui. Il n’avait peut-être pas été le pire (quoique), mais il symbolisait à lui seul les horreurs commises sous la dictature argentine de 1976 à 1983. Alfredo Astiz, c’est son nom – « Gueule d’ange », « L’ange blond de la mort » ou « l’ange exterminateur », comme on a pu l’appeler, était capitaine de Frégate durant la « Sale guerre ». Il fut l’un des principaux toritionnaires de l’ESMA, le sinistre centre de la Marine où 5000 personnes furent assassinés. Dont deux françaises, Alice Domon et Léonie Duquet. Deux religieuses que j’évoquais avec émotion dans mon ouvrage « Gueule d’ange » grâce notamment au témoignage de leur avocate Me Sophie Thonon Wesfried. On n’avait jamais retrouvé leurs corps. Alors qu’Astiz fut jugé en France par contumace en 1990 pour leur assassinat, rien jusqu’à aujourd’hui ne permettait de savoir où elles reposaient.Une dépêche argentine de ce jour lève enfin le voile sur leur triste destinée. Un équipe médico-légale vient de retrouver le corps de Léonie Duquet avec d’autres dont ceux de certaines « Mères de la Place de Mai » (ces mères qui cherchaient à savoir où étaient leurs proches), et notamment celui de Azucena Villaflor, l’une des anciennes militantes… Des femmes, jetées d’avion pour la plupart durant des « vols de la mort » et retrouvées sur les rivages de Santa Teresita dans la province de Buenos Aires.Astiz est aujourd’hui dans une sorte de résidence surveillée depuis que l’argentine a décidé de revenir sur son passé et de juger tant bien que mal une partie des responsables de la « Sale guerre ». D’après ce qu’on m’a dit il est aujourd’hui dans une sorte de résidence surveillée « light », avec un cancer en phase terminale.
Il disparaitra sans véritablement avoir été jugé et sans regrets…

Non au syndrome de la robotisation de l'info !

Nos moteurs de recherche, Yahoo ou Google en tête, se présentent comme de gros agrégateurs d’info. De plus en plus automatisés, robotisés, ils sont souvent victimes d’un syndrome que je qualifierais de « syndrome de l’analogie débile ». Explication : Les moteurs de recherche d’infos marchent au mot clé. Pour remplir leurs rubriques, ils fixent une liste de termes qui, une fois identifiés, permettent le regroupement des dépêches. Or sans intervention humaine, ce processus de classement peut entraîner de véritables aberrations. Parfois drôle, la chose n’en révèle pas moins une dérive grave. Sans intervention humaine, l’information n’est rien. À vouloir trop robotiser, systématiser l’info, on risque de pervertir dangereusement l’accès à la connaissance.Dernière absurdité en date, cette capture d’écran (en pdf) de Yahoo Actu à sa page « info sur Apple ». Vous cherchiez des dépêches sur Apple, iTunes et autres actus sur le mac ? Yahoo vous affichait à 12h ce jour les interventions de Nicolas Sarkozy à Evian pour le G5 des ministres de l’Intérieur !! Pourquoi ? Parce que Apple possède aussi un G5… mais en processeur dans ses derniers ordinateurs. Cherchez l’erreur. Voir ici.

Enfin une proposition de loi sur l'usurpation numérique ! (suite)

Le sénateur Michel Dreyfus-Schmidt, dont je suis le collaborateur, a déposé hier à 16h30 au Sénat à Paris, la proposition de loi ci-dessous créant une nouvelle infraction dans le code pénal : l’usurpation numérique. C’est une première en France. Le texte de loi ne sera publié au journal Officiel français qu’en début de semaine prochaine, mais peut-être rendu publique avant.
Cette proposition de loi est une réponse juridique à un phénomène qui s’amplifie notamment sur le réseaux des réseaux.
Proposition de loi tendant à la pénalisation de l’usurpation d’identité numérique sur les réseaux informatiques.

EXPOSÉ DES MOTIFS

 » L’identité d’une personne est ce qui fonde l’existence de sa personnalité juridique. Dans le “monde réel », cette dernière est clairement circonscrite à l’état civil et protégée en tant que telle par le droit français.
Dans le “monde virtuel », l’identité d’une personne est plus vaste et ses contours moins clairs. Certaines données numériques qui ont trait à l’identité d’un individu, comme un mot de passe d’un compte personnel sur l’Internet par exemple, ne sont pas considérées comme des éléments constitutifs de l’identité juridique d’une personne. Or ces dernières sont le lieu d’usurpations d’identités bien réelles.

Cette identité numérique est composée d’éléments qu’on peut appeler « identifiants ». Ces derniers (mot de passe, nom de compte informatique, pseudonyme virtuel, codes divers donnant accès à des données à caractère privé, etc…) font de plus en plus l’objet d’actes malveillants.

Selon la FTC (Commission fédérale du commerce aux États-Unis), 10 millions d’américains furent victimes d’usurpation d’identité numérique l’an passé, entraînant un coût pour les entreprises ou les particuliers estimé à 50 milliards de dollars.
Le problème a été jugé sérieux outre-atlantique. Le président G. W. Bush a ainsi signé le 16 juin 2005, un texte de loi Identity Theft Penalty Enhancement Act visant à alourdir sensiblement la durée d’emprisonnement infligée à l’encontre des voleurs d’identité numérique qui avaient commis une infraction.
Dans un même ordre d’idée, le gouvernement anglais a annoncé fin mai 2005 la version finale de son nouveau texte de loi Fraud Bill visant à infliger jusqu’à 10 ans de prison contre ceux qui commettent ce type d’usurpation. Le texte doit passer très bientôt devant le Parlement britannique. (…)

Lire la suite sur le site du sénat