"Et si on nationalisait la Bourse ?"

Voilà le titre du papier sur lequel je suis tombé en fouillant dans des archives familiales. Un vieux Nouvel Observateur datant du 18 octobre 1966 (!). À la lecture de l’article, je n’ai pu m’empêcher de penser à aujourd’hui.

Jugez plutôt :

Et si ?

« Le capitalisme français était cliniquement mort la semaine dernière. Sans le poumon d’acier, le coeur et le rein artificiel par lesquels les docteurs maintenaient un semblant de vie dans le cadavre, le constat de décès aurait pu être dressé vendredi dernier, 7 octobre.

Ce jour-là, l’Etat réussit non sans mal à couvrir le grand emprunt public de 1,5 milliard en faveur de l’industrie privée. Il avait fallu quatre jours (…) pour réussir cette opération qui injectait un sang frais dans le corps du moribond. L’industrie privée, en effet, dans les secteurs de pointe notamment, est devenue incapable de se procurer par ses moyens propres les capitaux nécessaires. Elle a besoin de prêts de l’Etat. L’Etat pour lui prêter, emprunte aux particuliers et aux banques, qui veulent bien lui confier leur argent, à lui, l’Etat, mais non pas aux sociétés privées.

Pour faire sortir l’argent de ses cachettes, l’Etat, en effet dispose de moyens que l’industrie privée n’a plus : il garantit le remboursement de ses emprunts et rémunère l’épargne (…). »

De la rétro-actualité en somme.

Grippe A : quand la xénophobie prend souche

En lisant cet article [eng] de Reuters (via le twitter que l’agence de presse vient de créer en veille épidémique), j’ai tout de suite pensé à un vieux papier que j’avais écrit il y a 11 ans (arf).
D’abord, Reuters souligne qu’au Texas de plus en plus de voix dénoncent l’immigration mexicaine comme un vecteur de diffusion de la maladie. Il se trouve qu’Obama a annoncé une réforme de fond de l’immigration, un mauvais timing qui risque d’accentuer la confusion entre immigré et malade…

J’en viens au vieux papier que j’avais écrit en 1998 et dont je vous livre un extrait :

« Cet a-priori du migrant porteur de maladie vient pervertir les discours sur l’immigration sans qu’on puisse toujours savoir clairement ce qui du fantasme ou de la réalité médicale l’emporte. 
Quand la Fédération des Académies de médecines fait adopter le 8 et 9 novembre 1996 à Bruxelles, une motion enjoignant les membres de l’Union Européenne à se méfier “des risques que présente l’immigration, en particulier l’immigration clandestine en propageant certaines maladies … dont la fréquence devient menaçantes“, doit-on y lire un danger réel? Lorsque le 13 avril 1997 l’Hérald Tribune titre: “Europe faces disease invasion from East“, doit-on véritablement s’inquiéter ? »

in la revue Passages, « La légende du Juif Errant, prototype idéologique de l’immigré porteur de maladie » 9-4-98

NB : après la grippe porcine, la grippe mexicaine, la « nouvelle » grippe, apparemment on doit dorénavant dire : grippe A.

[audio] Durban 2 : nez-rouge contre Ahmadinejad

Je viens d’avoir Raphaël Haddad via Skype, le président de l’UEJF à l’origine de l’action contre Ahmadinejad lors de son discours inaugural à la Conférence de l’ONU sur le racisme des Nations Unies. J’ai découvert qu’il était à l’origine de l’esclandre via Twitter.

Il revient sur l’opération. Séquence de 3mn.

Audio.

#Durban Watch live via Twitter

Je vais relayer ici toutes les informations concernant la Conférence de l’ONU sur le racisme, dite de « Durban 2 », qui se tient à Genève du 20 au 24 avril 09.
Fiammetta Venner et Caroline Fourest de Prochoix (dont je suis) sont sur place et m’envoient des mises à jour régulièrement.
Je suis de mon côté la conférence en direct via le webcast de l’ONU.
Si vous voulez participer et alimenter le fil d’info, il vous suffit soit de twitter avec le hashtag (mot-clé) #durban ou de me laisser un commentaire ici.
Ci-dessous en direct, les brèves au fur et à mesure qu’elles tombent.

Pour les non-utilisateurs de Twitter, abonnez-vous à ce fil RSS.

Compléments :
Durban II : les ressources pour suivre
21 avril à 20h45 sur ARTE : la bataille de Durban

Durban 2 : la fronde du docteur Ashraf Ahmad Jum’a contre la Libye

Vous vous souvenez certainement de la dramatique affaire dite des infirmières bulgares. L’autocrate Kadhafi les avait fait accuser d’un complot imaginaire pour pouvoir négocier avec les Occidentaux en position de force, les condamnant à 8 années de prison et de sévices.
Je viens de voir à l’instant l’un de ceux qui furent kidnappés : le docteur palestinien Ashraf Ahmad Jum’a, grâce aux séances de préparation du conseil des droits de l’homme de l’ONU qui sont streamées en direct ici : http://un.org/webcast/unhrc

Le docteur a tenté d’interpeler la présidente libyenne du conseil et la Libye.
En vain. Alors que les propos des intervenants précédents et suivants étaient des charges très idéologiques contre Israel (seul pays mentionné dans le document préparatoire contre le racisme, et les autres ?), la présidente a coupé le micro au docteur palestinien en plein discours.

J’ai pu prendre cette capture lors de l’intervention du docteur.
Ma façon à moi de saluer le courage d’un homme, seul face à ses bourreaux.

Ashraf Ahmad Jum’a durban 2

MAJ : Intervention in extenso en anglais :

Extrait en français de son intervention :

Nota Bene :
Durban II : les ressources pour suivre
21 avril à 20h45 sur ARTE : la bataille de Durban