Voilà la chose. En 1995, j’ai acheté un lecteur minidisc, vous savez ce petit boitier qui permet d’enregistrer de l’audio sur… des minidiscs, donc.
Au passage de l’an 2000, l’appareil tombe en rade. Oui, j’ai une vie passionnante.
Mais c’est là que la petite histoire rejoint la grande. Attention.
Tim Berners Lee a toujours prévenu que le pire des dangers qui guettent notre avenir numérique, c’est la perte des données. Les grandes, comme les petites. Il précise que ce n’est pas tant la préservation des données elles-mêmes qui l’inquiète, mais la disparition des dispositifs qui permettent de les lire.
Vous voyez où je veux en venir ?
En perdant l’usage de mon dispositif de lecture, mon lecteur minidisc, je perdais accès à toutes mes données. Comme Berners Lee l’avait prédi.
Jusqu’à ce que la mère d’un ami me prête un lecteur. J’aurais pu en acheter un autre, mais franchement, je n’ai ni eu l’occasion ni l’envie.
En réécoutant ces vieux minidiscs, j’ai retrouvé des dizaines d’audios datant de plus de 10 ans. Et là, j’ai été soufflé.
Des extraits de Radio Nova lorsqu’il n’y avait pas encore de pub (cf ci-dessous), un entretien que j’ai eu la chance d’avoir avec Rostropovitch, quelques passages médias, des captures sonores absurdes, bref, tout un petit monde que j’avais presque oublié et qui m’est revenu par bribes.
Une sorte de digital madeleine de Proust effect.
Et je me dis que de n’avoir pas eu accès à ces données durant autant de temps, et de les retrouver comme ça, une dizaine d’années après, ben, c’est plutôt agréable. Au point que j’ai presque envie de graver d’autres données dans un format improbable, histoire de les retrouver dans 10 ans (avec un peu de chance). 😉
Tiens, j’ai notamment retrouvé ce morceau de Nova que j’écoutais en boucle quand j’étais en Afrique du Sud pour le tournage d’un docu.
Et dont je cherche encore le titre ou l’auteur. Si quelqu’un a ça…
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D’autres archives audios certainement à venir.