… et je ne le regretterai pas (même si j’exprime mes condoléances à ses proches). Faut dire que lui et moi, on ne s’aimait pas trop. Durant des années sur Radio Courtoisie, il commençait son émission en me traitant de « collabo » (aujourd’hui on dirait « sioniste »). Tout ça parce que je dénonçais cette radio extrême-droitière et les propos qui s’y tenaient (toujours d’ailleurs).
Serge de Beketch pour ceux qui ne le connaissent pas, fut l’ancien rédac-chef de Minutes et surtout l’animateur phare (et provoc’) de Radio Courtoisie jusqu’à son décès. Mais le mieux, c’est de le citer dans le texte (ça évitera à mes trolls fafs de s’énerver pour rien). Ces phrases, je les ai entendues en direct sur la radio. Donc pas la peine de les remettre en cause (je dis ça pour mes amis bruns). Elles sont authentiques.
Le Monde, 5 janvier 1998, p. 26. « Radio-Courtoisie… à démontrer », Chritianne Chombeau (que je salue au passage) :
Serge de Beketch se dit « raciste, antidémocrate« , « antilibéral » et ne le cache pas, même à la radio. Ses calembours suintent l’antisémitisme et il ne rate jamais une allusion au génocide juif pour en relativiser l’ampleur. Ainsi déclarait-il, le 20 novembre 1996, qu’ « en France, en 1943, on ne traitait pas les juifs comme on traite aujourd’hui les gens du Front national« . « Evidemment, continuait-il, on les arrêtait, on les déportait… En Allemagne, il y a eu des choses, mais en France, je n’ai pas souvenir qu’il y ait eu de pogroms comme on en fait actuellement aux gens du FN. »
Libération, 23 janvier 1997, p. 16, Mathieu Lindon
« Je ne suis pas plus raciste que les gens qui croient qu’il faut se marier dans sa famille. Tant qu’on reste chez soi, il n’y a pas de courant d’air dans la maison. Oui, je suis raciste. Et je le deviendrai de plus en plus à mesure que les bonnes consciences le seront moins. Je ne veux pas leur faire de mal mais je suis ce que je suis et je n’ai pas envie de changer. Je n’ai pas ma carte du parti et je n’engage pas le Front national dans ce que je dis. Je me suis présenté à des élections parce que Jean-Marie Le Pen me l’a demandé. Je le referai s’il me le redemande. Mais, si je suis élu, je démissionnerai, je ne suis pas pour le suffrage universel. Je ne suis absolument pas démocrate. » – Serge de Beketch.
Drôle de voir que ce réac’ d’extrême droite s’est retrouvé avec les proches de Dieudonné pour critiquer le papier que j’avais co-écrit dans Libé contre Dieudo : « Nous sommes tous des juifs noirs« .
Drôle, enfin, c’était surtout prévisible. Serge de Beketch, le raciste/antisémite d’extrême-droite donc, ayant invité Dieudonné à son émission sur Radio Courtoisie afin que ce dernier puisse s’excuser pour ses années anti-Le Pen. C’est fou non ? Oui, absolument.