Le Monde : un article étrangement conciliant avec les théories conspirationnistes autour du 11/9

(Merci JYB) Un article particulièrement surprenant pour un journal de référence. Autant dire que les conspirationnistes vont sabler le champagne… Pub pour le clip 1000 fois décrédibilisé « Loose Change« , mention et lien direct vers le site rouge/brun reopen911.info (quelle promo Le Monde lui fait !). Grosse erreur d’aiguillage, j’espère. En tout cas, j’attends que la rédaction du journal se manifeste.

Des questions sans réponse. Rapidement après les attentats, des doutes sur la version officielle des faits ont été émis, en premier lieu par les familles des victimes. Les théories de la conspiration ont ensuite fleuri sur Internet, à travers vidéos et sites Web.

Chaque jour ou presque, des dizaines de nouvelles vidéos sont découvertes et publiées, alimentant les doutes. Si, ponctuellement, les autorités ont contredit certaines théories du complot en publiant des nouveaux documents ou des nouvelles vidéos, il n’y a jamais eu d’explication globale et officielle répondant une bonne fois pour toutes à toutes les questions posées (versions contradictoires sur la nature de l’avion, images montrant des explosions suspectes…).

Les doutes n’en sont que plus nourris, d’autant que les autorités n’ont jamais accepté d’ouvrir une enquête indépendante, comme le réclament les familles des victimes. Dans une des premières et plus célèbres vidéos du genre, la série Loose Change (par l’association Reopen911), une série de faits jugés suspects et basés sur des données chiffrées et des témoignages était pointée.

Un sujet intouchable. Car, neuf ans après, le 11-Septembre reste un sujet extrêmement sensible pour les Américains et le moindre doute émis est vu comme un nouvelle attaque. Il suffit de voir la polémique suscitée par les propos de la comédienne Marion Cotillard, qui se disait « de l’avis de la théorie du complot », ou de l’humoriste Jean-Marie Bigard, obligé de « demander pardon » après qu’il eut tenu des propos similaires.

Hélène Bekmezian

#jesuisvieux sur Twitter – Best of

Il y a des petites choses comme ça qui apparaissent et disparaissent sur Twitter. Des moments furtifs où il se passe quelque chose. On ne sait que rarement qui en est à l’origine. Pour la simple raison que tout le monde se l’approprie.
Aujourd’hui (où plutot hier soir tard) a commencé à apparaitre sur nos timeline la balise #jesuisvieux (on appelle ça un hashtag). L’idée est simple : trouver un bon mot ou une bonne anecdote justifiant ou illustrant #jesuisvieux.
Le phénomène a pris passé minuit et a perduré plusieurs heures, essentiellement parce qu’il a trouvé son public : des plus des 30 ans légèrement geekeux, majoritairement des hommes (fréquents sur ce créneau horaire).
Le hashtag a aussi pour lui de n’offenser à priori personne (sauf cas particuliers) et repose sur une autodérision qui, si elle ridiculise l’émetteur, lui donne aussi une certaine épaisseur (oui, je suis vieux mais j’ai vécu, la preuve).
Comme tout phénomène viral, il y a du drôle, de l’inattendu et du vulgaire.
Je vous propose cette petite sélection subjective (grâce à l’outil blackbird-pie) et un box de recherche pour avoir les derniers #jesuisvieux.
C’est cadeau.
NB : Si vous en trouvez d’autres qui vous ont particulièrement amusé, n’hésitez pas à les partager ici (avec le lien du tweet si possible).

#Jesuisvieux quand je partais en vacances il y avait des affiches 3615 ULA sur le bord de la route…less than a minute ago via Echofon

il n’y avait aucun Kevin dans mon école #jesuisvieuxless than a minute ago via web

#jesuisvieux je me souviens ………. ah non!less than a minute ago via Socialite.app

#jesuisvieux ma meuf démarre son vibromasseur au kickless than a minute ago via web

Je pèse plus que mes trois enfants ensembles #jesuisvieuxless than a minute ago via TweetDeck

#JeSuisVieux J’ai connu Pascal Obispo avec des cheveuxless than a minute ago via Echofon

#jesuisvieux mon premier abonnement internet était limité à 20h/mois et en bas débit en plus !less than a minute ago via web

#Jesuisvieux j’ai un magnétoscopeless than a minute ago via web

#jesuisvieux J’ai rembobiné des k7 avec 1stylo, en ai réparées avec du Scotch, bref j’avais une trousse sur mon bureau (et plein de k7)less than a minute ago via mobile web

#jesuisvieux j’ai dansé le smurf !less than a minute ago via TweetDeck

#jesuisvieux j’ai découpé des dépêches AFPless than a minute ago via web


Les origines soviétiques de trololo man alias Eduard Khil

Vous vous souvenez surement de cet OVNI chantant du nom d’Eduard Khil (trololo man pour les intimes) :

Le morceau, daterait de 1976. Son titre : « I’m so happy to be back home ». Le clip est devenu un mème particulièrement viral depuis qu’il a été mis en ligne en février 2010 (et surtout depuis qu’il a été propulsé par Colbert report). Wikipedia, nous apprend qu’il est en fait une ancienne star soviétique, un peu oublié.
En fouillant sur youtube, on trouve la version originale dont Eduard a fait une reprise et que je vous mets ici :

Vous apprécierez certainement les différentes adaptations que la webosphère lui a consacrées (c’est ça un mème !) : http://www.youtube.com/results?search_query=Eduard+Khil&search_type=&aq=f
Evidemment, il a sa fan page sur facebook (où vous pourrez acheter un t-shirt à son effigie…).
Je vous laisse avec cet air qui ne vous lâche plus.
Lololololo ahaha hahaa, lolololo hahhahaha hahaha !!!

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L'avènement du nano-net

J’ai retrouvé la maquette du texte qui m’avait servi pour une de mes chroniques dans Place de la Toile l’an dernier.
En la relisant, je me suis dis que ça méritait publication.
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Rappelez-vous, c’était il n’y a pas si longtemps.
L’Internet n’était pas encore très populaire. On le côtoyait peu. Il nous apparaissait dans des endroits bien spécifiques. Le plus souvent chez nous. Sur les écrans de nos ordinateurs de bureau.
Il nous fallait aller vers le net, le solliciter, en nous connectant laborieusement, le plus souvent, avec un modem téléphonique. Atteindre le réseau, c’était un peu comme chercher un point d’eau dans le désert. C’était plutôt difficile, et on était content quand on le trouvait. 

Au tout début, le net nous apparaissait rustre, et très sédentaire. Essentiellement parce que la toile était encore très exactement, circonscrite aux écrans de nos gros ordinateurs. Ces écrans étaient la seule expression visible qu’on avait de la toile, son seul visage. Ces surfaces étaient les seules fenêtres que nous avions pour l’entrevoir.

Et puis la toile a poussé sa pénétration dans notre monde. Les écrans se sont multipliés. Ils sont devenus portables. La toile a pu alors se libérer des points fixes, auxquels elle était encore attachée, et qui l’emprisonnaient. 
Et elle a commencé à se balader, à se répandre dans notre monde physique. En nous utilisant nous, les humains, comme un vecteur de propagation, puisque c’est nous qui transportions ces écrans mobiles.  En tout cas, grâce à nous, le net est devenu de moins en moins sédentaire, et a commencé à parcourir le monde. 

Puis il y a eu la géo-localisation. La toile commençait tout juste à prendre conscience de l’espace. Pas du sien, mais du nôtre : l’espace physique. Notamment grâce à toutes les données GPS, qu’on n’a pas cessé, de lui fournir, pour justement, décrire, très précisément, notre environnement. Ce qui fait que, sans pouvoir vraiment nous voir, la toile a commencé, pour la première fois, à deviner les contours géographiques, de ce qui fait notre monde. 

Et puis, avec l’Internet des objets, la toile a finalement trouvé d’autres supports que les écrans pour s’exprimer, et elle a pu se propager, à travers des milliards d’objets communicants, répartis sur toute la surface de la planète. Et plus loin encore. Avec l’aventure du net spatial, certains objets communicants ont même réussi à amener la toile, aux frontières de notre système solaire.

Et puis, il y eu, la révolution de la nano-technologie. Grâce à cette technologie de l’infiniment petit, la toile a pu pénétrer, comme jamais, au plus profond, de ce qui fait notre univers. 
Autrement dit, la toile a commencé à se répandre, à l’intérieur même de la matière, en se servant, tout simplement, des briques fondamentales qui la composent. 
L’internet à l’échelle des atomes, ou le nano-net, pouvait enfin prendre forme.
Toutes les choses de notre monde devenaient interconnectables, toutes les surfaces, toutes les matières, pouvaient être imprégnés par le réseau. 
L’imbrication entre les deux, devenait si forte, que le net nous apparaissait, jour après jour, de moins en moins virtuel. La toile et le monde réel commençaient à ne faire plus qu’un.
Le nano-net, était sur le point, de se synchroniser, avec la matière qui nous entoure.

Et beaucoup plus encore. Parce qu’après la matière inerte, le nano-net a commencé à s’intéresser à la matière organique, et en faisant ça, il était, tout simplement, en train de s’ouvrir, toutes grandes, les portes du vivant, avec nous, juste derrière.

Eh bien ce monde-là, celui que je viens de vous décrire, ne cherchez pas plus loin, c’est le notre, et c’est maintenant.

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Un machinima dissident à base de #WoW contre l'harmonisation du net #chinois

Bel objet que ce mini-long métrage concocté par des opposants au régime chinois. Le film a été tourné grâce à des captures vidéos du jeu en ligne World of Warcraft (WoW) – un machinima. Le clip est destiné aux internautes chinois, il y a donc pas mal de références qui nous échappent. Par chance, un sino-anglophone nous aide à décrypter ce qui s’y passe grâce à ce google doc : http://docs.google.com/View?id=ddp3vkc6_1gxdvjdhm

On comprend alors que le clip est une réaction à toute la censure d’état que la Chine pratique depuis des lustres, une critique de son discours et de ses pratiques (internements de « drogués » du net, dénonciation des mmorpg comme WoW, tentative de contrôle a priori des ordinateurs etc). On peut presque relire toute actu de ces dernières années.

Version sous-titrée en anglais en 7 parties de 10 minutes, la 1ere :

 

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