Bombay : "petits incidents" selon le ministre de l'intérieur indien

Le ministre de l’intérieur indien, Shivraj Patil, vient de démissionner. L’AFP signale « qu’il se sentait dans l’obligation d’assumer la « responsabilité morale » après les attaques ». Je crois surtout qu’il a été victime de ce qu’il a dit juste après les attentats :

In big cities like this, small incidents do happen. It’s is not a total failure
Dans les grandes villes, de petits incidents arrivent. [L’intervention militaire] n’est pas un échec total. [via India Times]

Je tire cette information d’un message écrit dans le fil d’info dédié aux attentats sur Twitter.

Sex and politics

Je lis dans le Libé du jour, que les noms de 13000 membres du British National Party (le FN anglais) ont été publiés sur le net. Outre la satisfaction (je sais c’est mal) de voir des fachos réacs le nez dans leur caca, je me suis posé une question étrange que je veux partager avec vous : si je découvrais que ma compagne du moment était frontiste. Quelle serait ma réaction ?

J’avoue qu’une demoiselle qui m’explique ses engagements pour le FN, ça tue un peu la romance. Mais peut-être que dans le cas inverse, si je n’avais rien su de ses opinions, une histoire aurait pu naitre (allez savoir).

Reste que je ne suis jamais sorti avec une fille du FN. Et je m’interroge. Suis-je en train de discriminer quelqu’un en raison de son orientation politique ? Mes sentiments seraient idéologiquement bridés ?

Bon, j’imagine que c’est surtout lié au fait que je ne côtoie pas les milieux frontistes, que j’ai donc peu de chance de trouver ma moitié là-bas.

Mais c’est quoi au fond une opinion politique ? C’est un point de vue sur la façon qu’on a d’envisager le vivre ensemble. Mais est-ce que d’être frontiste, ça implique aussi une manière d’être en couple ? Une manière qui a priori ne me conviendrait pas ?

Je ne sais pas trop en fait.

Maintenant que j’y pense, je ne suis jamais sorti avec une demoiselle encartée au Modem… 😉

J’en reviens à ma première question : et vous, vous réagiriez comment si votre moitié se révélait frontiste ?

[ou créationniste ou raciste ou fana de Nicolas Peyrac Sirkis ? (non j’rigole)]

NB : Si le titre de ce billet est racoleur, c’est pour détourner l’attention loin de ce précédent billet, particulièrement gênant pour moi.

Flash-back 2.0

On m’a toujours expliqué que si quelqu’un savait quelque chose de très, très gênant sur moi, il fallait mieux faire mon coming-out avant qu’on me le mette sous le nez. Fidèle à ce credo, j’en viens au sujet du jour.
Mais d’abord, revenons au début de l’affaire.
En 1988, j’avais 18 ans. J’étais (très) bordelais, et (très) eighties tendance Etienne Daho, Dépêche Mode. J’ai rencontré à cette époque un groupe musical du nom de « Shush » qui cherchait un chanteur. J’ai essayé laborieusement, avec un résultat très médiocre. Reste que ce groupe sympathique me proposa de les accompagner. S’en est suivi pour improbable que ce soit, un concert au Grand Parc de Bordeaux et un morceau sur une compilation de musique « rock » régional. Dans mes souvenirs, France 3 Bordeaux nous avait filmés durant l’enregistrement du disque, je ne sais plus trop. La gloire planétaire quoi. Et puis plus rien pendant 20 ans.
Jusqu’à ce que le frère d’un des musiciens me retrouve via ce blog, et m’annonce avoir mis en ligne une séquence tournée avec un camescope VHS prise de la scène durant le concert.
Cette cassette a vécu 20 ans avant que quelqu’un décide de la digitaliser et de la mette sur youtube. Un arc improbable qui plonge dans une époque où le net n’existait quasiment pas.
Il aura fallu qu’une technologie du futur (le net et la révolution de la vidéo 2.0) fasse surface pour me replonger illico dans les années 80. Si c’est pas bluffant ça…
Ce qui l’est moins, c’est que je chante faux et que j’ai l’air d’un attardé. Mes complices eux, au moins, se débrouillent. Mais bon. Puisque si vous m’avez lu jusqu’ici, c’est que vous avez été aguiché par l’annonce. Ca ne serait pas sympa de faire durer le suspense (sauf si vous avez zappé directement à la vidéo et là je ne vous félicite pas). :p
Bon, ok. Voilà.
Quoique, j’aimerais préciser une dernière chose : jamais je n’aurais cru que cet épisode de ma vie puisse refaire surface. Je pensais sincèrement qu’on m’enterrerait avec mon secret. Comme quoi… N’est pas pharaon qui veut.
Attention porte temporelle ouverte, bienvenue en 1988. 😉

Mélenchon : tromperie sur la marchandise ?

Une question me taraude. Quand on est sénateur de l’Essonne sans discontinuité depuis le 28 septembre 1986, qu’on a obtenu son mandat grâce au parti auquel on a adhéré, au travail acharné de ses militants, de ses élus locaux et qu’on décide (ce qui est parfaitement légitime) de le quitter, est-ce qu’on ne doit pas rendre son mandat ?
Ma réponse est simple : oui. Du moins si on a une once d’éthique politique.

Parce que sinon ça veut dire quoi ? Qu’on peut être élu sur une étiquette et lui dire « merde » le lendemain en gardant tous les bénéfices de la fonction ?

J’aime bien ce que dit Mélenchon sur certains points, la laïcité notamment, mais tout ça s’effondre, à mes yeux, s’il persiste à vouloir le beurre, l’argent du beurre et ses mandats étiquetés socialistes.

La grande gueule Mélenchon, pour révolté qu’il soit, n’a finalement que peu de corones cojones et reste un petit profiteur du système.

Sauf s’il abandonne tous ses mandats obtenus en tant que socialiste. Là, il aurait de la gueule le Mélenchon.

PS : je ne suis pas PS.

PPS : et puis j’apprends du perspicace Vinz que Mélenchon avait prévu son pseudo coup de théâtre, bien avant le congrès. C’est pas jojo tout ça… Voir le commentaire de Vinz ci-dessous. 🙂