L'avènement du nano-net

J’ai retrouvé la maquette du texte qui m’avait servi pour une de mes chroniques dans Place de la Toile l’an dernier.
En la relisant, je me suis dis que ça méritait publication.
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Rappelez-vous, c’était il n’y a pas si longtemps.
L’Internet n’était pas encore très populaire. On le côtoyait peu. Il nous apparaissait dans des endroits bien spécifiques. Le plus souvent chez nous. Sur les écrans de nos ordinateurs de bureau.
Il nous fallait aller vers le net, le solliciter, en nous connectant laborieusement, le plus souvent, avec un modem téléphonique. Atteindre le réseau, c’était un peu comme chercher un point d’eau dans le désert. C’était plutôt difficile, et on était content quand on le trouvait. 

Au tout début, le net nous apparaissait rustre, et très sédentaire. Essentiellement parce que la toile était encore très exactement, circonscrite aux écrans de nos gros ordinateurs. Ces écrans étaient la seule expression visible qu’on avait de la toile, son seul visage. Ces surfaces étaient les seules fenêtres que nous avions pour l’entrevoir.

Et puis la toile a poussé sa pénétration dans notre monde. Les écrans se sont multipliés. Ils sont devenus portables. La toile a pu alors se libérer des points fixes, auxquels elle était encore attachée, et qui l’emprisonnaient. 
Et elle a commencé à se balader, à se répandre dans notre monde physique. En nous utilisant nous, les humains, comme un vecteur de propagation, puisque c’est nous qui transportions ces écrans mobiles.  En tout cas, grâce à nous, le net est devenu de moins en moins sédentaire, et a commencé à parcourir le monde. 

Puis il y a eu la géo-localisation. La toile commençait tout juste à prendre conscience de l’espace. Pas du sien, mais du nôtre : l’espace physique. Notamment grâce à toutes les données GPS, qu’on n’a pas cessé, de lui fournir, pour justement, décrire, très précisément, notre environnement. Ce qui fait que, sans pouvoir vraiment nous voir, la toile a commencé, pour la première fois, à deviner les contours géographiques, de ce qui fait notre monde. 

Et puis, avec l’Internet des objets, la toile a finalement trouvé d’autres supports que les écrans pour s’exprimer, et elle a pu se propager, à travers des milliards d’objets communicants, répartis sur toute la surface de la planète. Et plus loin encore. Avec l’aventure du net spatial, certains objets communicants ont même réussi à amener la toile, aux frontières de notre système solaire.

Et puis, il y eu, la révolution de la nano-technologie. Grâce à cette technologie de l’infiniment petit, la toile a pu pénétrer, comme jamais, au plus profond, de ce qui fait notre univers. 
Autrement dit, la toile a commencé à se répandre, à l’intérieur même de la matière, en se servant, tout simplement, des briques fondamentales qui la composent. 
L’internet à l’échelle des atomes, ou le nano-net, pouvait enfin prendre forme.
Toutes les choses de notre monde devenaient interconnectables, toutes les surfaces, toutes les matières, pouvaient être imprégnés par le réseau. 
L’imbrication entre les deux, devenait si forte, que le net nous apparaissait, jour après jour, de moins en moins virtuel. La toile et le monde réel commençaient à ne faire plus qu’un.
Le nano-net, était sur le point, de se synchroniser, avec la matière qui nous entoure.

Et beaucoup plus encore. Parce qu’après la matière inerte, le nano-net a commencé à s’intéresser à la matière organique, et en faisant ça, il était, tout simplement, en train de s’ouvrir, toutes grandes, les portes du vivant, avec nous, juste derrière.

Eh bien ce monde-là, celui que je viens de vous décrire, ne cherchez pas plus loin, c’est le notre, et c’est maintenant.

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Extrait de "la révolution Twitter" sur France2 où j'évoque #Neda #revotwitter

Pour ceux qui l’ont raté et que ça intéresse, voilà un extrait de mon passage dans Envoyé Spécial sur la « Revolution Twitter ».

J’ai trouvé l’émission plutôt sympa pour le grand public. Evidemment, pour ceux qui connaissent, ça survole un peu le sujet. Mais ça a le mérite de faire connaître l’outil et ses usages au plus grand nombre.

Dans cette séquence, je reviens sur le drame de la jeune iranienne Neda, tuée dans les rues de Téhéran. Vous pouvez lire mes deux premiers billets sur le sujet ici : http://bit.ly/90FobW & http://bit.ly/dlCviY

Erreur

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NB : j’insiste sur un point, je ne suis qu’un des relais du prénom Neda, je fais simplement parti de la longue chaîne qui a vu naître l’icône de l’opposition.

Quand Ariel Wizman était le porte-voix du ministère contre le piratage. #hadopi #loppsi

Ariel Wizman était l’invité du « Cabinet des Curiosités ». Il y a développé un discours qui fait dire à Benoit Raphael du Post : « Ariel Wizman (pas inspiré) n’aime pas Internet. Ni le gratuit ». Mais ce que ça me rappelle surtout, c’est cet épisode lointain (imaginez, 2005 !) où Wizman avait prêté sa voix pour une campagne ministérielle assez intrusive contre le piratage. J’ai retrouvé le sonore qui a disparu du net :

Arielw (1322 KB)
Listen on posterous

Cet épisode est d’autant plus drôle, que generationmp3 avait lancé un concours de remix de la voix de Wizman.

Ariel Wizman/Pro P2P Raga by Tristan   (1799 KB)
Listen on posterous

😉

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