Cas pratiques :
1. La pédophilie virtuelle.
Si on excepte les cas où un pédophile cherche à rencontrer sa victime dans Second Life (ce qui serait le cas le plus simple et rapidement condamné par les tribunaux), plusieurs autres scénarios interrogent le statut juridique des avatars.
Qu’en est-il par exemple de la réponse judiciaire face :
– à un pédophile qui se créée un avatar dans SL pour pratiquer des relations sexuelles avec une personne majeure dont l’avatar représente un mineur ?
– à un pédophile qui se doterait d’un avatar représentant un jeune enfant pour le soumettre à ses fantasmes ?
– à un pédophile qui abuserait d’un avatar représentant un humanoïde majeur mais appartenant à un mineur ?
2. Le viol virtuel.
– Peut-on considérer qu’il y a atteinte à la personne si on abuse sexuellement un autre avatar ?
– Le viol en groupe ou avec violence sur avatar est-il une circonstance aggravante ?
3. La discrimination sexuelle.
– Pouvez-vous vous retourner devant le juge si votre avatar est exclu d’un endroit virtuel en raison de vos orientations sexuelles ?
Toutes ces questions pour bizarres ou absurdes qu’elles soient, soulèvent en fait le même problème : nos avatars n’ont pas de statuts juridiques.
Ce qui fait qu’aujourd’hui si vous avez (dernier exemple) un avatar représentant un noir (alors que vous êtes blanc) et que quelqu’un vous tient des propos racistes, comment le juge pourra-t-il qualifier votre plainte ? Car c’est bien votre avatar et pas vous-même qui est victime de discrimination…
Dans tous les cas, c’est un sujet dont on devrait se saisir avant que les problèmes ne surgissent, et pas après comme souvent lorsque ça touche aux nouvelles technologies.
NB : Je rebondis ici sur l’actu hollandaise et italienne qui parle de la pénalisation de la pédophilie dans Second Life.