Quel est le coût écologique du net ?
Pour un Internet Bio.
La revue scientifique phare « Nature » révèle la dernière création d’un chercheur de l’Université du Texas, le wifi éolien (13, nov. source Guardian). L’idée est simple : utiliser des mini hélices pour alimenter grâce au vent, une borne WiFi (en gros l’internet sans fil pour ceux qui naissent). D’un diamètre de 10 cm, le mini moulin à vent génère un petit courant electrique suffisant pour activer le WiFi n’importe où sur la planète (du moment qu’il y a au moins une légère brise).Ce qui frappe avec cette innovation, qui à 20 dollars pièces pourrait se répandre comme une trainée de poudre, c’est l’association du net à des considérations d’ordres écologiques. Un mariage inattendu qui relève de ce que l’on pourrait appeler pourquoi pas l’Eco-Net ou l’écologie du net. Une perspective originale qui soulève des questions auxquelles on a pas encore répondu aujourd’hui (que je sache) : Et d’abord quel est le coût écologique du net ? Quelle est sa consommation en energie electrique ? Quelle masse de produit (Cablages, plastiques, composants electroniques…) est générée par le déploiement du réseau ? Existe-t-il un risque écologique réel à son développement ? (Je ne parle pas ici du commerce qu’il véhicule et qui peut être ravageur, mais bien du réseau en soi, objet physique).
La question est d’autant plus inquiétante que le net a une propension à envahir l’espace physique grâce au sans fil, en s’incrustant dans les objets qui nous environnent (L’internet des objets de Francis Pisani, thanx Nat pour la source). À quoi s’ajoute la généralisation des nanotechnologies qui, comme avec ce projet Nokia Nano, montre jusqu’où pourrait se loger le réseau. Bref à l’horizon de ce que j’appelais le Web 3.0 (la fusion du réseau et du monde physique), il y a aussi une question écologique qui se pose et sur laquelle il faudra un jour ou l’autre se pencher.
À quand des néo-babas promoteurs d’un Internet Bio ?