Alors que la Corée du Nord fête ses 60 ans d’horreurs et de famines (estimation basse : 2 millions de mort), je m’interroge sur la nature du dernier régime stalinien de la planète. Car comment qualifier un système politique qui garde à sa tête, un cadavre ? Kim Il-sung qui fonda le régime en 1948 et qui est mort en 94, reste encore à ce jour, très officiellement le président du pays (son fils, Kim Jong-il, restant chef de l’armée et du parti).
Moi j’aurais tendance à appeler ça une nécrocratie (thanatocratie, cadavrocratie ?).
Après avoir dit ça, on se demande bien qui oserait soutenir un régime aussi ubuesque. Bien sûr la Chine qui se dit encore communiste (alors qu’elle n’est plus qu’une dictature du fric). Mais là où je suis surpris, c’est par la position russe (pour qui je croyais que le mur était tombé en 89) :
Le président russe Dmitri Medvedev a envoyé un message de félicitations au dirigeant nord-coréen Kim Jong-il à l’occasion du 60e anniversaire de la fondation de la Corée du Nord… [source Novosti : agence de presse russe]
Reste cette information qu’on aurait pu croire bonne :
Selon des rumeurs véhiculées par la presse sud-coréenne, Kim Jong-il serait souffrant depuis août dernier, et son absence à la parade confirmerait indirectement ces informations. [source Novosti]
Pour que le fils céleste du dictateur défunt n’assiste pas au défilé militaire de propagande ultra-patriotique, c’est qu’il doit effectivement être très mal. Mais est-ce véritablement un problème pour un régime qui maintient ses cadavres en poste ?