Dieu n'habite pas à cette adresse

Vous vous souvenez peut-être de ce prisonnier roumain qui avait tenté d’attaquer dieu en justice pour rupture contractuelle, arguant que :

Lors de mon baptême, j’ai conclu un contrat avec l’accusé visant à me délivrer du mal. Or, jusqu’ici, ce dernier n’a pas honoré ce contrat, bien qu’il ait reçu de ma part différents biens et nombreuses prières

Aujourd’hui la BBC nous révèle qu’un sénateur du Nebraska, Ernie Chambers, s’est lancé dans une procédure judiciaire contre le Tout-Puissant parce qu’il aurait infligé « la mort, la destruction et la terreur à des millions d’êtres humains ».
Plutôt cocasse me direz-vous. Mais ce qui l’est encore plus, c’est que le juge a rejeté sa plainte au motif, tenez-vous bien, que la partie adverse (en l’occurrence dieu) devait pouvoir être jointe pour lancer la procédure :

Judge Marlon Polk said in his ruling that a plaintiff must have access to the defendant for a case to proceed

Le sénateur hésite encore à faire appel, mais reste convaincu que si dieu est omniscient, il doit être parfaitement au courant de l’action menée contre lui. Pas besoin d’un accusé-réception. Ben si.

Si quelqu’un a l’adresse postale de dieu, merci de partager.

Tapie, victime de la lutte des classes ?

Cette phrase pour le moins étrange prononcée par notre secrétaire d’État chargée de la politique de la Ville, Fadela Amara :

Au-delà du fond, Bernard Tapie est jugé parce qu’il appartient à la classe populaire. Attention à cette noblesse d’État qui voudrait qu’on revienne à une sorte d’aristocratie d’État qui dirigerait notre pays et les gueux resteraient à leur place. Via Libé papier du jour.

Pardon ? Tapie victime de ses origines populaires ? (sic et arf) Il a pourtant gagné l’arbitrage avec un effarant 40 millions d’euros de préjudice moral, quand une famille perdant son enfant reçoit quelques dizaines de milliers d’euros. Je ne vois pas en quoi il est à plaindre. Si c’est ça être victime de ses origines populaires, combien rêveraient d’être à sa place aujourd’hui ?
Je crois que Fadela devrait se pencher sur ceux qui sont vraiment victimes de leurs origines populaires dans le logement notamment et pas sur ceux qui brassent des millions et vivent dans un hôtel particulier.
Une belle occasion de se taire ?

Autriche : Doit-on dévoiler le nom du bourreau d'Amstetten ?

Apparement les médias ne savent pas trop. Ils ont bien conscience qu’il y a un enjeu de présomption d’innocence qui se joue quelque part, mais ça reste assez flou. Ils se disent aussi que la fille violée et ses enfants portent aussi son nom. Mais bon. Ils sont tiraillés. Le bonhomme est tout de même un monstre.

Et au final ça donne quoi ?  Eh bien ça donne par exemple le journal Libération qui fait l’exploit de publier dans un même mouvement, un papier qui protège l’anonymat de la famille en parlant de « Josef F. » (bravo Christian Fillitz) et un autre donnant le nom complet du personnage.

Et ailleurs ? C’est pire.

Mais qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de cette satanée présomption d’innocence.

Retour sur l'assassinat du journaliste Hrant Dink

C’était il y a tout juste un an en Turquie. Depuis, sa famille attend toujours la vérité.

Je republie ici l’un des reportages que j’avais tourné avec Alban lors de notre video-blog-reportage sur la mémoire du génocide arménien, tourné en mars 2007 en Turquie (sur blogtrotters.fr).

Il s’agit de interview de Jérôme Bastion correspondant de RFI à Istanbul :




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