Le Pen-Dieudonné : d'abord une histoire de coeur

Entre Dieudonné et Le Pen, c’est le big love. Faut dire que ça faisait un moment qu’ils se sentaient le fu. Une fois au BBR, une autre au Zénith. C’était plus fort qu’eux. Et puis la passion, ça ne s’explique pas, ça se vit. Pleinement. Il fallait donc que les choses s’officialisent aux yeux du monde. Ainsi donc, après les Molotov-Ribbentrop, les Dieudo-Le Pen sont heureux de vous annoncer qu’ils scellent leur PACS germano-soviétique sous le regard bienveillant de Dieu.

Le président du FN serait le parrain de l’enfant [de Dieudo]. Tout comme il l’a été du fils de son ancien numéro 2, Bruno Mégret. [source]

Baptême effectué en l’église de Saint-Eloi à Bordeaux, par l’abbé Laguérie, l’ancien guide spirituel de Saint-Nicolas de Chardonnet à Paris. L’abbé qui est aussi un grand ami de Radio Courtoisie, où il y a deux ans, Dieudonné se confondait d’excuses pour ses années anti-Le Pen à Dreux (à l’époque préhistorique où il était encore anti-raciste). La pénitence fut rude. Mais jamais Dieudo ne flancha. Son chemin de croix, il a voulu le vivre jusqu’au bout, sans compromis. Maintenant ça sera tout ou rien. Le Pen, Le FN, l’intégrisme religieux, rien ne le détournera plus de son sacerdoce. À partir d’aujourd’hui, ça sera petits fours avec tata Jany et chasse/Pastis avec tonton.
Dieudo n’a pas fait que le don de son corps à Le Pen et à son terroir. Il a décidé en conscience, de sacrifier son dernier enfant sur l’autel des valeurs portées par l’église traditionaliste française : le colonialisme (Algérie et Indochine française), l’homophobie, l’anti-maçonnerie, l’anti-IVGisme, et le colloborationnisme (à travers Touviers notamment).

Avec ça si son enfant ne part pas gagnant dans la vie, c’est à désespérer.

Et dire que je me trouvais drôle en détournant ce clip, il y a deux ans…

Jeux virtuels et politique : un champ en friche

Vous connaissez peut-être le collectif d’artistes italiens Molleindustria. Ça fait un moment qu’ils tournent dans la blogosphère. J’y suis revenu par hasard et me suis dit que ça méritait un petit coup de projecteur. L’objectif du collectif : se réapproprier les jeux videos en ligne pour passer un message de sensibilisation politique.
Ça donne des choses particulièrement incorrectes et savoureuses. Je pense à Faith Fighter (combattants de la foi version street fighters), Operation:Pedopriest (sachez préserver vos prêtres pédophiles des scandales médiatiques). J’ai apprécié pour ma part le Queer Power qui vous transporte dans des abimes de perplexité sexuelle (une bonne façon de briser quelques clichés). Et enfin TuboFlex qui vous offre la possibilité de gouter aux plaisirs de la flexibilité (sans la sécurité) dans votre travail.
Une bonne façon de conscientiser les foules comme dirait l’autre et surtout un espace de réflexion que je trouve passionnant.

Si je peux saluer la performance ludo-politique de Molleindustria, je suis en revanche plutôt inquiet de l’expression « politique  » dans d’autres espaces virtuels ludiques. On avait déjà eu droit à des dérives frontistes dans Second Life, mais les choses deviennent plus gênantes lorsqu’un jeu qui s’adresse aux jeunes, voire au très jeunes, World of Warcraft (de Blizzard) pour ne pas le nommer, laisse ses membres promouvoir des discours de haine. J’avais remarqué le phénomène l’an dernier. L’un de mes lecteurs belges vient de me rapporter d’autres cas, nombreux et affligeants, toujours dans WoW, où des jeunes s’amusent à nommer leurs avatars : zyklon, himmler, polpot etc.

Que fait Blizzard, l’éditeur du jeu ? On attend. 

Les gosses face aux mondes virtuels, c’était aussi le sujet du dernier podcast de Digital Planet sur la BBC [eng].

Dérive rouge/brun d'Etienne Chouard ?

Etienne Chouard, héros du non au (mini) Traité européen, semble s’égarer.
Je découvre avec une certaine stupéfaction qu’il apprécie et relaie une vidéo où le conspirationniste Thierry Meyssan, mille fois discrédité pour ses théories ubuesques sur les attentats du 11 septembre, est interviewé par le pro-FN/Dieudo, anarchiste d’extrême droite, xénophobe, misogyne et homophobe, Alain Soral.
Comme quoi à trop épouser le discours anti-élite, anti-« establishment », anti « média officiels », anti « pensée unique », anti-parlementaire, on en vient à se paumer dans des marécages idéologiques nauséeux…
Erreur de parcours ou évolution naturelle ?

« Thierry Meyssan interrogé par Alain Soral »
http://www.dailymotion.com/video/x3ol2v_thierry-meyssan-par-alain-soral-par_politics
Un entretien passionnant […] où Thierry Meyssan, animateur du réseau Voltaire, est interrogé par Alain Soral à partir de son dernier livre.

Via http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Liens.php [Entrée n°18]

Ce qui excite sans surprise les antisémites exaltés du réseau putride lesogres