Tout a commencé en 1984 avec mon premier apple, un apple 2e. Si ma mémoire est bonne, sa capacité était de 128k (!), à peine plus que ma machine à laver… Un écran monochrome et, oh grand luxe, deux lecteurs de floppy disks.
Pas de net bien sur, mais pas non plus de souris (!), ni d’interface graphique (vous savez le bureau avec les dossiers que vous mettez dessus, les fenêtres, tout ça). Rien que du texte brut. Je me souviens de mes premiers pas en basique (10 goto 20, 20 goto 10, j’aimais beaucoup le gosub sans trop plus savoir à quoi ça correspond).
Bref un univers aride qui, pourtant, a fait mon bonheur durant des années. Notamment grâce à ses jeux.
À bien y réfléchir, et en me remémorant ces moments, je réalise que ces jeux archaïques, m’obligeaient à imaginer l’univers ludique qu’on me proposait. Parce qu’entre nous, certains étaient, comment dire, plutôt basiques.
C’est la différence que je constate avec les jeux d’aujourd’hui. Ils sont tellement superbes, avec leurs animations 3D, leurs textures, les environnements sonores, qu’ils ne laissent que peu de place à l’imagination, étrangement.
À l’époque, on était contraint de combler, par nous-mêmes, la pauvreté des images (ou des quelques sprits d’animation pour les anciens).
Le plus fou, c’est que je me souviens très bien avoir eu des peurs bleues dans les sous-sols de Bard’s Tale par exemple, ou dans les salles de Castle Wolfenstein (un des premiers jeux avec de la synthèse vocale et son hystérique « ausweis !« ).
À les revoir aujourd’hui, j’oscille entre la franche rigolade et une nostalgie bien réelle.
Si vous êtes trentenaires, certains de ces jeux vous rappelleront des souvenirs enfouis (refoulés ?).
Si vous êtes plus jeunes, vous allez me prendre pour un dinosaure, et vous n’aurez pas tout à fait tort. 😉
Retrogaming souvenirs : Aztec, l’un de mes premiers jeux (je vais pleurer). Stellar 7, un des premiers jeux vectoriels (!). Ghostbusters, une des premières déclinaisons de film. Mais aussi Wavy Navy, Conan: Hall of Volta, comment j’ai pu l’adorer cui-là, A.E., Chivalry, Archon: The Light and the Dark (très apprécié), Drol, Karateka, quel bonheur, ou Lode Runner, grand classique.