Autriche : Doit-on dévoiler le nom du bourreau d'Amstetten ?

Apparement les médias ne savent pas trop. Ils ont bien conscience qu’il y a un enjeu de présomption d’innocence qui se joue quelque part, mais ça reste assez flou. Ils se disent aussi que la fille violée et ses enfants portent aussi son nom. Mais bon. Ils sont tiraillés. Le bonhomme est tout de même un monstre.

Et au final ça donne quoi ?  Eh bien ça donne par exemple le journal Libération qui fait l’exploit de publier dans un même mouvement, un papier qui protège l’anonymat de la famille en parlant de « Josef F. » (bravo Christian Fillitz) et un autre donnant le nom complet du personnage.

Et ailleurs ? C’est pire.

Mais qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire de cette satanée présomption d’innocence.

Des fiches nazies contre les charognards de la mémoire

50 millions de fiches cartonnées concernant 17,5 millions de personnes et méticuleusement mis sur pied par les nazis sont dorénavant accessibles au public.

«On a ici la preuve écrasante que l’holocauste a existé, insiste Paul Shapiro, le directeur du centre de recherches du mémorial de l’Holocauste de Washington, qui militait depuis des années pour l’ouverture des archives aux historiens. Dix-sept millions de personnes ont été tués ou victimes du travail forcé. Quel meilleur argument à jeter à la face de quelqu’un comme le président iranien, qui prétend qu’il y a tout au plus eu peut-être quelques milliers de victimes ?» [Via Libération du jour]

Une initiative à saluer à l’heure où le vieux chef frontiste bien de chez nous, remet le plat sur le « détail » des chambres à gaz.

«L’ouverture des archives permettra enfin de se livrer à un véritable travail de recherche sur certains groupes de victimes telles que les homosexuels, sur lesquels on ne sait aujourd’hui encore presque rien», estime pour sa part le directeur de la Fondation des lieux de mémoire du Brandebourg. [ibid]

Il faudra étendre ce travail aux homos d’Iran qui « n’existent pas« …

Corée du Nord : La flamme olympique s'incline devant la dictature ?

1. Je ne savais pas que le porteur de la flamme pouvait s’arrêter et s’incliner devant un monument politique.
2. Je dois dire qu’en voyant le symbole olympique faire la courbette devant des constructions dédiés aux dictateurs Kim Il-sung et son fils Kim Jong-il, j’ai trouvé ça choquant.
Le CIO part en vrille…

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Capture du Journal du monde/LCI du 28 avril.

Et si c'était la Chine qui devait s'excuser ?

Bon. Donc si je comprends bien. La flamme olympique passe à Paris. On la protège comme jamais. Nos CRS arrachent avec zèle les drapeaux tibétains le long du parcours. Ils éclatent quelques journalistes français en passant, histoire de faire bonne figure. Le contribuable dont je suis, paye grassement le service de sécurité gigantesque accompagnant l’objet. Malgré tous nos efforts, quelques « terroristes » réussissent à s’approcher de la flamme. Nous envoyons aussitôt des émissaires pour nous excuser, notamment le 2e personnage de l’État français.
Bilan ?
Les autorités chinoises autorisent (favorisent ? organisent ?) des manifs anti-françaises et laissent passer un drapeau français affublé d’une croix nazie (je n’ose imaginer combien de 100aine d’année de taule prendrait un dissident chinois, place Tiananmen, avec un drapeau chinois frappé d’une croix nazie… si tant est que cela soit même possible).
Que les manifestants anti-français parlent de libérer la Corse, c’est drôle, que Jeanne D’Arc ait été une pute, allez savoir, mais nous qualifier de nazi… Et pourquoi déjà ?
Les excuses ont un sens lorsque celui à qui on les demande avait la capacité d’éviter ce qui les a suscitées.
Nous excuser alors que nous ne pouvions pas faire plus, sauf à nous transformer en dictature, n’a pas de sens. Par contre, demander des excuses officielles à la Chine pour avoir laissé une manif outrager notre drapeau, ça, un peu plus.

e-campagne d'Amnesty contre le waterboarding

Cette campagne a été lancée cette semaine et je la trouve particulièrement efficace. Le clip de 90 secondes sera visible dans les salles de cinéma outre-manche dès le 9 mai. La séquence débute comme une publicité pour une eau minérale pour sombrer dans l’horreur… Continuer la lecture de e-campagne d'Amnesty contre le waterboarding