L'usurpation d'identité numérique nécessite une loi ?

WIP by EmyLorsque je lis les détails de cette affaire (une femme usurpant d’identité d’une collègue sur meetic), je me dis que la proposition de loi sur laquelle j’avais bossée l’an dernier est plus nécessaire que jamais.

D’abord et aussi étrange que cela puisse paraître, notre code pénal ne condamne pas l’usurpation d’identité sur le net en tant que telle (lire l’exposé des motifs de la proposition de loi). Le juge est donc contraint de recourir à des artifices détournés pour condamner l’e-usurpateur (ce qui n’est pas sain dans un État de droit). Ce fut le cas dans la récente affaire Meetic où l’e-usurpateur fut sanctionné pour « violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours » et pas directement pour l’usurpation numérique dont il était à l’origine.

On se rappelle peut-être qu’il a fallu attendre des années pour que le viol soit qualifié comme tel devant les tribunaux (on en restait à l’agression physique). Eh bien c’est la même chose avec l’e-usurpation, on en reste à l’atteinte pécuniaire, aux chocs émotionnels induits ou à « l’intrusion dans un système de données ». La proposition de loi sur l’usurpation d’identité numérique offre ici une autre voix, plus juste à mon avis.

Enfin, le texte présente un principe de fond : Si on veut sécuriser l’identité numérique des citoyens, plutôt que de charger en biométrie, en videosurveillance ou tout autre contrôle a priori (par nature liberticide), pourquoi ne pas présenter une simple réponse de droit ? Je préfère de loin qu’on fasse confiance aux citoyens en édictant des interdits qu’on peut ou ne pas suivre, quitte à en payer le prix après (c’est ça aussi la démocratie), plutôt que de vivre dans une société ultrasécurisée.

Je remercie donc Marc Rees de PC inpact d’avoir « ressorti » cette proposition de loi. Une façon de rappeler que le texte, comme toute proposition de loi émanant de l’opposition, n’a pas encore eu le privilège de figurer dans l’agenda gouvernemental. Et on se demande bien pourquoi…

Une grande institution publique se met aux blogs pour parler aux citoyens ?

Changement climatiqueOui, et c’est une première. Il s’agit du Conseil économique et social (CES – 3e assemblée après le Parlement et le Sénat) qui a décidé de lancer une grande consultation nationale autour de la question du changement climatique, en utilisant, notamment, les spécificités du blog.
Plutôt que de rendre un énième rapport sur le changement climatique, le CES a accepté l’idée audacieuse (proposée par l’entreprise imarginal avec laquelle je collabore), d’ouvrir la réflexion au plus grand nombre, de permettre à tous d’interroger des spécialistes (en l’occurrence des académiciens) pour au final permettre à chacun de se faire une réelle opinion citoyenne et éclairée.
Une initiative que je trouve passionnante, et qui, si elle venait à se généraliser, donnerait un grand bol d’air frais à des institutions démocratiques encore trop hermétiques ou opaques. La démocratie, c’est aussi la transparence, et les blogs peuvent nous y aider.

Venez visiter le blog du CES, posez vos questions, participez, bref, soyez citoyens. 🙂 (Bouton influenceurs ici)

Les Oiseaux d'Hithcock étaient sous acide ?

La Caroline du Sud a été le témoin, ces dernières semaines, d’oiseaux au comportement étrange – notamment des pélicans se « jetant » sur des voitures. Une confusion comportementale que les naturalistes locaux ont attribuée à la consommation d’algues particulières, dont les propriétés seraient proches de celles des acides. Un trip en somme qui pourrait être à l’origine de l’attaque aviaire (plusieurs milliers d’oiseaux tout de même) qui toucha la Caroline du Nord en 1961. Et dont Hithcock s’est inspiré pour son célèbre film : Les Oiseaux. (via Boing-Boing)

Nicolas Sarkozy, blairiste ?

Le très sérieux journal britannique, The Observer, rapporte que notre ministre de l’Intérieur, se serait secrètement entretenu, le week-end dernier à Londres, avec le premier ministre Tony Blair, afin d’obtenir de ce dernier quelques conseils pour les présidentielles françaises. Le journal précise que Blair aurait inspiré Sarkozy sur un point important de sa campagne : la question de l’euro (qui serait néfaste). DeVillier ne dit pas plus que ça.

Détails croustillants : Cette rencontre se serait déroulée contre l’avis exprès du chef du gouvernement, Jacques Chirac. Et le week-end londonien aurait été aussi l’occasion de « marquer sa réconciliation avec sa femme », dixit The Observer. Le journal souligne enfin que Ségolène Royal avait déjà exprimé son soutien à Tony Blair et que Nicolas Sarkozy ne faisait que courir derrière.

Analyse sanglante à souhait en anglais seulement.