[blog] Géolocalisation et journalisme

Deux choses que je voulais partager avec vous.

• La première concerne les articles en ligne écrits par des journalistes. 

J’utilise de plus en plus d’applications me permettant d’accéder aux données géolocalisées autour de moi. C’est particulièrement pratique quand on voyage dans un endroit qu’on ne connait pas bien. Vous ne le savez peut-être pas, mais de nombreux articles Wikipedia sont déjà géolocalisés (bâtiments, lieux historiques, etc). On y accède facilement grâce à un smartphone doté d’une application dédiée. La géolocalisation est devenue une technologie grand public, une façon de plus en plus populaire d’appréhender son environnement (notamment pour les touristes).

Et là je me dis que les journalistes ou les médias en ligne nous rendraient service en géolocalisant certains de leurs articles. Ceux pour lesquels ça a du sens bien sûr, parce qu’un billet sur le bigbang on voit mal où le localiser. 

Imaginez une seconde qu’on puisse se déplacer dans Paris ou ailleurs et accéder directement aux articles correspondants au lieu qu’on visite. En passant à côté de l’église Saint Nicolas du Chardonnet, on pourrait lire avec intérêt les articles de Libé ou d’autres et s’informer sur la triste bâtisse.

Il y a quelque temps, j’avais essayé l’application Layar sur iphone (le Reality Browser – j’adore ce concept) qui permet de visualiser les tweets (ou les articles wikipedia) géolocalisés autour de moi en réalité augmentée. Vous pouvez voir ce que ça donne ici.


Demo de Layar : Tweets en réalité augmentée by tristao

J’aurais trouvé amusant de pouvoir accéder de la même façon à du contenu éditorial en provenance des médias. Mais pour ça il faut déjà géolocaliser le billet et le partager sur une base ouverte (et libre). On verra bien si ça prend.

 

• Ma deuxième idée concerne la façon dont les journalistes de terrain captent leurs données.

Je pense ici à un journaliste qui irait suivre une manifestation et qui grâce à Layar par exemple (cité plus haut) observerait les tweets produits en direct autour de lui – les tweets ou tout autre contenu géolocalisé sur place (photos, vidéos).

Il deviendrait une sorte de journaliste augmenté filtrant son environnement géolocalisé. Je ne serais pas surpris que ce genre d’acquisition de données soit de plus en plus pratiquée par les journalistes de terrain.

D’autant qu’à terme il y a aura un tel foisonnement de contenu géolocalisé, une telle stratification de données qu’il nous faudra ce genre de curateurs d’espace.

My two cents.

 

 

Les réseaux sociaux et la mort : choisir un référent de confiance

Je profite de cette journée « consacrée aux morts » pour vous rappeler qu’il n’existe pas de réglementation homogène sur les traces numériques post-mortem d’un défunt.
Si vous décédez aujourd’hui, ce que je ne vous souhaite pas, quid de vos comptes emails, skype, Paypal, Facebook, Twitter ?
Apriori c’est le bordel.
La seule chose que je peux vous conseiller, c’est de choisir un référent de confiance autour de vous auquel vous confierez vos codes d’accès à vos comptes (sans oublier les logins de vos blogs, de vos ftp, hébergeurs, bref tout).
C’est une idée que j’avais évoquée lors de la conférence #JESUISMORT à la Cantine il y a quelques mois. 
Audible ici (7mn).

Pour aller plus loin : 
La chronique france-cu que j’avais consacrée au sujet en 2008 (3mn) : 
Deux billets centrés sur twitter :

Pompéi #NSFW au musée Maillol

Pour ceux que ça amuse, il y a une exposition assez sympa sur Pompéi au musée Maillol à Paris.

Ses habitants, il y a environ 2000 ans, dans l’intimité de leur maison, l’ambiance domestique, leurs diners (qui commençaient vers 15/16h jusqu’au soir), tout ça.
Mais aussi, dans un recoin, ceci.