En fouillant mes archives, je suis tombé sur vieux texte que j’avais écrit en 2002 après le choc du 21 avril. J’ai trouvé amusant d’en ressortir un extrait à quelques semaines du Congrès du PS.
J’y faisais un rêve : et si les motions (et les textes de lois !) étaient anonymes ? Il se passerait quoi ?
D’abord, le constat. Tous les partis sont traversés de courants, d’écuries, de clubs. Bref d’enjeux de personnes. De fait, on ne se positionne plus que par rapport à une signature. Qui a écrit cet amendement ? Qui a rédigé cette motion ? Qui est a l’origine de cette proposition ? Nous sommes tous alors réduits, non pas à lire le texte, mais à chercher à savoir ce que le vote de telle ou telle proposition impliquera dans les équilibres de courants (et les répartitions de postes). Cette atmosphère est à l’origine du discrédit politique. Pas la peine d’en faire des tonnes. Ce qui exaspère l’électorat et les citoyens comme moi c’est justement cette personnalisation à outrance des enjeux politiques.
J’arrête le blabla et j’en viens à ma proposition qui se veut un idéal. Pourquoi ne pas rendre les propositions, textes motions et amendements, anonymes ? Qu’on ne sache pas qui les a signé ! On serait soudainement contraint de lire les textes ! De se positionner sur le fond tout simplement parce qu’on aurait pas d’autre choix.
C’est beau de rêver.