Samedi soir, France 3 devrait diffuser un documentaire conspirationniste de Francis Gillery sur la mort de l’ancien Premier ministre. Je suis d’autant plus choqué par ces polémiques post mortem que j’admirais l’homme et l’avais croisé à quelques rares reprises (notamment lors de la sortie d’une pièce de 5 francs à l’effigie de mon grand père PMF) peu avant son décès en 1993.
Non, Beregovoy n’a pas été assassiné, il s’est suicidé. Mais comme toujours pour les conspirationnistes, c’est le petit bout de la lorgnette qui compte. Dix témoignages concordants sur son suicide ? Peu importe, un détail n’est pas clair. C’est donc un assassinat. Voilà la logique basique qui anime tout conspirationniste.
C’est toujours la même chose. Le réalisateur du docu se défendra en disant : « je ne pose que des questions ! » comme les conspirationnistes du 11 septembre 2001.
Sauf que ces questions impliquent quelques choses. Et ce quelque chose est absurde et déplacé. Ce quelque chose, c’est le fantasme irrationnel d’un complot ourdi par je ne sais quelle officine.
Ahh le complot, cette clé providentielle qui explique tout, qui pare celui qui la porte des insignes du courage et de l’éveil face à ce troupeau d’ignares que nous sommes…