Bon. Donc si je comprends bien. La flamme olympique passe à Paris. On la protège comme jamais. Nos CRS arrachent avec zèle les drapeaux tibétains le long du parcours. Ils éclatent quelques journalistes français en passant, histoire de faire bonne figure. Le contribuable dont je suis, paye grassement le service de sécurité gigantesque accompagnant l’objet. Malgré tous nos efforts, quelques « terroristes » réussissent à s’approcher de la flamme. Nous envoyons aussitôt des émissaires pour nous excuser, notamment le 2e personnage de l’État français.
Bilan ?
Les autorités chinoises autorisent (favorisent ? organisent ?) des manifs anti-françaises et laissent passer un drapeau français affublé d’une croix nazie (je n’ose imaginer combien de 100aine d’année de taule prendrait un dissident chinois, place Tiananmen, avec un drapeau chinois frappé d’une croix nazie… si tant est que cela soit même possible).
Que les manifestants anti-français parlent de libérer la Corse, c’est drôle, que Jeanne D’Arc ait été une pute, allez savoir, mais nous qualifier de nazi… Et pourquoi déjà ?
Les excuses ont un sens lorsque celui à qui on les demande avait la capacité d’éviter ce qui les a suscitées.
Nous excuser alors que nous ne pouvions pas faire plus, sauf à nous transformer en dictature, n’a pas de sens. Par contre, demander des excuses officielles à la Chine pour avoir laissé une manif outrager notre drapeau, ça, un peu plus.