Reuters ouvre un bureau dans Second Life ?

Second LifePour un wow-addict comme moi, Second Life est une évolution naturelle. J’ai d’ailleurs ouvert un compte, il y a quelques temps sous le nom de Tristao Mokusei, en y expérimentant comme beaucoup de newbies, une certaine solitude. Mais les choses bougent. Si les politiques américains tentent des incursions dans Second Life pour y faire des conférences virtuelles ou campagne, un pas décisif vient d’être franchi avec l’arrivée d’une agence de presse majeure, Reuters, qui décide de couvrir de l’intérieur, l’actualité du monde virtuel en y ouvrant un bureau.

Pour Reuters, la démarche apparaît tout à fait naturelle. Aucune raison de ne pas couvrir un événement politique, culturel ou social, dès lors qu’il s’exprime dans Second Life.

Adam Pasick, le correspondant de l’agence basé à Londres sera le premier chef de bureau virtuel, sous le nom d’Adam Reuters. Il précise :

« Aussi étrange que cela puisse paraître ce n’est pas si différent d’un travail de reporter dans le monde réel ». « Un fois que vous êtes habitué, ce travail ressemble à celui que j’ai pratiqué ces dernières années ».

Ainsi donc, pour l’agence de presse, Second Life ne serait pas un monde étranger, sans conséquence dans le réel. Mais bien un lieu de production d’information digne d’une couverture internationale.

Une expérience à suivre, même si toute fois, le jeu peut apparaître comme une grande surface où la principale activité reste la vente et l’achat.

Second Life, quelques données (via le mag papier Wired d’octobre 06) :
– 3000 serveurs et un centre à San Francisco.
– 518 000 participants (avec une augmentation de 36% par mois)
– Moyenne d’age des résidents, 3,6 mois
– 16 000 « propriétaires terriens »
– Transactions mensuelles (environs 2 milliards de Lindon $ / 300 Lindon$=1$ us)

Rapide historique :
– L’univers Second Life est créé en mars 2002
– « Déclaration d’indépendance » en novembre 2003
– Le manifeste « destinée » inaugure la conquête de l’Ouest en décembre 2003 (rush d’achats de territoires virtuels)
– « L’age d’Or » avec l’arrivée des grosses entreprises commerciales (Coca-Cola, MTV ou Microsoft).

Frag un pacifiste ?

Ça semble être le nouveau credo du Département de la sécurité intérieure américain. Il vient en effet de lancer un jeu électronique dans lequel les USA tentent de se défendre contre un adversaire d’un nouveau genre (du moins pour ce type de Shoot-em up) : des groupes pacifistes, des activistes démocrates, ou des vétérans antiguerre… Voilà de beaux ennemis à fraguer. À noter qu’Al-quaida ne figure pas dans cette version du jeu, le wargame ne visant que l’ennemi intérieur. Celui-là même qui fait peur aux néo-cons, surtout à l’horizon des midterms election de novembre prochain. Ah si seulement, on pouvait fraguer l’opposition… les choses seraient plus simples. (Via BoingBoing)

Gold farms : Économie parallèle et mmorpg ?

Alors que l’éditeur de jeu Blizzard s’apprête à lancer une carte de crédit online qui permettra aux joueurs de retirer directement en dollars la monnaie virtuelle gagnée dans le jeu Entropia Universe, on assiste de plus en plus à l’apparition d’économies parallèles dans le sillage des mmorpg.

Un phénomène qui semble se répandre sans aucun contrôle à travers le monde. Dernier exemple en date, World of Warcraft (wow) qui induit bien malgré lui un commerce sans précédent (notamment en Asie et surtout en Chine où on compte près de 100 000 jeunes travaillant dans des « Gold Farms« . Ces « fermes virtuelles » proposent aux joueurs, en échange d’un paiement par carte bleu, d’artificiellement booster leur personnage. Lorsque wow a fermé la connexion à un millier de joueurs chinois, on a assisté à l’apparition d’une forme de racismes anti-chinois on line (Avec cette idée que tout chinois est un gold farmer). Une discrimination que certains de la communauté virtuelle ont dénoncé et qui ne touche pas que les chinois(Les links sont en [eng])