Intervention aux états généraux de l'identité numérique

J’étais cet après-midi aux Etats généraux de l’identité numérique organisés par le CNRS où j’ai pu entendre des interventions très intéressantes, notamment de Jean-Marc Manach (sur les enjeux de la cryptographie). Les organisateurs vont probablement mettre en ligne toute la journée, en attendant et vu que j’avais mon iphone sur moi, avec l’appli gratuite Quick Voice, j’ai pu enregistrer mon intervention (plus je ne pouvais pas, plus de mémoire…).

15 minutes autour de l’usurpation de l’identité numérique, un sujet que je traine depuis quelques années maintenant.

Séquence :

Wikipedia et la boite à trolls

Ahh les trolls… Qui n’a pas son troll ? Moi, j’en ai un troupeau à la maison. Je les garde au chaud dans un espace sombre et exigu. Cette courte vidéo leur est dédiée. Notamment à ceux qui ont régulièrement défiguré la page wikipedia qui m’est dédiée. Je précise que je ne suis pas à l’origine de cette page, contrairement à d’autres. Reste que ces vandales anonymes ont tenté de me faire passer tantôt pour un journaliste d’extrême droite, tantôt pour un mythomane. Mais tout ça, c’est du passé… Merci wikipedia. 🙂

Bonus spécial lecteurs d’egoblog
Pour vos sonneries de portables, je vous laisse reprendre gratuitement et sans frais de port, ce magnifique mp3 confectionné avec amour et componction. En exclusivité mondiale : un enregistrement sonore de trolls sauvages dans leur environnement naturel. Tout simplement fascinant.

trollsound.mp3

Les gamètes de la discorde

Le texte sur l’immigration présenté aujourd’hui au Sénat fait beaucoup de bruit (notamment son article 5bis sur l’adn, ou l’art. 21 sur les centres d’hébergement interdits aux illégaux et malheureusement beaucoup d’autres choses encore).

Je passais devant les grilles du Palais du Luxebourg, lorsque j’ai croisé Didier Cusserne, délégué général d’Emmaüs qui manifestait avec d’autres contre le projet de loi.

Séquence :

NB : signez tous la pétition contre les tests ADN. Les premiers signataires.
MAJ : on m’envoie de bouton à diffuser sur vos blogs.

avec ce lien dessus : http://www.touchepasamonadn.com/

Ghosts in the Net ?

JM Emy 2004Tout anthropologue qui se respecte vous le dira : une civilisation se révèle à travers ses rites mortuaires. La façon dont nous avons de gérer nos morts marque, sans doute possible, les traits particuliers de nos sociétés humaines.
Il faut toujours garder un oeil sur ces phénomènes, voir où ils s’expriment, sous quelle forme. Le moindre frémissement de leur part et c’est toute la civilisation qui change.
Une chose est certaine aujourd’hui : les rites mortuaires commencent à s’exprimer sur le net. Et pour marginaux qu’ils soient (pour le moment), ces phénomènes sont à prendre au sérieux.

  • Ma première expérience mortuaire sur le net.

Cela fait plusieurs années maintenant que je joue (irrégulièrement) à World of Warcraft (WOW), un monde immersif et permanent dans lequel chaque joueur possède son avatar (j’ai le mien, nommé tristanzoner). Des liens virtuels peuvent s’y tisser entre les individus pour parfois devenir des amitiés ou plus, si affinité. 😉
En mars 2005, j’ai appris que s’y tenaient des « commémorations mortuaires » en l’honneur d’une jeune joueuse chinoise décédée quelques jours auparavant. J’avoue avoir été bluffé par ce qui m’apparaissait être une sorte de funérailles virtuelles… C’était en tout cas, le signe flagrant que le net était en train de modifier nos pratiques mortuaires. Et ça, c’est pas rien.

  • Des cimetières 2.0 ?

Et puis il y a cette expérience dérangeante : celle d’un blog qui récence tous les utilisateurs de MySpace.com… récemment décédés. Passé le malaise de lire une liste nécrologique de jeunes à peine majeurs, le site se révèle être un véritable mémorial dont la nature, il faut bien l’avouer, reste encore ambiguë. Reste que les expériences de ce genre se développent de plus en plus.

  • Quid d’Afterlife ?

Ces phénomènes nous interpellent aujourd’hui, tout en restant quelque part, un peu tabous. N’avez-vous jamais pensé à ce que deviendraient vos témoignages online lorsque vous disparaîtrez ? Qui y aurait accès ? Comment seront gérées vos traces numériques après votre mort ?
Nous ne sommes pas nombreux à nous poser ces questions. Si AOL propose un suivi post mortem de vos données et Hotmail offre aux proches du défunt un cd de ses traces numériques, Yahoo pour sa part, couperait purement et simplement le compte du décédé et ne transmettrait ses données que sur décision de justice (via HowToWeb.com).
Bref, c’est le foutoir. Pas de règles. Le phénomène est trop récent. Et pourtant. Ces restes mortuaires, même virtuels, sont des traces dignes d’être respectées au même titre que n’importent quelles traces écrites.
En attendant, les utilisateurs du net s’emparent librement des symboles mortuaires et développent, sans le savoir le plus souvent, les rituels de demain.

  • Des e-ghosts de plus en plus nombreux ?

Quel pourcentage de blogs, de sites, présents aujourd’hui sur le net sont le fait de personnes aujourd’hui décédés ? Je ne sais pas. Par contre je suis convaincu que ces contenus fantomes formeront très vite un cortège important auquel on devra bien porter une attention particulière. La toile est de plus en plus hantée par des fantômes numériques sans statut ni considération.
En écrivant ces lignes que je réalise, tout d’un coup, que j’alimente probablement, ici-même, mon futur e-ghost… 0_o
Et tant que j’y suis, j’ai déjà trouvé le ghost de mon blog ! 😉

Un taxi driver, guest star sur BBC par erreur ?

Histoire incroyable de ce conducteur de taxi londonien qui a été pris pour un spécialiste du bizness musical sur Internet. Un peu dans le speed, l’équipe TV de la BBC qui préparait un direct sur le sujet, a confondu, Guy Kewney, de Newswireless.net, qui arrivera en retard et assistera médusé à son interview sans lui, et un conducteur qui se trouvait dans la réception. Le taxi driver, lui-même stupéfait qu’on l’ait poussé dans les studios, a, semble-t-il, réussi à embrouiller son auditoire en se donnant un très fort accent français incompréhensible. (via Physorg)