Koztoujours débloque sur l'euthanasie et l'ADMD

Je ne comprends pas bien ce que Koztoujours a contre l’association dont je fais parti, l’ADMD (l’association pour le droit de mourir dans la dignité). Koztoujours décrie cette association sur une radio catholique (cf. ci-dessous), comme un lobby manipulateur et odieux. L’association imposerait à la société sa vision d’une mort digne par le biais de la manipulation. Vous êtes dignes de vivre, c’est bon, vous êtes indignes de vivre, l’ADMD cherchera insidieusement à vous faire quitter ce monde.
Si Koz avait raison avec cette présentation caricaturale, moi-même, je serais contre et j’attaquerais l’association en justice. Seulement, c’est faux. Scandaleusement faux.
Koz, au mieux, ne comprend rien à l’euthanasie et à cette association, au pire, est d’une mauvaise foi crasse.
Ceux qui sont dans cette association militent pour que chacun puisse prendre en main sa propre mort, pas celle des autres.
Ce qui est fou, c’est que moi, je ne juge pas comment Koz va gérer sa fin de vie. Je la lui souhaite la moins pénible possible. C’est tout.
Mais lui, se permet de juger la façon dont les autres envisagent la leur, pis, en les disqualifiant de façon honteuse. La position de Koz, outre qu’elle est proprement diffamatoire envers l’association dont je fais parti, est paternaliste, culpabilisante et malhonnête.
D’où lui vient cette autorité qui pourrait lui permettre de me refuser à moi, ce que je considère comme une fin digne ? Qui est-il pour juger ce que je ressens comme une fin indigne pour moi ? (pas pour les autres, je me répète) Si en phase terminale, je veux partir avec de la morphine, qui sur cette planète aurait la prétention de se substituer à moi pour m’expliquer ce que je devrais faire ? Koz.

Le sénateur Dreyfus-Schmidt qui est mort l’an dernier et pour lequel je bossais était très proche de l’ADMD. Un parlementaire respecté pour ses positions mesurées, proche de Badinter. En relayant le travail de l’ADMD, lui aussi serait un manipulateur odieux ?

Dans une superbe tribune dans Le Monde le sénateur Dreyfus-Schmidt écrivait :

« Enfin, il y a ces évidences simples et fortes que nous rappellent nos grands penseurs : “la vie dépend de la volonté d’autrui, la mort de la nôtre » (Michel de Montaigne). “Quand je suis accablé de douleurs, de misères et de mépris, pourquoi veut-on m’empêcher de mettre fin à mes peines et me priver cruellement d’un remède qui est en mes mains. La vie m’a été donnée comme une faveur, je puis donc la rendre quand elle ne l’est plus. La cause cesse, l’effet doit aussi cesser aussi » (Montesquieu). Et Jean-Jacques Rousseau de conclure “Nos sophistes regardent la vie comme une chose qui n’est pas à nous parce qu’elle nous a été donnée, mais c’est précisément parce qu’elle nous a été donnée qu’elle est à nous ». »

Bref, sur ce coup, Koz débloque.

Koz sur une radio catho :
Audio.

L'aide au suicide condamné

Florence, qui souffrait de tendances suicidaires, avait demandé au jeune homme un moyen efficace et sans douleur pour passer à l’acte. Joël lui avait conseillé la morphine et durant une correspondance de plusieurs semaines l’avait guidé pas à pas dans sa démarche funeste. [source]

Le jeune homme a pris 4 ans dont une année ferme et j’avoue être mal à l’aise.
D’abord parce que si on me demandait conseil, j’aurais du mal à ne pas répondre. Ensuite, parce que si j’envisageais mon suicide, j’aimerais que quelqu’un m’explique la façon la moins douloureuse d’y parvenir. Je comprends bien que dans ce drame, la mineure souffrait de tendances suicidaires et que le garçon l’a peut-être incité à franchir le cap. J’espère simplement qu’on ne condamne pas toute aide au suicide.

Je n’aime pas l’idée du « chacun pour soi » et démerdez-vous, dès qu’on parle de fin de vie.

La vie selon Clara Blanc

«A un moment, je pense que je serai alitée, complètement dépendante, je me chierai dessus, il faudra me donner la becquée, je ne pourrai pas lire, ni regarder la télé, tellement assommée par les antalgiques que je ne pourrai pas soutenir une conversation. Quel est le sens de tout ça ?»

Via Libération du jour.

La Suisse et la Belgique sont elles des OVNI pour que la France se braque encore sur l’euthanasie active ?

Suicide assisté et franc-maçonnerie : Yves Thréard pète un câble ?

J’ai été stupéfait d’entendre sur RTL, à l’émission de Poincarré « On refait le monde », hier, une envolée d’Yves Thréard, actuel directeur adjoint de la rédaction du Figaro, expliquant que l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), se réduirait à une émanation franc-maçonne et serait remplie de maçons (des chiffres ?)…
C’était juste après le décès de Maïa Simon, elle-même membre de l’ADMD.
Extrait :

http://mendes-france.fr/contenuego/Threard.mp3

Qu’il y ait des francs-maçons dans cette association ne signifie pas que l’euthanasie soit un sujet uniquement « porté » par les francs-maçons ! C’est une question universelle qui interpelle tous les individus à un moment de leur vie, quels que soient leurs systèmes de pensées. Ceux qui adhèrent à l’ADMD, le font pour des raisons très personnelles, très intimes et on ne peut certainement réduire leurs motivations à un seul mouvement d’idées (en l’occurrence maçonnique) !

Je suis membre de l’ADMD, j’en suis fier, et je ne suis pas franc-maçon.

[Yves Thréard, si vous lisez ces lignes, rejoignez l’association, promis juré, vous pourrez venir sans tablier.]

Je ne sais pas, mais je trouve que ses propos font écho (même de façon très lointaine) aux délires obscurantistes du Dr Dor, grand pourfendeur de l’IVG et de l’euthanasie devant l’éternel…

Extrait :

Partir ailleurs pour bien mourir ?

Maïa Simon, l’une de nos fidèles adhérentes, comédienne de cinéma et de théâtre, a décidé, parce que la vie lui était devenue trop pénible, de partir à l’étranger pour franchir la dernière des portes de son parcours terrestre.Courageusement, modestement, sereinement, elle a livré la semaine dernière son ultime témoignage à Olivier Geay, journaliste de RTL, qui sera diffusé jeudi 20 septembre, à 6 heures, 7 heures, 8 heures 15, 8 heures 35, 12 heures 30, sur l’antenne de RTL.
Elle y fait part de sa colère de devoir fuir pour être enfin libre mais surtout de son apaisement à quelques jours de la fin d’une vie bien remplie, enfin délivrée de la souffrance et de la maladie.Nous avons tous une pensée pour Maïa Simon. Retrouvons-la une dernière fois à l’occasion de ce témoignage inédit.
L’intégralité du temoignage sera disponible dès jeudi 20 septembre sur le site internet de RTL : www.rtl.fr 

Je relaye le email que m’envoie l’ADMD dont je suis particulièrement fier d’être membre (leur blog).