[Pratique] Espionner un compte Twitter sans être vu.

Je forme pas mal de journalistes sur Twitter. Et parfois, ils me demandent comment suivre un compte Twitter sans être vu. Comme par exemple suivre le compte Twitter d’un facho sans qu’il s’en aperçoive.
Eh bien parce que je suis sympa, voilà deux méthodes expliquées pas à pas.

 

1. La méthode « Liste privée »
Dans cette hypothèse vous devez avoir un compte Twitter.
• Allez sur votre page de profil Twitter (pas la page d’accueil). ex: twitter.com/votreidentifiant
• Cliquez sur « Listes » sous l’image de votre avatar.
• Cliquez ensuite sur le bouton « Créer une liste » qui apparait sur la droite.
•Remplissez le petite formulaire, en n’oubliant surtout pas de sélectionner « Privée » dans les options de confidentialité. Comme ici :
• Sauvegarder votre liste.
• Il vous suffit enfin d’ajouter dans le formulaire qui apparait les comptes Twitter que vous voulez suivre en toute discrétion (personne ne saura ni ne verra rien).
Et voilà. Revenez à votre liste lorsque vous voulez lire les dernières publications en toute discrétion.

 

2. La méthode « Google Reader ».
Dans ce cas, vous n’êtes pas obligé d’avoir un compte Twitter (même si c’est mieux).
• Allez sur Google Reader (l’agrégateur de flux RSS de Google) : http://google.com/reader
Pour en bénéficier vous devez posséder un compte Gmail ou Google (si ce n’est pas encore le cas, inscrivez-vous sur Google c’est toujours utile).
• Allez dans la rubrique « Parcourir » sur la gauche.
• Ensuite cliquez sur l’onglet « Rechercher » au centre.
• Descendez (scrollez vers le bas) jusqu’à voir ce formulaire de recherche :
• Sélectionnez « Twitter Search ».
• Il vous suffit ensuite d’écrire le nom du compte Twitter que vous voulez suivre, précédé de « from: ». Imaginons que je veuille suivre le compte Twitter du Front National sans être vu.
J’écris dans le champs : « from:FN_officiel ». Comme ci-dessous.
• Cliquez sur « S’abonner ». Et voilà !
Grâce à ces méthodes, vous suivez le FN sans qu’il le sache, vous ne lui ajoutez pas un « follower » supplémentaire et votre nom n’apparait pas.
Sympa non ? 😉

 

NB : je ne parle pas du cas où vous auriez un compte Twitter « fermé » (c’est marginal et pas génial).

 

Si vous connaissez d’autres méthodes, partagez-moi ça ici. Thanx.

[blog] Géolocalisation et journalisme

Deux choses que je voulais partager avec vous.

• La première concerne les articles en ligne écrits par des journalistes. 

J’utilise de plus en plus d’applications me permettant d’accéder aux données géolocalisées autour de moi. C’est particulièrement pratique quand on voyage dans un endroit qu’on ne connait pas bien. Vous ne le savez peut-être pas, mais de nombreux articles Wikipedia sont déjà géolocalisés (bâtiments, lieux historiques, etc). On y accède facilement grâce à un smartphone doté d’une application dédiée. La géolocalisation est devenue une technologie grand public, une façon de plus en plus populaire d’appréhender son environnement (notamment pour les touristes).

Et là je me dis que les journalistes ou les médias en ligne nous rendraient service en géolocalisant certains de leurs articles. Ceux pour lesquels ça a du sens bien sûr, parce qu’un billet sur le bigbang on voit mal où le localiser. 

Imaginez une seconde qu’on puisse se déplacer dans Paris ou ailleurs et accéder directement aux articles correspondants au lieu qu’on visite. En passant à côté de l’église Saint Nicolas du Chardonnet, on pourrait lire avec intérêt les articles de Libé ou d’autres et s’informer sur la triste bâtisse.

Il y a quelque temps, j’avais essayé l’application Layar sur iphone (le Reality Browser – j’adore ce concept) qui permet de visualiser les tweets (ou les articles wikipedia) géolocalisés autour de moi en réalité augmentée. Vous pouvez voir ce que ça donne ici.


Demo de Layar : Tweets en réalité augmentée by tristao

J’aurais trouvé amusant de pouvoir accéder de la même façon à du contenu éditorial en provenance des médias. Mais pour ça il faut déjà géolocaliser le billet et le partager sur une base ouverte (et libre). On verra bien si ça prend.

 

• Ma deuxième idée concerne la façon dont les journalistes de terrain captent leurs données.

Je pense ici à un journaliste qui irait suivre une manifestation et qui grâce à Layar par exemple (cité plus haut) observerait les tweets produits en direct autour de lui – les tweets ou tout autre contenu géolocalisé sur place (photos, vidéos).

Il deviendrait une sorte de journaliste augmenté filtrant son environnement géolocalisé. Je ne serais pas surpris que ce genre d’acquisition de données soit de plus en plus pratiquée par les journalistes de terrain.

D’autant qu’à terme il y a aura un tel foisonnement de contenu géolocalisé, une telle stratification de données qu’il nous faudra ce genre de curateurs d’espace.

My two cents.

 

 

Les réseaux sociaux et la mort : choisir un référent de confiance

Je profite de cette journée « consacrée aux morts » pour vous rappeler qu’il n’existe pas de réglementation homogène sur les traces numériques post-mortem d’un défunt.
Si vous décédez aujourd’hui, ce que je ne vous souhaite pas, quid de vos comptes emails, skype, Paypal, Facebook, Twitter ?
Apriori c’est le bordel.
La seule chose que je peux vous conseiller, c’est de choisir un référent de confiance autour de vous auquel vous confierez vos codes d’accès à vos comptes (sans oublier les logins de vos blogs, de vos ftp, hébergeurs, bref tout).
C’est une idée que j’avais évoquée lors de la conférence #JESUISMORT à la Cantine il y a quelques mois. 
Audible ici (7mn).

Pour aller plus loin : 
La chronique france-cu que j’avais consacrée au sujet en 2008 (3mn) : 
Deux billets centrés sur twitter :